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mardi 25 novembre 2014

Tangled Tome 2 : Twisted de Emma Chase




 Il y a deux sortes de gens en ce monde. Ceux qui regardent où ils mettent les pieds avant d'avancer, et ceux qui s'élancent. J'ai toujours été du premier genre. Prudente. Je planifiais ma vie. Tout a changé après ma rencontre avec Drew Evans. Il était si persistant. Si sûr de lui... et de moi.





 Il y a deux sortes de gens en ce monde. Ceux qui regardent où ils mettent les pieds avant d'avancer, et ceux qui s'élancent. J'ai toujours été du premier genre. Prudente. Je planifiais ma vie. Tout a changé après ma rencontre avec Drew Evans. Il était si persistant. Si sûr de lui... et de moi. Mais toutes les histoires d'amour n'ont pas leur fin heureuse. Vous pensiez que Drew et moi, c'était pour toujours ? Bienvenu au club. Aujourd'hui, je dois faire un choix, le plus important de ma vie. Drew a déjà fait le sien - en fait, il a essayé de décider pour nous deux. Mais vous savez que ce n'est pas mon style. Alors je suis retournée à Greeville. Seule. Enfin, presque seule... Ce que j'ai remarqué, c'est que les vieilles habitudes sont tenaces, et que parfois, avant de pouvoir avancer, vous devez retourner là où tout a commencé,TWISTED reprend deux ans après la fin de Tangled, et il est écrit du point de vue de Kate. 


 (Traduction BdP- Merci à elles!)
 

 
Quelle plaisir de retrouver ce couple si attachant.

J'avais beaucoup apprécié le premier tome qui racontait la rencontre en Drew et Kate du point de vue de monsieur. Ici les rôle sont inversés et j'avais tellement apprécié cette narration que j’appréhendais un peu le point de vue de la jeune femme. Et bien non...c'est une aussi belle découverte.

Les points forts

Pour moi le plus grand atout de ce roman. C'est le style de l'auteure. Il est inimitable. J'ai beaucoup ri. Ce livre est une cure de bonne humeur. Certains passages (notamment quand elle parle des femmes et de leur règle)sont d'une drôlerie. D'ordinaire, je n'aime pas trop les longues réflexions des personnages qui cachent souvent un manque d'actions. Ici c'est juste le prétexte à des réflexions mordantes et savoureuses. J'adore ! Un vrai plaisir de lecture.

Les points faibles.

Les ressorts de l'histoire sont un peu justes. Autant dire que l'histoire est très simple : elle se base essentiellement sur un quiproquo qui peut être levé très rapidement. Dommage... Une histoire un peu plus profonde aurait fait de ce livre un coup de cœur comme le premier tome.

Bref

Une gourmandise littéraire …

à savourer !
 





Voici quelques conseils – ne soyez pas masochiste, demandez une péridurale.

Je vais répéter au cas où vous auriez raté :
                                 DEMANDEZ UNE PÉRIDURALE.

D’après ma sœur, c’est un médicament miracle. Elle aurait volontiers branlé le mec qui l’a inventé – et Steven l’aurait probablement laissé faire. Voudriez-vous vous faire arracher une dent sans novocaïne ? Vous feriez-vous enlever l’appendice sans anesthésie ? Bien sûr que non.

Et ne me servez pas cette connerie d’avoir « l’expérience complète » de la naissance d’un enfant. Une douleur est une douleur – il n’y a rien de « merveilleux » à ce propos.

Cela fait simplement foutrement mal.



L'extrait :
Vous avez déjà vu Autant en emporte le vent ? Scarlett O’Hara est mon idole.

Je ne peux pas penser à cela maintenant. J’y penserai demain matin.

C’est mon programme, en tout cas pour l’instant.


L'extrait :
Les femmes savent lorsqu’elles ont le dessus. Vous savez ce que je veux dire. Les jours qui suivent votre anniversaire que votre mari a oublié ou bien les trop nombreuses heures que votre petit ami a passées au bar avec ses copains pour regarder un match. Les jours qui suivent une dispute, lorsque la victoire est dans la colonne de la femme, sont paisibles. Aimants. Les hommes font leur possible pour être attentionnés et prévenants. Ils posent leurs chaussures dans le placard, ils sortent la poubelle sans que l’on ait besoin de leur demander et se souviennent de lever la lunette des toilettes avant d’uriner.


L'extrait :
– Tu es sérieuse ? Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? T’es défoncée ? Tu souffres d’un trouble la personnalité ? Deux ans, Kate ! Pendant deux fichues années, je t’ai tout donné… et toi… tu es tellement pressée de tout foutre en l’air !

– Comment tu oses dire ça ? Ces deux dernières années ont tout signifié pour moi !

– Alors, agis en conséquence ! Nom de Dieu !

– Comment je suis supposée agir, Drew ? Qu’est-ce que tu veux de moi ?

Il hurle.

– Je veux tout ce que tu voudras bien me donner !

Nous nous taisons tous les deux.

Haletants.

Nous nous regardons.

Et sa voix devient plus faible. Défaite.

– Je prendrai tout, Kate. Simplement… ne me dis pas que c’est fini… Je ne l’accepterai pas.



L'extrait :
Et c’est à ce moment-là que je le vois.

Que je les vois.

Drew se tient debout au milieu de notre salon, sa chemise déboutonnée, révélant ce torse sur lequel j’ai fait glisser mes doigts des milliers de fois. La peau chaude couleur bronze que j’aime toucher. Il tient dans la main une bouteille à moitié vide de Jack Daniel’s. Et l’autre main est cachée. Enfouie. Dans une crinière de cheveux ondulés.

Elle est complètement différente de moi, sur tous les plans. Une chevelure rousse et épaisse, des seins de la taille d’une pastèque, arrogants dans leur contrefaçon. Elle est grande – aussi grande que Drew – même sans les talons aiguilles. Elle a les lèvres rouges et pulpeuses, qui pourraient rendre Angelina Jolie jalouse.

Et ces lèvres se pressent contre la bouche de Drew.

Ceux qui embrassent bien, vraiment bien, ne se contentent pas d’utiliser leurs lèvres. Ils se servent de leur corps tout entier – leur langue, leurs mains et leurs hanches.

Drew embrasse bien.

Mais je n’ai jamais eu l’occasion de l’observer en pleine action. Je ne l’ai jamais vu embrasser personne. Parce que je me suis toujours trouvée dans la position de celle qui est embrassée.

Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Je reste là debout – assommée. Je regarde. Et bien que cela ne dure que quelques secondes, cela semble une éternité. En enfer.

Puis Drew fait un pas en arrière. Et presque comme s’il savait que j’étais là depuis le début, son regard rencontre immédiatement le mien. Ses yeux sont durs, impitoyables.

Et sa voix est aussi glaciale que l’acier d’un portail dans une tempête de neige.

– Regarde qui rentre à la maison.

Beaucoup de femmes imaginent leur réaction si elles surprenaient leur fiancé ou leur mari en train de les tromper. Ce qu’elles diraient. Combien elles seraient fortes.

Vertueuses et indignées.

Mais lorsque la situation est bien réelle ? Lorsqu’il ne s’agit pas de fausses prédictions ? Ces émotions sont particulièrement absentes.

Je suis paralysée.

Et ma voix n’est rien de plus qu’un bégaiement murmuré.

– Que… que fais-tu ?

Drew hausse les épaules.

– Je m’amuse un peu. J’ai pensé, pourquoi tu serais la seule à le faire ?

J’entends ce qu’il me dit mais je ne comprends rien. Mes yeux se ferment à demi et je baisse la tête comme un chien égaré.

Drew s’éloigne un peu de la rousse et prend une gorgée de la bouteille. Il tressaille en avalant.

– Tu sembles perdue, Kate. Je vais t’expliquer. La première règle lorsqu’on ment, c’est d’avoir toujours l’alibi qui va avec. Tu vois, à cet instant même, Matthew et Delores sont dans l’avion en direction de Vegas. Matthew a préparé le voyage depuis des semaines – une seconde lune de miel surprise. Je savais donc que tu étais dans la merde cet après-midi. Je voulais juste savoir si tu allais aller jusqu’au bout. Alors je t’ai suivie. Vive le GPS.

L’année dernière, une femme, Kasey Dunkin, a disparu après une sortie avec des amis en ville. L’information était diffusée dans tous les journaux télévisés. La police a pu retrouver la trace de son téléphone portable dans un entrepôt abandonné dans Brooklyn, et même si elle avait été poignardée à plusieurs reprises, elle a survécu. Drew et moi avons fait installer le même type de programme de géocalisation sur nos téléphones le jour suivant.

– Tu m’as suivie ?

Il m’a suivie jusqu’au bureau de Bob. Il sait où j’allais. Est-ce que cela signifie…

– Ouais, je sais où tu étais. Je sais tout. Je t’ai vue.

Il sait… Drew sait que je suis enceinte.

Et à l’évidence, il n’est pas content.

Ma voix s’élève tandis que je parle, elle reprend

de l’assurance.

– Tu sais ?

Je désigne la femme qui nous observe comme si elle regardait son feuilleton télévisé.

– Et c’est comme ça que tu réagis ?

Drew semble troublé.

– Tu me connais vraiment ? Comment diable pensais-tu que j’allais réagir ?

J’ai déjà vu Drew contrarié avant.

Irréfléchi.

Frustré.

Mais là c’est différent.

Il est… cruel.

Il me demande :

– Tu ne vas même pas essayer de le nier ? Me faire croire que je délire ?

Pendant un instant, son visage se décompose. Et il semble… angoissé – comme une victime de torture sur le point de rompre son silence.

– Tu ne vas pas me dire que je me trompe, Kate ?

Il cligne des yeux et son regard angoissé disparaît. Et je suis presque certaine que je l’ai simplement imaginé.

Vœu pieux.

Je croise les bras.

– Je ne discuterai pas de cela devant une tierce personne.

Drew serre les dents obstinément.

– Tu veux en finir ?

Je recule brusquement.

Ma main se pose sur mon ventre, de manière protectrice.

– Quoi ?

Il répète, impatient de voir ma réaction.

– J’ai dit, est-ce que tu veux en finir ?

Sur le plan politique, Drew est en faveur de l’avortement. Malgré son éducation catholique, il respecte et aime beaucoup trop les femmes dans sa famille pour laisser un vieil homme du Congrès leur dicter ce qu’elles peuvent ou non faire de leur corps.

Mais émotionnellement – moralement – j’ai toujours pensé qu’il était contre l’avortement. Alors le fait qu’il soit là debout en train de me dire d’avorter, d’en finir avec notre enfant, c’est simplement… incompréhensible.

– Je n’ai pas eu… je n’ai pas eu le temps d’y penser.

Il rit amèrement.

– Alors, tu ferais mieux de commencer à réfléchir parce que jusqu’à ce que ta petite indiscrétion ait disparu de la scène, je ne veux même pas te regarder et encore moins discuter de quoi que ce soit avec toi.

Ses paroles me frappent comme une rafale de vent par journée glaciale. Le genre qui vous laisse à bout de souffle.

Drew n’est pas Joey Martino.

Il est pire.

Parce qu’il veut que je choisisse. Un ultimatum. Comme il l’a fait avec Billy.

Et de quoi parle-t-il – mon indiscrétion ? Comme si tout était arrivé par ma faute ?

Et puis je comprends. Je vois sa colère, son esprit de vengeance. Cela commence à avoir un sens.

– Tu penses que j’ai programmé cela ? Que je l’ai fait exprès ?

Il ricane et même une personne sourde serait en mesure d’entendre le sarcasme.

– Non, bien sûr que non. Ces choses-là arrivent comme ça parfois, d’accord ? Même si tu ne le veux pas.

Je m’apprête à argumenter, pour expliquer mais le petit rire de la strip-teaseuse m’interrompt. Je lui jette un regard noir.

– Sortez de ma maison avant que je vous jette dehors avec le reste des déchets.

C’est dans des situations comme celle-là que certaines femmes peuvent devenir hystériques et vouloir découper la fille en morceaux. Mais ce n’est pas parce les filles sont des proies plus faciles à attaquer.

C’est parce qu’il est plus facile de s’en prendre à une femme anonyme plutôt que de reconnaître que la vraie faute incombe à l’homme qui était supposé vous aimer. Qui était supposé s’engager et rester fidèle.

Et ne l’était pas.

Elle répond :

– Désolée, chérie, tu ne paies pas pour le spectacle. Je vais là où me dit d’aller l’homme qui paie.

Drew passe un bras autour de sa taille et sourit fièrement.

– Elle ne va nulle part. En fait, nous ne faisons que commencer.

Je trouve la force de lever un sourcil. Et j’essaie de décocher ma propre flèche.

– Payer pour ça maintenant, Drew ? N'est-ce pas pitoyable ?

Il ricane.

– Ne te leurre pas, chérie, j’ai aussi payé pour ça ces deux dernières années. Tu es juste un peu plus chère que la prostituée moyenne.

J’aurais dû m’en douter. Discuter avec Drew c’est comme faire face à un terroriste. Il n’a pas de limites, tout est permis. Il ne reculera devant rien pour gagner.

Puis il semble pensif.

– Même si je dois dire, malgré la façon dont les choses se sont passées, tu valais l’argent dépensé. Surtout ce soir-là, contre l’évier de la cuisine – il fait un clin d’œil. Cela valait son pesant d’or.

Je meurs. Chacun de ses mots atroces me transperce comme une lame qui coupe la peau. Vous voyez le sang ? Suintant lentement avec chaque horrible syllabe ? Il prolonge le supplice, le rendant plus douloureux que nécessaire.

Vous semblez surpris. Vous ne devriez pas.

Drew Evans ne brûle pas les ponts. Il fixe de la dynamite. Il explose le pont, les montagnes qu’il relie et toute autre forme de vie suffisamment malchanceuse pour se retrouver dans un rayon de quatre-vingts kilomètres.

Drew ne fait jamais les choses à moitié. Pourquoi serait-ce différent de me détruire ?

Je m’éloigne dans le couloir avant de m’écrouler devant lui comme une pyramide égyptienne.

Mais il me saisit par le bras.

– Où vas-tu Kate ? Reste dans les parages – tu peux peut-être apprendre un nouveau truc.