Aria
Rose, la plus jeune héritière d’une des deux plus puissantes
familles rivales de Mystic City, se retrouve promise à Thomas
Foster, le fils des pires ennemis de ses parents. Leur union est
sensée mettre fin à des décennies de vendetta politique, et réunir
les habitants des Aeries, la classe dominante de la ville, contre les
Mystiques bannis qui errent et fomentent dans ses bas-fonds.
Mais Aria ne se souvient pas être tombée amoureuse de Thomas ; de fait : elle se réveille un matin avec de grandes zones d’ombres dans sa mémoire. Et elle ne parvient pas à comprendre pourquoi ses parents auraient accepter de s’unir aux Foster en premier lieu. Quand Aria rencontre Hunter, un rebelle et séduisant Mystique des bas-fonds, elle commence à retrouver des bribes de souvenirs, et comprend qu’il détient la clé de son passé.
Mais Aria ne se souvient pas être tombée amoureuse de Thomas ; de fait : elle se réveille un matin avec de grandes zones d’ombres dans sa mémoire. Et elle ne parvient pas à comprendre pourquoi ses parents auraient accepter de s’unir aux Foster en premier lieu. Quand Aria rencontre Hunter, un rebelle et séduisant Mystique des bas-fonds, elle commence à retrouver des bribes de souvenirs, et comprend qu’il détient la clé de son passé.
Les
choix qu’elle sera amenée à faire sauveront ou condamneront la
ville – et sa propre existence.
J'ai
eu envie de lire ce livre après avoir lu une bonne et alléchante
critique qui mettait en avant la relation tumultueuse d'Aria et
Hunter vu comme un Roméo et Juliette version dystopique.
Les
points forts.
L'histoire.
Ils
se sont aimés mais elle ne se rappelle plus.
Le
postulat de départ m'a bien plu. L'histoire démarre avec un couple
déjà formé en quelques sortes. Tout l'intérêt réside dans la
perte des souvenirs de la jeune fille et donc de cette passion.
Hunter.
Il s'agit d'un très beau personnage. Il côtoie une femme qu'il aime
passionnément et qui a tout oublié de leur amour. Mon petit cœur
de guimauve a souvent été ému par les réactions du Mystique.
L'intrigue.
La société est ici très hiérarchisée et Aria et Hunter viennent
de deux mondes qui se détestent et que tout opposent. On retrouve
ici Roméo et Juliette...mais de façon assez anecdotique.
Les
points faibles
J'ai
trouvé qu'il y avait des longueurs.
L'histoire est assez prenante avec des enjeux qui tiennent en haleine
le lecteur...mais l'écriture ne permet pas de maintenir cette
tension. Alors certes on a envie de savoir le devenir de ces
personnages mais la narration est un peu faiblarde.
J'ai
trouvé leur romance un peu jeune. Le public visée est certainement
Young Adult mais il manque une dose de piment et de « maturité ».
Bref
Il
nous reste si peu de temps.
— Prends
ça.
Il
referme mes doigts sur le médaillon. Celui-ci palpite, comme s’il
avait un pouls, en émettant une lueur blanche.
— Désolé
de t’avoir entraînée là-dedans.
— Si
c’était à refaire, je le referais, lui dis-je sans hésitation.
Il
m’embrasse, d’abord doucement, puis avec une telle force que j’en
ai le souffle coupé. La pluie tombe à verse, sur nous, sur les
canaux qui serpentent à travers la ville sombre et chaude. Son torse
frémit contre le mien. Des sirènes et des coups de feu résonnent
entre les immeubles ruisselants et délabrés.
Ma
famille se rapproche.
— Va-t’en,
Aria, implore-t-il. Avant qu’ils arrivent.
Mais
j’entends déjà des bruits de pas derrière moi. Des éclats de
voix. On m’empoigne par les bras pour m’arracher à lui.
— Je
t’aime, dit-il à voix basse.
Et
ils l’emmènent. Je pousse un cri rageur, mais il est trop tard.
Mon
père surgit de l’ombre. Il braque sur moi le canon d’un énorme
pistolet.
Quelque
chose se brise en moi.
Je
savais bien que cette histoire me fendrait le cœur.
L'extrait :
— Et
si on parlait du mal que vous m’avez fait à moi ?
rétorque Hunter. (Il lève ses mains en l’air.) Laissez-moi partir
avec Aria et vous n’entendrez plus jamais parler de nous.
— Je
ne négocie pas avec les Mystiques, grogne mon père avec un rictus.
Hunter
jette un coup d’œil en direction du balcon, comme s’il
envisageait de sauter dans le vide.
— Non,
je lui murmure. C’est trop risqué.
— Ça
suffit ! s’emporte mon père. La comédie a assez duré. Tu
nous as bien fait courir, je le reconnais. On a retourné toute la
ville à ta recherche la première fois et on a fait chou blanc.
J’étais convaincu de t’avoir enfin réglé ton compte cette
nuit-là, dans les Bas-fonds. Je ne sais pas comment tu t’y es pris
pour revenir d’entre les morts, mais cette fois, c’est la bonne.
(Il ôte le cran de sûreté de son arme.) Adieu.
Je
me jette devant Hunter.
— Non !
je crie en écartant les bras.
Maintenant
que j’ai retrouvé Hunter, que j’ai fini par recouvrer les
souvenirs qu’on m’avait volés, je ferai n’importe quoi pour le
protéger. Il n’est pas question que je le perde encore une fois.
— Aria,
pousse-toi ou je te promets que je tire.
— Alors
tire.
Je
sens le souffle de Hunter sur ma nuque.
— Aria,
ne fais pas ça, ordonne-t-il. Écarte-toi. S’il te plaît. Je ne
veux pas que tu sois blessée.
Je
plonge mon regard dans celui de mon père.
— J’aime
Hunter. Et je l’aimerai toujours.
Le
doigt de papa se crispe sur la détente.
— Alors
j’espère que tu vas mourir heureuse, Aria.
— Johnny,
attendez.
C’est
Benedict. Il a les yeux larmoyants, et il tripote les manches de sa
chemise en passant devant George Foster. Au fond de la pièce, près
de mon lit, je vois Klartino braquer son arme dans sa direction.
— Vous
ne pouvez pas les tuer. Surtout Hunter.
Papa
s’esclaffe, en inclinant la tête sur le côté ; une mèche
brune tombe sur son front.
— Bien
sûr que je le peux.
— Non,
vous ne comprenez pas…
— Je
crois plutôt que c’est vous qui ne comprenez pas, Patrick. (Mon
père le fusille du regard.) Vous m’avez déjà fait le coup la
dernière fois : en vous mêlant de mes affaires, en essayant de
m’aider. « Nous pouvons lui effacer la mémoire »,
dit-il en imitant la voix de Benedict, et regardez le résultat !
J’ai accordé suffisamment de chances à ce garçon. Maintenant,
c’est terminé.
— Il
représente la clé des souterrains, bafouille Benedict.
Cette
remarque semble piquer la curiosité de tout le monde.
— Que
voulez-vous dire, Patrick ? demande George Foster.
— C’est
un rebelle. Il n’a jamais été drainé. Son pouvoir nous permettra
de briser le sceau des entrées secrètes. Une fois qu’il nous aura
ouvert, nous n’aurons plus qu’à envahir les galeries. Et prendre
tout le monde par surprise.
Mon
père réfléchit à cette suggestion, comme le reste du groupe. Je
sais que Benedict cherche à gagner du temps pour Hunter et moi, mais
je sais aussi qu’il dit vrai. Hunter pourrait briser les sceaux.
Sauf que, s’il le fait, tous les rebelles seront en danger. Je ne
veux pas d’une responsabilité pareille sur mes épaules.
— Tue-nous
une bonne fois pour toutes, dis-je à mon père.
Mais
il ne m’écoute pas. La tentation d’éradiquer d’un coup
l’ensemble des rebelles est trop forte.
— Il
faut que le Mystique reste en vie, insiste Benedict. Sinon, on ne
pourra rien ouvrir du tout.
George
Foster se détache de sa femme et glisse quelques mots à l’oreille
de papa. Je me tourne vers Hunter, qui affiche une expression
inquiète. Je t’aime,formule-t-il du bout des lèvres.
Moi
aussi, je t’aime.
George
Foster bat en retraite, et papa fait un signe à Stiggson.
— Très
bien. Passez-lui les menottes. (Puis il s’adresse à Hunter.) Tu
vas nous conduire à l’une de vos entrées mystiques et nous faire
entrer. Si on découvre que tu as prévenu tes amis de notre arrivée,
Aria mourra. Si tu fais comme on a dit… nous ne lui ferons rien.
Hunter
hoche la tête, comme s’il envisageait d’accepter ce plan
ridicule. Mais il n’est pas sérieux ?
— Et
en ce qui me concerne ?
— Tu
mourras, bien sûr. Mais je te promets que ce sera le moins
douloureux possible.
— Non !
Pas question, c’est complètement…
— Aria,
me coupe Hunter, pas la peine de discuter. C’est la meilleure
solution et la seule.
— Tu
n’en crois pas un mot, dis-je, comme si nous étions seuls dans la
pièce.
Nous
venons à peine de nous retrouver ; je ne veux pas le perdre une
nouvelle fois.
Je
le regarde dans les yeux, et leur bleu adorable me submerge comme une
vague et m’apaise. Je repense à cette soirée lors de ma fête de
fiançailles. J’ai toujours cru que le grand amour me
brûlerait comme une flamme. Eh bien, c’est vrai :
je brûle, consumée par l’amour. J’ai l’impression qu’on
m’a ouvert la poitrine et qu’on est sur le point de m’arracher
le cœur, et de le broyer.
Sans
que je ne puisse rien faire pour l’empêcher.
— Passez-lui
les menottes, répète mon père.
Stiggson
s’avance d’un pas lourd et inexorable, une paire de menottes en
vif-argent à la main. Hunter tend ses poignets sans opposer de
résistance. Stiggson le regarde de travers. Au moment d’ouvrir les
menottes, il change d’avis et lui assène un grand coup de poing
dans le ventre.
Je
crie :
— Arrêtez !
Hunter
reste muet. Klartino s’avance à son tour, lève son pistolet et
l’abat sur la figure de Hunter.
— Arrêtez,
je vous en supplie !
Hunter
n’a toujours pas émis le moindre son. Un flot de sang écarlate
s’écoule de son nez, se répand sur sa bouche et son menton, et
macule sa chemise.
Stiggson
se met derrière Hunter et lui ramène brutalement les bras dans le
dos. Ses deux épaules se déboîtent avec un craquement qui soulève
le cœur. Hunter garde un visage stoïque. Il ne veut pas montrer à
mon père qu’il est en train de gagner.
Un
reflet argenté, et Stiggson referme les menottes sur les poignets de
Hunter. Ce dernier grimace au contact du métal, première indication
qu’il a mal. Je me demande si ça le brûle.