Ty
baissa la tête et souleva les hanches un peu plus haut, fermant les
yeux et respirant lentement dans l’attente de ce qu’il savait
allait lui faire mal. Il le voulait pourtant. Il le voulait vraiment.
Son corps entier tremblait de désir. Zane caressa le dos de Ty et
poussa lentement.
Une série de
meurtres à New York met en échec la police et le FBI qui
soupçonnent que le coupable est un tueur qui envoie des messages
indéchiffrables. Mais lorsque deux agents fédéraux affectés à
cette enquête sont assassinés, le FBI accorde un intérêt plus
personnel à l’affaire.
On retire l’Agent Spécial Ty Grady de sa mission d’infiltration après l’échec de celle-ci. Il est arrogant, abrasif, mais aussi indiscutablement le meilleur dans sa branche. Mais quand on l’associe à l’Agent Spécial Zane Garrett, c’est la haine au premier coup d’œil. Garrett est la parfaite image d’un agent : sérieux, sobre et concentré, ce qui fait de leur partenariat un cliché parfait ; totalement opposés, le bon et le mauvais flic, le couple improbable. Ils se rendent compte d’emblée que leur partenariat leur causera plus de problèmes que le manque de preuves laissées par le meurtrier.
Pratiquement avant que leur affectation ne commence, le meurtrier frappe à nouveau – s’en prenant cette fois à eux. Maintenant en cavale, essayant d’attraper un homme qui fera tout pour tuer ses poursuivants, Grady et Garrett devront apprendre à travailler ensemble avant qu’ils ne deviennent deux encoches de plus sur le couteau du meurtrier.
On retire l’Agent Spécial Ty Grady de sa mission d’infiltration après l’échec de celle-ci. Il est arrogant, abrasif, mais aussi indiscutablement le meilleur dans sa branche. Mais quand on l’associe à l’Agent Spécial Zane Garrett, c’est la haine au premier coup d’œil. Garrett est la parfaite image d’un agent : sérieux, sobre et concentré, ce qui fait de leur partenariat un cliché parfait ; totalement opposés, le bon et le mauvais flic, le couple improbable. Ils se rendent compte d’emblée que leur partenariat leur causera plus de problèmes que le manque de preuves laissées par le meurtrier.
Pratiquement avant que leur affectation ne commence, le meurtrier frappe à nouveau – s’en prenant cette fois à eux. Maintenant en cavale, essayant d’attraper un homme qui fera tout pour tuer ses poursuivants, Grady et Garrett devront apprendre à travailler ensemble avant qu’ils ne deviennent deux encoches de plus sur le couteau du meurtrier.
Il s'agit de ma
première romance où le couple est formé par deux hommes.
J'ai un constat
très partagé et je pense que ce constat vient en grandes parties de
l'écriture à quatre mains. Il y a des moments vraiment de tension
et de passion extrême que j'ai adoré et il y a aussi des moments
inutiles et longs où je me suis ennuyée. Donc la qualité de
l'écriture et la trame de l'histoire sont assez inégales.
Je vous mets les
deux scènes que j'ai préféré.
Bonne
dégustation !
Il
pencha la tête pour lécher des gouttes d’eau qui ruisselaient sur
la clavicule de Zane, puis il le mordit légèrement.
Zane
gémit et ses yeux se révulsèrent tandis ses mains se déplaçaient
sans qu’il s’en rende compte pour s’agripper aux hanches de Ty.
— Tu
me rends complètement fou, haleta-t-il, la voix épaisse.
— Je
suis désolé de te l’apprendre, mais tu l’étais déjà bien
avant qu’on se rencontre, murmura Ty avant de lever la tête et de
l’embrasser lentement.
Une
main se déplaça pour s’enrouler autour de la nuque de Ty, et Zane
écarta les jambes pour que l’autre homme puisse être tout contre
lui. Sa patience et son bon sens avaient fait long feu. Il ne voulait
pas dire non à ce qui arrivait. C’était tellement mieux que
n’importe quel alcool ou drogue. Son sang vrombissait dans ses
veines ; sa poitrine et son ventre étaient tendus à l’extrême.
— Il
te sera plus difficile de me jeter dehors la prochaine fois, siffla
Ty comme une de ses mains se faufilait entre leur corps.
Zane
faillit s’étrangler quand il sentit la main de Ty se glisser entre
eux, si douce comparée au tissu du jean qui irritait sa peau nue au
niveau de son entrejambe. Non, il n’avait pas l’intention de
jeter Ty dehors. Il ouvrit les yeux.
— La
prochaine fois ? demanda-t-il, la voix rauque.
La
main de Ty s’enroula autour de son érection, et il mordilla sa
mâchoire pour toute réponse. Zane renversa sa tête en arrière et
heurta le carrelage. Il se cramponna aux épaules de Ty alors qu’il
réagissait à la caresse, son sexe grossissant à vue d’œil
tandis qu’un soupir étranglé lui échappait.
— C’est
bien ce que je pensais, roucoula Ty avec un sourire tout en le
masturbant lentement. À quand remonte la dernière fois que tu as
baisé sans avoir à payer, Zane ? demanda-t-il sur le ton de la
conversation tandis que l’eau s’abattait sur eux.
Se
forçant à garder les yeux ouverts, Zane plongea son regard dans les
yeux changeants de Ty. Ses cils étaient pleins de gouttelettes.
— Bien
trop longtemps, dit-il à voix basse.
Ty
l’embrassa une nouvelle fois presque avant qu’il n’ait finit sa
phrase, et sa main accéléra légèrement le tempo alors qu’il se
pressait contre le corps de Zane.
Sentant
qu’il allait exploser comme un fruit trop mûr, Zane se mit à
trembler tandis que ses hanches se mouvaient contre la main de Ty. Oh
mon Dieu. Il grogna et pencha sa tête en arrière, les yeux
fermés pour éviter les éclaboussures provoquées par son épaule
sous le jet. Le fait qu’il se soit déjà soulagé quelques six
heures auparavant n’avait aucune importance. Son sexe était tendu
et dur comme la pierre. Ty glissa son autre main sous la nuque de
Zane pour lui éviter de se cogner contre le carrelage, et il
l’embrassa à nouveau à perdre haleine tout en continuant à le
caresser sans relâche.
Il
n’allait pas pouvoir durer encore longtemps. Le baiser dur, la main
de Ty qui glissait sur son sexe, et la tension qui l’habitait, tout
cela l’amenait dans une spirale de sensations intenses et il grogna
contre la bouche de Ty.
— Viens,
l’exhorta Ty, pas du tout concerné par les convenances.
Zane
serra les dents alors que le contact de la main de Ty lui envoyait
des décharges électriques dans tout le corps. Il grogna en baissant
la tête et ouvrant les yeux, puis saisit Ty pour lui donner un
baiser bestial pendant que ses hanches tressautaient sous l’orgasme.
Ty le cloua contre le mur et lui rendit son baiser, semblant
apprécier le résultat de ses efforts autant que Zane. Son corps se
convulsant sous l’orgasme, Zane haletait contre les lèvres de Ty,
poussant un cri alors que la main de Ty continuait son va-et-vient
sur son sexe de plus en plus sensible.
Ty
eut finalement pitié de lui et reporta sa main sur le corps de Zane,
ses bras l’entourant alors qu’il l’embrassait plus lentement
comme pour lui donner une chance de récupérer. Tremblant et
rougissant, Zane se détendit dans les bras de Ty ainsi que dans le
baiser, la colère s’échappant de lui comme l’eau dans le tuyau
d’évacuation.
Après
un long moment de calme, Ty s’éloigna du mur et sourit en se
léchant les lèvres.
— Voilà,
souffla-t-il, semblant très content de lui. Maintenant tu vas
pouvoir arrêter d’être de si mauvaise humeur pendant un moment.
Zane
renifla et rit faiblement, levant les deux mains pour se frotter le
visage.
—
Seigneur,
dit-il avec beaucoup d’émotions en s’appuyant de nouveau contre
le mur.
Ty
lui sourit et lui donna son caractéristique ‘Mm hmm’ d’un air
satisfait avant d’ouvrir le rideau et de sortir prudemment de la
douche avec ses chaussettes mouillées.
Zane
le regarda. Le jean de Ty était trempé et se collait à lui comme
une seconde peau, et Zane déglutit péniblement. Seigneur.
— Bonne
chance pour l’enlever avec grâce, dit-il la voix râpeuse avec un
léger sourire, toujours appuyé contre le mur.
— Bonne
chance pour penser à autre chose que ça pendant la prochaine heure,
lui répondit Ty avec un sourire.
— Merde,
marmonna Zane, en tournant le jet pour se laver avant de se pencher
pour arrêter l’eau.
Ty
se tenait debout, silencieux et dégoulinant au milieu de la salle de
bain, le regardant avec intensité. Quand Zane se retourna, des
gouttes d’eau parsemaient son cou et coulaient le long de ses
épaules et de son torse. Ty se lécha les lèvres et pencha la tête,
attendant de voir quel serait le prochain geste de Zane. L’autre
homme resta immobile pendant un long moment, puis il tendit la main
et déboutonna le jean de Ty et descendit lentement la fermeture
éclair. Ty se mordit la lèvre et pencha la tête en arrière, ses
yeux ne quittant jamais Zane même quand son corps se mit à vibrer
au contact des doigts de son équipier.
— Bonne
chance pour l’enlever avec grâce, répéta-t-il avec une ironie
désabusée et la voix basse, même s’il souriait.
Zane
se mit à rire tandis qu’il glissait ses mains dans le denim humide
sur les hanches de Ty, entraînant par la même occasion son caleçon.
Les yeux de Ty se fermèrent, et il enfouit son visage dans le cou de
Zane en gémissant doucement.
Le
geste réchauffa Zane, et il tourna la tête pour frotter sa joue
contre le front de Ty tandis qu’il faisait laborieusement glisser
le jean le long de ses hanches. La scène était d’une tendresse
déconcertante, mais Ty ne voulait pas que Zane s’arrête et
c’était ce qui se passerait s’il le lui faisait remarquer.
Soudain, Zane souleva Ty et l’assit sur le lavabo, se positionnant
entre ses genoux pour lui réclamer un autre baiser.
Ty
faillit se débattre. Seigneur, personne ne l’avait
jamaissoulevé lors de rapports sexuels. Il s’agrippa
aux bras de Zane et lui rendit son baiser, mais finit par le rompre
pour l’avertir d’une voix rauque.
— Je
n’ai pas l’habitude d’être le receveur.
—
Vraiment
? dit Zane d’une voix traînante et indifférente. Est-ce que
j’aurais dû prendre ce sourire sensuel tout à l’heure comme une
invitation ? demanda-t-il, ses gestes devenant plus séducteurs.
—
Peut-être,
répondit Ty dans un murmure incertain.
— Tu
n’en seras pas moins un homme, le parodia Zane en cognant
légèrement
son front contre celui de Ty.
— Oh
espèce de salaud, grogna Ty en commençant à se débattre pour se
sortir de cette position vulnérable dans laquelle l’avait mis
Zane.
Zane
rit et se poussa un peu plus entre les jambes de Ty alors que
celui-ci se débattait, enroulant un bras autour de sa taille, et
l’attrapant par le cou avec l’autre.
— Tu
es superbe quand tu es en colère, murmura-t-il avant d’écraser sa
bouche contre la sienne, la tendresse déconcertante des dernières
minutes oubliée.
Ty
se débattit plus sérieusement cette fois, poussant une exclamation
étouffée remplie de haine contre la bouche de Zane. Zane sourit
tout en l’embrassant et en l’écoutant. Il avait toujours pensé
qu’il serait capable d’arrêter de boire une fois qu’il aurait
bu de tout son saoul. Il avait déjà peur que ce ne soit pas le cas
avec Ty. Mais la faim le dévorait, tellement qu’il était déjà
presque dur à nouveau.
—
Enculé,
finit par murmurer Ty, alors qu’il rompait à nouveau le baiser.
— Est-ce
que c’est un commentaire ou bien une requête ? demanda Zane à
bout de souffle.
Ty
baissa la tête pour presser les lèvres contre l’épaule de Zane
et ferma les yeux. Le masturber dans la douche était une chose. Le
baiser en serait une tout autre. Mais Bon Dieu, Ty n’était pas du
genre à s’arrêter quand il était lancé.
— Les
deux, répondit-il la voix rauque.
Zane
glissa les mains sur les hanches de Ty, les agrippant et tirant son
corps vers lui au bord du lavabo.
—
Laisse-moi
enlever mes foutues chaussettes d’abord, grogna Ty en essayant de
se débarrasser de son jean trempé qui lui collait aux hanches.
Zane
se pencha et tira le jean, une jambe à la fois, puis arracha les
chaussettes de Ty avec impatience avant de se relever et de
l’entourer de ses bras pour l’embrasser encore une fois
impulsivement.
Ty
marmonna et une lutte symbolique commença tandis que Zane
l’entraînait hors de la salle de bain, en direction de la chambre.
Mais ce simulacre de résistance alimenta encore plus le désir de
Zane.
Une
poignée de pas plus tard, ils se tenaient au pied du lit que Ty
avait revendiqué. Ty se recula alors qu’il avait un bref moment de
clarté.
— Est-ce
que tu as ce qu’il faut pour ce genre d’activité ?
demanda-t-il à Zane avant de s’être reculé suffisamment pour
pouvoir croiser le regard de son équipier.
Zane
se dirigea vers son sac et en sortit un petit nécessaire de toilette
et le jeta sur le lit. Il s’arrêta à un mètre de Ty et le
regarda intensément. Le désir lui transperçait le corps, et il
avait l’impression de mourir de soif.
— Tu
es pire que n’importe quelle boisson, murmura-t-il.
Ty
leva le menton et se lécha les lèvres. Il n’était pas sûr que
ce soit une bonne chose, mais en tout cas il était sûr qu’il
adorait ça. Mais encore une fois, cela résumait ses sentiments à
propos de la situation dans son ensemble.
Zane
avait déjà pris sa décision. Il ne pourrait pas se concentrer sur
l’affaire dans l’état ou il était, alors il pouvait tout aussi
bien faire quelque chose à propos de cette situation. Et le fait que
Ty soit prêt, désireux et capable de le suivre sur cette voie la
rendait encore plus agréable. Il se rapprocha jusqu’à ce que leur
torse s’effleure.
—
Qu’est-ce
que tu veux ?
Ty
inclina la tête et regarda la bouche de Zane, puis ses yeux
remontèrent vers ceux de l’autre homme. Il sourit lentement.
— Je
n’ai pas l’habitude d’être le receveur, l’avertit-il
doucement une nouvelle fois.
Une
lueur brûlante traversa les yeux de Zane.
— Ce
n’est pas grave, dit-il d’une voix légère juste avant
d’attraper le bras de Ty et de le retourner, positionnant le dos de
son partenaire contre lui tout en l’entourant de ses bras.
Zane
savait très bien que Ty le laissait faire. Cela rendait les choses
encore plus irrésistibles.
— Je
suis tout à fait partant pour une bonne baise, ronronna-t-il d’une
voix sombre et palpitante.
Ty
ferma les yeux et laissa sa tête reposer sur l’épaule de Zane,
les mots prononcés lui envoyant une pulsation sourde dans
l’entrejambe. Comme il ne se débattait pas, Zane laissa ses mains
vagabonder, apprenant à connaître la sensation de la peau de Ty
sous ses doigts. Il abaissa la tête pour lécher Ty de sa clavicule
jusqu’à son oreille. Ty souffla bruyamment par le nez et bougea
contre les muscles durs derrière lui.
Zane
le mordit légèrement à la jointure de son cou et de son épaule
tout en parcourant son corps de ses mains.
— Tu
vas lutter contre moi ? demanda-t-il, voulant savoir à quoi il
devait s’attendre avant de jeter Ty sur le lit et de littéralement
fondre sur lui.
— Pas
cette fois, grogna Ty, surpris de constater combien il voulait être
dominé, un contraste frappant par rapport à ce qui s’était passé
dans cette allée.
Et
juste comme ça, le sexe de Zane était à nouveau douloureusement
dressé. Il se frotta contre les fesses de Ty tout en lui mordillant
l’épaule.
— Une
autre fois, accepta-t-il avant de pousser Ty sur le lit.
Il
aimerait ça aussi. Mais pour l’instant, il voulait juste se noyer
et se vautrer en Ty.
Ty
se retrouva à quatre pattes sur le matelas, mais il s’allongea
presque immédiatement sur le ventre. Zane rampa sur lui tout aussi
rapidement. Les quelques centimètres qu’il avait en plus lui
permirent de déposer un baiser brûlant sur la nuque de son
partenaire et d’appuyer son entrejambe contre ses fesses tout en
farfouillant dans son nécessaire de toilette.
Pour
quelque raison que ce soit, Ty n’était plus capable d’autre
chose que de réagir. Son corps réagissait, son esprit réagissait,
et il saluait chaque action de Zane avec une réaction presque
désespérée de désir. S’il avait fallu qu’il agisse par
lui-même, qu’il ne doive ne serait-ce que penser, il n’aurait
jamais été capable de se lever de ce lit. Il n’était pas sûr
d’apprécier la façon dont il se soumettait à Zane, mais son
corps, lui, ne se posait pas ce genre de question.
À
genoux sur les cuisses de Ty, Zane lubrifia ses doigts et les fit
glisser le long de son dos, s’attendant à ce qu’un homme comme
Ty se crispe quand on le touche. Il espérait même que Ty se
débattrait, bien qu’il fût incroyablement irrésistible comme ça.
S’il s’était débattu, juste un peu, Zane aurait pu le prendre
et le baiser violemment, prenant tout ce qu’il aurait pu prendre.
Mais ça, bon Dieu, c’était incroyable et inattendu ; sentir
Ty se contorsionner et être si malléable sous lui.
La
caresse intime ne le fit pas sursauter, mais Ty roula ses épaules et
enfonça ses doigts dans les draps, évacuant la tension. Il espérait
que Zane réalisait l’effort qu’il faisait pour ne pas l’envoyer
balader. Zane se pencha pour lui murmurer à l’oreille tout en
faisant glisser ses doigts à l’endroit où il espérait s’enfouir
très bientôt.
— Ty,
bordel de merde, bouge, grogna-t-il. Tu ne me désarçonneras pas si
facilement.
Ty
tourna la tête sur le côté, frottant ses lèvres contre la joue de
Zane. Il bougea ; mais seulement pour se pousser contre le corps de
Zane. Tout en gémissant, Zane glissa son sexe douloureux d’avant
en arrière sur la peau de Ty et introduisit son doigt lubrifié dans
l’autre homme. Il lui était difficile d’aller lentement. Oh si
difficile. Mais s’il s’y prenait bien, il pourrait très bientôt
baiser Ty de tout son saoul.
Ty
gémit d’une voix plaintive, se contractant involontairement et se
tortillant.
Zane
s’immobilisa.
— Je
te fais mal ? demanda-t-il.
—
Ferme-la
et ne t’arrête pas, gronda Ty d’une voix tendue.
— Bordel,
souffla Zane alors qu’il recommençait à déplacer sa main.
Quelques
poussées supplémentaires suivies de l’ajout d’un autre doigt,
et il se pencha suffisamment pour poser son front sur l’épaule de
Ty tout en essayant de respirer normalement. Comme il avait déjà
éjaculé une fois, il durerait plus longtemps. Peut-être. Avec Ty,
les paris étaient ouverts.
Sous
lui, Ty cambra son dos, essayant de se pousser contre lui et gémit
pour l’encourager. Il se hâta, ne voulant pas attendre plus
longtemps ; Ty lui
envoyait tous les signaux nécessaires, et il
avait peur que son équipier ne change subitement d’avis et lui
botte les fesses à la place. Zane attrapa un préservatif et
l’enfila rapidement, puis il s’aligna, une main sur la hanche
gauche de Ty, et l’autre sur son épaule.
Ty
baissa la tête et souleva les hanches un peu plus haut, fermant les
yeux et respirant lentement dans l’attente de ce qu’il savait
allait lui faire mal. Il le voulait pourtant. Il le voulait vraiment.
Son corps entier tremblait de désir. Zane caressa le dos de Ty et
poussa lentement. Il n’était pas petit, et putain, Ty était si
étroit. Il poussa juste assez, puis il commença à bouger les
hanches doucement. Ty grogna et resta immobile pendant un bref
moment, le temps de gérer la douleur brûlante avant de se pousser
contre l’intrusion dans une silencieuse demande.
Respirant
avec difficulté, Zane répondit au mouvement de Ty en ajoutant un
peu plus de force dans son déhanchement, s’enfonçant un peu plus
à chaque fois. Il se colla au dos de Ty, sa main voyageant de son
épaule à sa hanche, puis la glissa sur le ventre de Ty pour
finalement s’enrouler autour du sexe semi-dur de son partenaire.
—
Garrett,
souffla Ty d’une voix suppliante.
Il
n’était pas sûr de ce qu’il demandait. Il savait juste que
c’était si bon qu’il pouvait à peine le supporter.
Zane
poussa plus fort tout en haletant alors qu’il posait sa joue sur le
dos de Ty, s’enfonçant à moitié avant de se retirer. Ty était
si étroit. Sa main entama un va-et-vient, et il pouvait aussi bien
sentir qu’entendre la réaction de Ty. Cela le ravi. C’était si
différent de ses sarcasmes, de sa colère, et de sa froideur. Tout
cela allait directement dans le bas-ventre de Zane et il frissonna.
Ty
tremblait sous lui, et il finit par s’écrouler sur le lit,
entraînant Zane avec lui.
— Viens,
l’exhorta-t-il, le même mot qu’il avait dit dans la douche.
Il
avait besoin de ça. Vraiment besoin.
Zane
ferma les yeux, le grondement dans la voix de Ty lui enlevant tout
contrôle. Il arrêta de se balancer doucement et retira sa main du
sexe de Ty, puis il balança ses hanches en avant, violemment,
s’enfonçant jusqu’à la garde dans un grognement de plaisir.
Ty
répondit avec un cri involontaire. Il se poussa encore contre Zane,
le suppliant avec son corps alors que des éclairs de plaisir et de
douleur mêlés l’assaillaient. Zane se déplaça afin de pouvoir
s’enfoncer dans le corps de Ty dans un mouvement vigoureux en
agrippant ses hanches. Même lorsqu’il se retirait, il sentait la
chaleur du corps de Ty l’entourer, et Zane commençait à
progressivement devenir fou alors que ses genoux glissaient sur les
draps.
Chaque
poussée avait le même effet sur Ty, même s’il essayait
désespérément de ne pas gémir.
— Plus
fort, supplia-t-il, la voix enrouée et haletante.
Ses
doigts l’agrippant plus fort, Zane perdit le peu de contrôle qui
lui restait. Il se mit à vraiment pilonner Ty, secouant le lit si
fort que les oreillers en tombèrent par terre. Il grognait à chaque
poussée, un grognement sourd venant de sa poitrine, se défoulant en
sachant que Ty le voulait lui aussi. Merde … Est-ce qu’il avait
déjà ressenti ça ? Zane ne se rappelait pas la dernière fois
qu’il ne s’était pas retenu de peur de blesser son partenaire de
lit.
— Ty,
finit-il par articuler en sentant son corps se contracter.
Mais
Ty ne pouvait pas répondre, sa respiration était haletante et
chaque poussée lui déclenchait un grognement.
Zane
jura entre ses dents alors qu’il atteignait le point de non-retour,
ses hanches perdirent leur rythme et bougèrent de façon erratique
tandis que la chaleur et l’étroitesse du corps de Ty entraînaient
son orgasme.
Ty
gémit longtemps et bruyamment alors que Zane jouissait en lui. Il
resserra tous les muscles de son corps et serra les draps dans ses
poings, ses orteils se rétractant involontairement sous le plaisir.
Zane cria, un cri torturé et rauque, alors que le plaisir le
terrassait. Une immense chaleur l’envahit et il frissonna, avant de
se dégager pour se mettre à genoux. Ty resta où il était, le
visage enfoui dans le matelas et les yeux clos alors que ses épaules
tremblaient imperceptiblement.
Zane
se déplaça pour s’asseoir lourdement à côté de l’autre
homme.
— Ty,
souffla-t-il en le voyant trembler.
Il
se pencha sur le côté, plaçant sa tête sous le menton de Ty, et
l’embrassa.
—
Laisse-moi
faire, murmura-t-il contre les lèvres de Ty, une main s’infiltrant
sous le corps de son amant pour attraper l’érection tendue prise
au piège entre son corps et le lit.
Ty
grogna et se souleva, puis poussa immédiatement ses hanches contre
la main de Zane en lui donnant un baiser affamé. Zane enroula ses
doigts autour du sexe de Ty et le serra tandis que sa bouche cédait
à la demande. Son poignet endolori lui fit mal, mais il n’y prêta
pas attention. Le corps de Ty fut prit de secousses dans la main de
Zane et il poussa un gémissement étouffé. Il leva son bras pour
coincer Zane sous lui, comme l’aurait fait un grand chien pour
capturer un chat, et il se balança contre lui sans jamais briser le
baiser. Après quelques lentes poussées, le plaisir explosa dans
l’entrejambe de Ty. Ses doigts se crispèrent dans les cheveux
courts de Zane et il gémit d’une voix plaintive alors qu’il
jouissait dans la main de son amant.
Zane
soupira contre les lèvres de Ty tout en se détendant ; le liquide
tiède qui dégoulinait de ses doigts était la preuve que Ty y avait
pris du plaisir. Son dos le faisait souffrir, son poignet le lançait,
et ses doigts meurtris lui faisaient un mal de chien. Tout cela
combiné avec l’immense sentiment de satiété qu’il ressentait
menaçait de l’endormir dans la seconde.
Ty
s’effondra contre lui, accumulant juste assez d’énergie pour se
mettre à côté de lui au lieu de simplement s’écraser sur lui.
— Merde,
dit-il faiblement en fermant les yeux.
— Ouais,
acquiesça Zane.
Sa
vision était floue alors il ferma les yeux.
— On
aurait dû faire ça dans ton lit, finit par grommeler Ty.
—
Grincheux,
murmura Zane d’une voix endormie.
— Pfft,
répondit Ty sans bouger.
— J’ai
froid, ajouta Zane la voix pâteuse.
— Comme
si je m’en souciais, grogna doucement Ty en se forçant à bouger.
Il
roula au bord du lit et tomba avec un bruit sourd, puis se releva et
se glissa sous les couvertures dans un mouvement gracieux.
Zane
grommela et se mit à quatre pattes, recula sur le côté du lit et
se leva. Il se débarrassa du préservatif et se nettoya avec une des
serviettes sales qui traînaient dans un coin. Il se passa les mains
sur le visage et dans les cheveux, puis il regarda Ty.
— Quoi ?
le questionna Ty en s’enfouissant sous les couvertures.
— J’ai
envie de dormir avec toi, admit Zane avec dépit.
— Qu’est-ce
qui t’en empêche ? le défia Ty avec un petit sourire,
curieux de voir ce que Zane allait faire.
Eh
bien, il avait eu peur que Ty ne le veuille pas. Zane repoussa les
couvertures du côté gauche de Ty et se glissa dans le coton chaud,
étendant ses jambes facilement. Il tira l’oreiller sous sa tête
et se tourna sur le côté, face à Ty. Il ouvrit la bouche pour dire
‘merci’ ou ‘bonne nuit’ mais ne put articuler aucun son.
Ty
était étendu là, le regardant, le visage impassible. Finalement,
ses mains se glissèrent sous la couverture et attrapèrent les
hanches de Zane, le tirant vers lui tout en caressant doucement sa
peau des hanches à la taille. Il se rapprocha encore plus près
jusqu’à ce que son bras soit finalement autour de Zane et son
autre bras sous la nuque de son amant pour lui soutenir la tête. Il
coinça son visage entre Zane et l’oreiller.
— Ça
ne signifie absolument pas que je ne te hais plus, murmura-t-il en
blottissant son nez et sa bouche contre la tempe de Zane et en
fermant les yeux.
Zane
sourit, déplaçant son avant-bras pour pouvoir placer la main sur le
cœur de Ty, le reste de son bras s’enroulant autour de sa taille.
Il finit par s’endormir, se sentant incroyablement à l’aise, en
écoutant la respiration régulière de Ty.
— Je
ne peux pas sortir par là, dit-il à Ty, les dents serrées.
Ty
le regarda, toujours aussi calme et détaché.
— Tu
es bloqué, murmura-t-il en tendant le bras pour toucher la portière
dans laquelle le bras de Zane était coincé.
Il
jeta un autre coup d’œil au taxi, puis se pencha pour actionner la
manette du siège de Zane pour le reculer. Ça ne bougea pas, et Ty
tourna légèrement la tête, son nez se frottant contre la joue de
Zane. Il regarda à nouveau le taxi qui se préparait à accélérer,
se dirigeant droit sur eux. Il allait rapidement gagner de la
vitesse, et ensuite l’impact serait inévitable. La vieille voiture
en acier lourd ne ferait qu’une bouchée de la Ford.
Ty
se releva pour se tenir sur la console centrale, se glissant à
travers ce qui restait du toit ouvrant en sortant son arme. Il
attendit une demi-seconde avant d’ouvrir le feu. La peinture jaune
sur le capot du taxi commença à s’effriter et à exploser sous
les balles, et la vitre de sécurité trembla mais ne se brisa pas.
Les vitres teintées illégalement empêchaient le pare-brise de
s’écrouler tandis qu’il était criblé de balles. Ty ne pouvait
pas voir le conducteur ni dire s’il le touchait. Il visa un peu
plus bas pour atteindre les pneus, mais son arme était vide et il
jura de frustration.
Il
se pencha pour attraper son autre chargeur alors que le taxi fonçait
sur eux, mais il n’arriva pas à l’atteindre. Il se contorsionna
avec difficulté et attrapa l’arme de Zane qui avait atterri sur le
tableau de bord durant leurs tonneaux et se redressa, en visant la
partie basse de la voiture.
— Merde,
Ty, sors de la voiture, cria Zane, sa voix se brisant alors que la
douleur prenait le pas sur son contrôle émotionnel.
Ses
yeux passèrent de la voiture qui s’approchait à son amant, et il
poussa les jambes de Ty avec sa main libre.
Un
des pneus avant éclata sous les balles de Ty qui ignora l’ordre de
Zane, mais le taxi continua à avancer à une vitesse alarmante. Il
était presque sur eux. Si la collision ne les tuait pas, l’homme
dans le taxi le ferait.
Ty
tira une dernière salve, puis il se recula et jeta le pistolet vide
vers le taxi dans un geste de frustration avant de se baisser à
nouveau dans la voiture. Il secoua la tête sans un mot, se mettant
maladroitement à genoux sur la console pour essayer de dégager le
bras de Zane qui était bloqué entre le métal déchiré de la
portière et le cadre froissé. Il savait que même s’il libérait
Zane maintenant, c’était trop tard. Mais il ne pouvait pas laisser
tomber.
— Merde,
Ty, tu ne peux pas m’arracher le bras ! S’il te plaît … bébé.
La
voix de Zane se cassa avec angoisse alors qu’il le suppliait entre
deux respirations haletantes.
— Sors
de la voiture, ordonna-t-il faiblement.
Ty
lui répondit avec un léger baiser chaste. En entendant le
rugissement du moteur du taxi qui s’approchait, il fit de son corps
une barrière protectrice autour de Zane, espérant pouvoir le
protéger du plus gros de la collision imminente. Il essaya de ne pas
se raidir, mais sa discipline physique n’était rien face à
l’instinct de conservation. Il carra les épaules et se prépara à
l’impact tandis que le taxi s’approchait encore.
— Je
suis désolé, souffla-t-il en fermant les yeux et en attendant.
— Ty,
dit Zane d’une voix étouffée en enroulant son bras libre autour
de son amant, le tenant serré contre lui et tournant sa tête pour
la nicher dans son cou.
Seigneur.
Le pire n’était pas de ne pas être présent. C’était ça.
C’était ça le pire cauchemar de Zane.
Les
sirènes étaient plus proches maintenant et Ty distingua le
changement de lumières à travers ses yeux clos, qui lui annonçait
que les gyrophares étaient justes à côté d’eux. Il y eu un
crissement de pneus et une odeur de caoutchouc brulé. Il leva la
tête et ouvrit les yeux, sachant que la collision aurait déjà dû
avoir lieu. Il se tourna et regarda par la vitre fissurée l’image
déformée du taxi alors que le conducteur tournait à la dernière
minute, passant juste à côté de leur Ford cabossée. Il fit un
tête-à-queue, fit rugir son moteur et se dirigea dans la direction
opposée. Plusieurs voitures de police lui donnèrent la chasse,
passant à côté de la leur dans un flamboiement de lumières et de
sons.
Le
conducteur s’était rendu compte qu’il ne pourrait pas les avoir
et s’en tirer. Il avait donc décidé de remettre la bataille à un
autre jour, et c’était dans ce but qu’il avait laissé Ty et
Zane en vie.
Quand
Ty bougea, Zane ouvrit les yeux pour apercevoir le taxi qui
s’éloignait et des voitures de police qui s’arrêtaient autour
d’eux. Il commença à trembler. Il était en état de choc. Son
bras était engourdi, et la douleur remontait de son dos jusqu’à
son épaule. Tout son côté lui faisait mal et il ne sentait plus sa
jambe.
— Quand
on sortira de cette voiture, je vais te botter le cul, dit-il d’une
voix rauque.
Ty
ne répondit pas. Il était déjà en train de s’extirper de la
voiture en montrant son badge et son arme vide, la crosse en avant,
criant le code d’un officier à terre.
ZANE était
assis à l’arrière de l’ambulance avec une couverture sur ses
épaules et ses jambes, pendant que l’ambulancière s’occupait de
lui. Il se tenait tranquille, intimidé par ce petit bout de femme
qui lui avait crié dessus quand il avait essayé de s’en aller
sans traitement médical. Tout ce qu’il avait autorisé qu’on lui
fasse était une intraveineuse d’un liquide clair dont il avait
lui-même vérifié les poches. Ce qu’elle faisait lui faisait un
mal de chien – il avait insisté sur le fait qu’il ne voulait pas
d’analgésiques après lui avoir expliqué son passé de toxicomane
– alors il se concentrait sur ce qui se passait un peu plus loin.
Ty
était en train de parler aux policiers. Heureusement, ils ne
semblaient pas vouloir lui causer des problèmes, du moins d’après
ce que Zane voyait. L’ambulancière lui trouva une autre côte
cassée et Zane siffla, s’éloignant instinctivement.
— Tout
va bien, Agent Spécial Garrett ? demanda-t-elle.
—
Toujours
en vie, répondit-il la voix rauque après avoir écarté le masque à
oxygène.
Ses
yeux étaient vitreux et brillaient de douleur.
— Vous
avez encore la tête qui tourne ? demanda-t-elle, s’interrompant
dans son examen.
—
Finissons-en,
d’accord ? dit-il faiblement, appuyant la tête contre le mur.
— Je
vous l’ai déjà dit, je ne peux rien faire de plus ici. Il va
falloir que vous alliez à l’hôpital et …
— Faites
juste ce que vous devez faire, l’interrompit Zane. Il faut que je
sois capable de me servir de ce bras.
Évidement,
il avait fallu que ce soit son bras droit. Il déglutit péniblement.
—
Arrangez-le.
L’ambulancière
le regarda en silence. Quand elle parla, sa voix était douce.
— Est-ce
que vous avez une idée de combien vous allez souffrir ?
Zane
tourna le menton pour pouvoir regarder son bras endommagé puis
reporta son attention sur elle.
— Ouais,
je sais. Faites-le.
Fronçant
profondément les sourcils, elle se redressa et monta dans
l’ambulance avec aisance. Zane ferma les yeux. Il allait
s’évanouir ; il le savait. Quand il ouvrit à nouveau les
yeux, Ty avait finalement réussi à se débarrasser des policiers
qui lui posaient des questions et il se frayait un chemin vers
l’ambulance.
Il
jeta un regard mauvais à l’homme qui essaya de l’arrêter, et il
arriva devant Zane avec le cœur au bord des lèvres. Il supportait
bien la douleur, mais il ne pouvait pas voir les autres souffrir.
Surtout les gens qui comptaient pour lui.
—
Pourquoi
on ne t’a encore rien donné ? demanda-t-il à Zane d’une
voix outragée.
Zane
tira sur son masque pour pouvoir répondre mais l’ambulancière le
devança.
— Il
a refusé tout analgésique, dit-elle, la voix clairement
désapprobatrice.
— Ouais,
et bien on s’en fout, donnez-lui quand même, exigea Ty avec une
mine renfrognée.
— Non,
dit Zane sèchement. Si je prends quelque chose d’assez fort pour
m’aider à supporter la douleur, je serai hors service pendant deux
jours et je souffrirai du manque pendant une semaine.
— Une
anesthésie locale ne provoque pas de manque, imbécile, cria Ty en
colère.
Zane
se contenta de secouer la tête avec obstination.
L’ambulancière
les regarda l’un après l’autre, la mine renfrognée.
— Agent
Spécial Garrett, changez d’avis, s’il vous plaît, dit-elle, la
voix douce. Avec des os brisés, la douleur va empirer ; vous
êtes déjà en état de choc. Et votre équipier a raison. Je peux
vous faire une anesthésie locale pour votre bras et ça n’a rien à
voir avec …
Zane
leva les yeux sur Ty et secoua la tête, lui coupant la parole.
— Va
t’occuper de la voiture, dit-il à son partenaire, la voix rauque.
Tu ne m’as pas écouté tout à l’heure. Écoute-moi maintenant.
Va et puis reviens.
— Vas
te faire foutre, siffla Ty. Faites-lui une anesthésie, dit-il à
l’ambulancière.
— Je
ne peux pas s’il n’y consent pas, dit la femme avec impuissance.
Les
coins de la bouche de Zane se retroussèrent triomphalement, bien que
ses yeux ne quittent pas Ty. Mais il tremblait toujours légèrement.
— Il
est grièvement blessé, argumenta calmement Ty, en regardant la
femme avec intensité. Il n’est pas capable mentalement de prendre
une décision, lui fit-il remarquer.
Elle
plissa les yeux en le regardant, puis elle reporta son attention sur
Zane.
— Quoi ?
Absolument pas, dit Zane d’une voix rauque. Qu’est-ce que tu
essayes de me faire ? demanda-t-il à Ty.
—
J’essaye
de te tenir loin de ce foutu hôpital, gronda Ty. Faites lui
l’anesthésie, dit-il à la femme. Vous savez pertinemment que s’il
s’évanouit sous la douleur, vous devrez la lui faire, etl’amener
à l’hôpital, et me
tirer dessus parce que j’aurais envie de tuer quelqu’un.
— Ty,
nom de Dieu, on a des choses à faire. Je ne peux pas me permettre
d’être drogué pendant une heure, et encore moins un jour …
— Il
n’y a aucun risque avec une anesthésie locale ! l’interrompit
Ty avec frustration.
— Et
si ce fils de pute revient après … Qu’est-ce que vous foutez ?
Zane
se leva en hâte et tourna la tête alors que l’ambulancière
faisait un pas en arrière, retirant une seringue vide de
l’intraveineuse.
Ty
la montra du doigt et émit un triomphant ‘Ha !’
—
Allons,
Agent Spécial Garrett, vous présentez de sérieux symptômes d’un
état de choc, dit-elle doucement, posant la main sur l’intraveineuse
reliée à son bras, pour s’assurer qu’il ne l’enlève pas.
Vous devez vous assoir maintenant. Je vous ai donné un sédatif et
quelque chose pour vous aider à surmonter la douleur.
Zane
fit deux pas en avant pour se retrouver nez à nez avec Ty.
— Tu
n’as pas le droit de faire ça à ton équipier et espérer qu’il
ait conf-confiance en t-toi …
Ses
jambes commencèrent à fléchir et il cligna lentement des yeux.
Ty
l’attrapa par son bras valide et le conduisit vers le brancard
qu’il avait refusé d’utiliser auparavant.
— On
parlera de confiance plus tard, Agent Spécial Garrett, roucoula-t-il
en forçant Zane à s’assoir.
Zane
se rassit en vacillant, les yeux vitreux.
— Ty,
dit-il suppliant en s’écroulant sur la civière, s’allongeant de
tout son long tandis que Ty et l’ambulancière installaient
confortablement son corps presque déjà complètement mou. Ne fais
pas ça.
Ty
le maintint jusqu’à ce qu’il soit sûr que Zane ne tomberait pas
s’il le lâchait.
— Je
suis désolé, murmura-t-il en retirant ses mains tandis que les yeux
de Zane se fermaient.