Je suis l'aventure de toutes les femmes, bordel, et je ne veux pas être la tienne. Je veux être ton putain de VRAI. Tu comprends ça? Si je te baise, je veux que tu m'appartiennes. Que tu sois à moi. Je veux que tu te donnes à moi - pas à Riptide!
Un boxeur déchu.
Une
femme aux rêves brisés.
Une compétition...
Est-il RÉEL ?
Une compétition...
Est-il RÉEL ?
Il me fait même oublier mon propre nom. Il n'a suffit que d'une nuit pour que
j'oublie tout, excepté le séduisant combattant
sur le ring qui a fait s'enflammer mon esprit et mon corps...
Remington Tate est l'homme le plus fort et le plus intriguant que j'ai jamais rencontré.
Il est la star du dangereux circuit clandestin de combattants, et je suis attirée par lui comme je l'ai jamais encore été par qui que soit. J'oublie qui je suis, ce que je veux dès qu'il me regarde. Quand il est proche, je dois me souvenir que je suis forte... mais il l'est encore plus que moi. Et désormais, mon job est de maintenir son corps en parfaite condition physique afin que ses muscles soient prêts à briser les os de ses opposants...
Mais c'est surtout pour moi qu'il est une menace. Je le veux. Je le veux sans avoir peur de le dire, et sans réservations. Si seulement je pouvais savoir ce que lui veut de moi ?
Remington Tate est l'homme le plus fort et le plus intriguant que j'ai jamais rencontré.
Il est la star du dangereux circuit clandestin de combattants, et je suis attirée par lui comme je l'ai jamais encore été par qui que soit. J'oublie qui je suis, ce que je veux dès qu'il me regarde. Quand il est proche, je dois me souvenir que je suis forte... mais il l'est encore plus que moi. Et désormais, mon job est de maintenir son corps en parfaite condition physique afin que ses muscles soient prêts à briser les os de ses opposants...
Mais c'est surtout pour moi qu'il est une menace. Je le veux. Je le veux sans avoir peur de le dire, et sans réservations. Si seulement je pouvais savoir ce que lui veut de moi ?
Star
de la ligue underground, Tate Remington est un boxeur à l'animalité
exacerbée dont le pouvoir de séduction rend folles toutes les
filles autour du ring. Depuis qu'il a croisé son regard, la seule
femme à laquelle il pense, celle qu'il a choisie, c'est Brooke,
ancienne athlète de haut niveau qui, suite à un accident, s'est
reconvertie dans la thérapie sportive. Mais pour que leur histoire
devienne bien réelle, Remington devra dévoiler à Brooke les
aspects les plus sombres de sa personnalité bipolaire... Deux
caractères forts qu'un désir charnel intense, pur et obsessionnel
consume. Une histoire d'amour sous tension et des personnages d'une
rare complexité.
(Traduction du résumé: boulevarddespassions.com)
J 'ai
adoré !
Un livre très émouvant!
Les
points forts
L'histoire.
Le
milieu de la boxe
n'est pas une excuse à trouver des hommes body-buildés en sueurs.
On voit bien que l'auteure s'est renseignée pour nous faire entrer
au plus près de cet univers très éloigné.
Les
personnages.
Je dirais plutôt le héros qui est vraiment un des éléments les
plus marquants du livre. Remington
« Riptide » Tate est
superbe. Il est attractif
comme effrayant.
Katy Evans arrive bien à montrer cette ambivalence. Rien n'est dans
la facilité. C'est un personnage vraiment fouillé, riche et
vraiment attachant. C'est la première fois que je rencontre ce type
de personnage dans la romance et je dois saluer le
risque pris par l'auteure ! Je
n'en dirais pas plus...
La
romance.
On peut vraiment parlé de
passion !
Remy et Brooke s'est juste de la dynamite. On attend juste
l'explosion...et celle-ci tient toutes ses promesses.
Les
points faibles
J'attendais
avec impatience la sortie VF de ce livre qui avait beaucoup fait
parlé de lui Outre-Atlantique. Arrivé dans notre hexagone, beaucoup
ont critiqué et avec raison la traduction et les nombreuses
coquilles notamment sous la forme numérique du livre.
Moi
qui l'ai acheté sous sa forme ebook, je suis également en colère.
Je pense que la correction d'un livre est un métier à part entière.
Il faut respecté le travail de l'auteure. A certains moment j'ai lu
des phrases qui étaient loin d'être correctes, sans parler des
coquilles sur lesquelles on focalise au détriment du roman.
Parenthèses refermées.
Le
personnage féminin de Brooke.
Elle n'est pas antipathique mais elle est loin d'être sympathique.
D'ailleurs sa réaction au niveau du dénouement est juste l'une des
plus idiotes que j'ai pu lire...je vous laisse apprécier après
lecture. Dès le début, elle est attirée sexuellement par Remy. Ok,
lui aussi à l'air dans le même état d'esprit mais il se trouve que
la narration est uniquement du point de vue féminin... On est
constamment en train de lire que son utérus frétille...Ouais bof
bof sur presque 300 pages on se lasse de ses états d'âme !
Il
reste malgré ces quelques ratés,
un livre à ne pas rater.
La sauce prend et je n'ai presque pas pu le lâcher avec le mot fin.
Un
plaisir à déguster !
– C’est
quoi ce bordel ?
La
porte de la suite s’ouvre avec fracas sur Pete qui se précipite
dans la chambre. Je n’ai jamais vu ce gentil garçon avoir l’air
aussi furieux. Sa tête d’enfant de chœur a perdu son air
angélique. Même ses cheveux semblent plus frisés !
– C’est.
Quoi. Ce. Bordel ? répète-t-il.
Je
sens le corps de Remington se tendre sous mes doigts.
– Le
coach est furibard, ajoute Riley en pénétrant à son tour dans
la chambre.
Même
lui, si cool en général, a l’air tout chiffonné.
– Nous
voudrions tous savoir pourquoi tu te laisses botter le cul comme ça ?
L’ambiance
est soudain pesante. J’arrête de le masser.
– Tu
l’as laissé faire oui ou non ? hurle Riley en lui jetant
un regard méchant.
Remington
ne répond pas. Il se redresse et tous ses muscles se tendent comme
s’il s’apprêtait à combattre.
– Tu
as besoin de baiser ? demande Pete en le regardant droit dans
les yeux. C’est ça ?
Mon
ventre se serre. Les besoin sexuels de Remington ne me concernent
pas. Je marmonne que je dois aller aider Diane à la cuisine,
plus pour moi-même qu’autre chose puisque les autres ne semblent
même pas remarquer que je suis toujours là.
Alors
que je sors de la chambre, j’entends Pete dire :
–
Mon
pote, tu peux pas te laisser faire comme ça juste pour qu’elle
pose ses mains sur toi après. On peut trouver des filles si tu veux,
mais tu ne peux pas jouer à ça Rem, t’es un vrai champion et te
torturer, c’est un jeu dangereux.
Je
ralentis tellement le pas que je suis presque à l’arrêt. J’ai
l’impression d’étouffer. Est-ce que c’est de moi qu’ils
parlent ?
– Tu
as parié tout ton argent sur toi cette année, tu t’en souviens ?
ajoute Pete. Maintenant tu dois battre le Scorpion, et peu importe ce
que tu ressens. Y compris pour elle, mec !
Le
timbre de voix de Remington est plus bas que celui des autres, mais
il est d’autant plus effrayant.
–
Le
Scorpion est un homme mort, alors foutez-moi la paix.
– Tu
nous payes pour éviter ce genre de choses, Remy, riposte Pete.
La
voix de Remy baisse encore d’un ton.
– Tout.
Est. Sous. Contrôle.
Le
silence qui suit cette déclaration faite d’une voix blanche me
remet en mouvement, et je me retrouve dans la cuisine où Diane est
en train de sortir une dinde bio du four. Le fumet aromatique me
donne l’eau à la bouche, mais ne parvient pas à calmer les
battements de mon cœur.
– Pourquoi
les garçons crient comme ça ? demande Diane tout en soignant
la présentation du plat, les sourcils froncés parce que sa petite
dinde ne semble pas vouloir rester sagement dans l’assiette.
– Remington
a pris beaucoup de coups ce soir.
Parce
que c’est évidemment de ça dont il s’agissait tout à l’heure.
N’est-ce pas ? Diane secoue la tête et ricane.
– Je
jure que je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi
autodestructeur.
L'extrait :
Je
fonce à l’intérieur, claque la porte et la ferme à clé. Il est
debout devant moi, sur le seuil de la salle de bains, complètement
nu, trempé, une serviette à la main. Dès qu’il me voit, il a une
érection, et sous l’effet de la surprise, lâche la serviette.
Je
ne l’avais jamais vu complètement nu, et ce physique superbe, ce
sexe incroyable en parfait état de fonctionnement me rendent encore
plus furieuse. Mon sang ne fait qu’un tour, je me jette sur lui et
de mes poings je lui tape dessus aussi fort que je peux en essayant
de ne pas me briser les os.
– Pourquoi
tu ne m’as pas touchée ? Pourquoi tu ne veux pas de moi ?
Je suis trop grosse ? Trop plate ? Est-ce que tu te régales
à me torturer ou es-tu simplement mauvais ? Si tu veux tout
savoir, j’ai eu envie de faire l’amour avec toi le premier jour
où je t’ai vu et où tu as préféré m’engager plutôt que me
baiser !
– Et
pourquoi tu voudrais faire l’amour avec moi ? Pour avoir une
putain d’aventure ? Qu’est-ce que j’étais supposé être,
ton coup d’une nuit ? C’est ce que je représente pour
beaucoup de femmes et il est hors de question que je sois juste ça
pour toi. Je veux être ta putain de réalité. Tu comprends ça ?
Je veux que tu m’appartiennes. Entièrement. Que tu te donnes à
moi, pas à Riptide !
– Je
ne serai jamais à toi si tu ne me prends pas. Vas-y, espèce
d’enfoiré, tu ne vois pas à quel point j’en ai envie ?
– Tu
ne me connais pas, me dit-il les dents serrées, en me tenant les
poings, l’air angoissé. Tu ne sais rien de moi !
– Dis-moi
alors ! Tu crois vraiment que je vais te quitter si tu te
confies ?
– Je
ne le crois pas, je le sais.
Il
saisit mon visage avec d’une main et serre mes joues, ses yeux
bleus affolés lançant des éclairs.
– Tu
me quitteras à l’instant où tu sauras, et tu me laisseras sans
rien. Alors que je te veux toi comme je n’ai jamais rien voulu
dans ma vie. Je ne pense qu’à toi, ne rêve que de toi. Tout ce
que tu sais, c’est que je passe par des hauts et des bas. Je ne
peux pas dormir, je ne peux pas penser, ni me concentrer ni rien
parce que je veux être le seul, l’unique pour toi. Mais dès que
tu réaliseras ce que je suis vraiment, je ne deviendrai qu’une
putain d’erreur !
– Comment
pourrais-tu être une erreur ? Tu t’es regardé ? Tu as
vu l’effet que tu as sur moi ? À la minute où nos yeux se
sont croisés j’étais à toi, connard ! Tu as tout fait pour
que je ne désire que toi et maintenant que c’est fait, que j’ai
mal à en crever, tu te refuses à moi.
– Parce
que je suis un putain de bipolaire ! Maniaco-dépressif.
Violent. Je suis une bombe à retardement et si quelqu’un de mon
équipe n’arrive pas à endiguer ma prochaine crise, c’est à
toi que je pourrais faire mal. Je voulais te le faire comprendre
doucement pour avoir au moins une chance de te garder. Cette merde
m’a tout enlevé. Tout. Ma carrière. Ma famille. Mes amis. Si je
te perds à cause de ça, je ne sais pas ce que je ferais, mais je
risque de sombrer dans une profonde dépression, et de ne jamais m’en
relever.
Mes
yeux me piquent et chacun de ses mots résonnent dans ma tête comme
un coup de fouet. Je suis abasourdie par ce que je viens d’entendre.
Il jure et me lâche. Je recule et le regarde enfiler avec rage un
bas de survêtement, puis attraper un tee-shirt dans son placard
Je
ne peux plus bouger, mon cœur s’est arrêté de battre. Je ne suis
pas certaine de savoir vraiment ce que bipolaire veut dire car je
n’ai jamais rencontré personne souffrant de cette maladie. Je
repense aux semaines qui viennent de passer et je comprends mieux
certaines choses. Oui, ça y est. Je comprends. Remy s’aime et se
déteste, aime et déteste la vie. Un instant tout va bien et
l’instant d’après, tout va mal. Il est en forme, puis déprimé.
Peut-être que personne ne l’a jamais compris, même pas lui,
peut-être même que les gens le laissent tomber au moment où il
devient… fou.
Je
suis traversée par mille émotions contraires, et j’ai du mal à
toutes les gérer. Il est à l’autre bout de la chambre et me
regarde, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration. Ses
yeux sont brillants, ses poings serrés, il attend que je dise
quelque chose, le tee-shirt toujours dans la main. Soudain je réalise
que cet homme, que j’avais élevé au statut de dieu, est un être
humain comme les autres. Et que je ne l’en désire que plus. S’il
me repousse ce soir, je meurs.
Je
prends une profonde inspiration et, en tremblant, je commence à
déboutonner les boutons de ma chemise. Le bruissement du tissu lui
fait baisser les yeux sur ma poitrine. Alors qu’il me dévore d’un
regard plein de souffrance, mon cœur se serre.
– Je
suis comme ça. Je ne prends pas de médicaments. Ils me font devenir
amorphe et je veux me sentir vivant, me prévient-il dans un murmure
rauque.
Je
hoche la tête pour lui signifier que j’ai compris. J’ai refusé
moi aussi de prendre les antidépresseurs que l’on voulait me
prescrire suite à ma blessure, et je pense que chacun doit avoir le
choix de gérer sa maladie comme il l’entend. Le remède fait
parfois plus de mal que de bien. Remy a une très bonne hygiène de
vie et introduire des produits chimiques dans son corps pourrait tout
bouleverser. Je sais, oui, je sais cela.
Je
ne suis personne pour lui dire ce qu’il doit faire. Mais
réalise-t-il qui il est ? Tout ce qu’il a accompli, seul ?
Se rend-il compte de la merveilleuse équipe qu’il a constituée ?
J’ai bien vu combien le coach, Diane, Pete et Riley l’aiment
malgré leurs disputes. Je voulais appartenir à cette équipe, et
maintenant je veux juste appartenir à cet homme. Et je veux qu’IL
m’appartienne.
– Enlève
tes vêtements, Remy.
– Je
ne te laisserai pas me quitter.
Ma
gorge est serrée et j’ai du mal à parler.
–
Peut-être
que je n’en aurai pas envie.
Son
regard est toujours désespéré.
– Donne-moi
une putain de garantie. Je ne permettrai pas que tu t’en ailles,
même si c’est ce que tu voudras. Je suis compliqué, je vais être
un con, et tôt ou tard tu en auras marre de moi.
Je
secoue la tête et laisse tomber ma chemise sur le sol, puis j’enlève
ma jupe. Tremblant de tout mon corps, je reste debout devant lui en
culotte et soutien-gorge.
– Je
n’en aurai jamais assez de toi, jamais.
D’abord,
il me semble que mes mots n’ont aucun effet sur lui.
Et
j’ai l’impression de mourir lentement.
Puis
un son sourd sort de sa bouche.
Il
est debout à me regarder, sans bouger, ses jambes placées en
position de combat, les yeux brûlant de désir, ses épaules montant
et descendant au rythme de sa respiration. La dureté de sa voix me
déchire le cœur.
– Viens
là, alors, me dit-il, les mains sur les hanches.
L'extrait :
– Tu
n’as aucun droit sur moi.
J’éprouve
une colère froide. Ses poings se serrent.
– Tu
m’as donné des droits lorsque tu es venue l’autre soir sur ma
cuisse.
Je
deviens rouge en me souvenant de la scène et je réplique :
–
Je
t’ai posé une question, je veux une réponse. Est-ce que tu aimes
quand d’autres hommes te touchent ?
– Non,
pauvre con, j’aime quand c’est toi qui le fais !
Niant
ma colère, il se met à fixer ma bouche tout en enfonçant son pouce
dans mon épaule. Sa voix est brusque :
– Et
à quel point tu aimes ça ?
– Plus
que ce que je voudrais.
– Assez
pour me laisser te caresser dans mon lit ce soir ? demande-t-il
laconiquement.
Mon
corps frissonne et mon ventre me lance. Ses pupilles sont
complètement dilatées par la faim.
– Assez
pour que tu me fasses l’amour ce soir.
– Non.
Je ne veux pas te faire l’amour.
Ses
mâchoires se serrent quand il prononce ces mots. Et ses yeux bleus
me jettent un regard tourmenté.
– Simplement
te toucher. Dans mon lit. Ce soir. Toi et moi. Je veux te faire venir
à nouveau.
Il
me regarde, interrogateur. Je sens qu’il est frustré à l’idée
que je refuse. Une part de moi a pourtant envie de l’apaiser…
mais non, je ne peux pas. J’ai tellement besoin de le toucher que
je ne comprends pas comment il fait pour résister. Et je ne
supporterai pas une autre nuit dans ses bras sans aller jusqu’au
bout. Je me libère, et durcis ma voix.
– Écoute,
je ne sais pas ce que tu attends, mais je ne serais pas ton jouet.
Il
m’attrape à nouveau et me tire vers lui en se penchant vers moi.
– Tu
n’es pas un jouet. Mais je veux faire les choses à ma façon. MA
façon.
Il
met sa tête dans mon cou, me respire et sort sa langue pour me
lécher l’oreille en gémissant. Il relève alors mon menton et
ajoute :
Mes
jambes flageolent, mais malgré tout j’arrive à reste ferme :
– Tout
cela dure depuis trop longtemps et je commence à me lasser. Allez,
occupons-nous de toi.
Alors
que je commence à lui masser le dos, il se dégage brusquement comme
si je l’avais poignardé.
– T’inquiète
pas pour ça ! Va donc t’occuper de Pete !
Il
attrape une serviette, s’essuie le torse et retourne frapper dans
le sac à mains nues. Tout en me dirigeant vers la sortie, furieuse,
je dis à Riley :
–
Il
ne veut pas de moi !
– Oui,
bien sûr… Il est clair qu’il te déteste ! me répond-il en
levant ses grands yeux de surfeur au ciel.
L'extrait :
– Reste.
Son
ton péremptoire me donne des frissons, pourtant c’est la force de
son regard qui m’a vraiment frappée. D’une voix douce mais
ferme, je lui dis :
– Je
resterai quand tu me feras l’amour.
Nous
nous dévisageons. Il soupire tout en tenant la porte ouverte, se
plaçant de telle façon que je suis obligée de le toucher pour
sortir. Son contact me brûle. Il ne me quitte pas des yeux jusqu’à
ce que j’arrive à ma chambre. Je passe la nuit éveillée dans un
autre lit, avec Diane qui dort dans la chambre d’à côté, me
consumant à petit feu. J’ai laissé la porte ouverte, attentive au
moindre bruit au cas où Remy ait une clé de la suite et vienne me
chercher.
Son
tee-shirt, large et confortable pour mon petit gabarit, a son odeur.
Il est tout doux contre ma peau et je frissonne en espérant le voir
arriver pour me dire qu’il est prêt. Je le suis tellement, moi.
Viens me faire l’amour…
À
deux heures du matin, il n’est pas venu et je ne dors toujours pas.
Je
ne comprends pas comment un homme qui a envie d’une femme peut se
retenir de la sorte, même si Remy, l’homme le plus fort que je
n’ai jamais vu, a l’habitude de la discipline. Je regarde la
porte tout en me souvenant de ses caresses et de la façon dont il
m’a fait jouir. S’il me désirait autant que moi je le désire,
il ne pourrait pas se retenir. Mon sexe me fait mal maintenant, à
repenser à ses merveilleux coups de langue et à sa cuisse contre ma
chatte. Ma faim est loin d’être apaisée, c’est d’ailleurs
plutôt l’inverse : je me sens presque enragée. Il a fait
naître chez moi une soif intarissable qui me rend vide et anxieuse.
Je
suis uniquement concentrée sur cette porte. Est-ce qu’il ressent
quelque chose d’aussi fort ?
Mon
mauvais génie se demande si cette fille qui s’est abîmé le
genou, cette fille qui n’a pas pu accomplir son rêve, cette fille
qui ne croit pas vraiment qu’un truc formidable peut lui arriver…
est capable d’attirer un homme comme lui.
Et
soudain je me demande si c’est ce que ressent Nora. Nora qui est
vraiment dans le pétrin, elle.
L'extrait :
– Je
suis désolée. Je voulais te protéger, comme tu me protèges. Plus
jamais je ne referai une chose pareille, Remy. Je ne suis pas partie
parce que tu étais en crise, je suis partie parce que je ne voulais
pas provoquer tes crises.
Il
hoche la tête d’un air sombre et je vois passer dans ses yeux un
désir furtif mais intense. Il repose ma main sur mes genoux.
– J’ai
dû rater quelque chose. Parce que putain, je n’ai toujours pas
compris pourquoi tu m’as quitté au moment où j’avais le plus
besoin de toi !
– Remy,
je suis désolée !
Je
me sens misérable. Il est agité et grommèle, puis il sort ma
lettre de la poche de son jean posé sur une chaise. Le papier est
froissé et même déchiré par endroits à force d’avoir été lu
et relu.
– Tu
penses vraiment ce que tu m’as écrit ?
Son
désespoir me donne la chair de poule.
– Tu
parles de quoi ?
Il
tient la lettre ouverte devant moi et me montre les mots Je
t’aime Remy, puis serre son poing en me regardant, l’air à
la fois furieux et inconsolable. Mon cœur se comprime parce que je
n’arrive même pas à prononcer cette phrase à voix haute. Qui lui
a déjà dit ces mots ?
Moi.
Dans
une lettre.
Dans
des centaines de chansons.
Mais
jamais à voix haute.
Même
ses parents n’en voulaient qu’à son argent. Ils ne l’ont
jamais accepté et ne l’ont jamais aimé comme il le méritait. Mon
Dieu. Je l’ai abandonné. Comme tous les autres. La gorge serrée,
je hoche la tête. Sa mâchoire se contracte, comme s’il retenait
quelque chose.
–
Dis-le,
lâche-t-il violemment.
– Pourquoi ?
– J’ai
besoin de l’entendre.
– Pourquoi ?
– C’est
pour ça que tu es partie après le combat ?
Mes
yeux se remplissent de larmes. Il a besoin de savoir, c’est
peut-être la seule chose qui le ferait passer au-dessus de sa
déception, et il me le demande désespérément.
Quand
je l’imagine se réveiller dans son lit d’hôpital, réalisant
que je suis partie après ce qu’il vient de faire pour moi, la
douleur me vrille la poitrine. Je lui avais dit que jamais je ne me
lasserais de lui…
– C’est
ça, Brooke ? C’est pour ça que tu es partie ? Ou c’est
parce que tu voulais me quitter ? Je pensais que tu avais plus
de caractère que ça, petit volcan, vraiment.
Il
cherche avidement mon regard, que je voudrais lui rendre afin
d’admirer son si beau visage. Je remarque qu’il a encore une
petite cicatrice entre les sourcils, puis le touche d’un geste
impulsif. À l’instant où mon doigt se pose sur sa peau, les mots
jaillissent de ma bouche.
– Je
t’aime. Je t’aime.
Il
expire longuement tandis qu’un flot de paroles se déverse de ma
bouche.
– Plus
que tout ce que je pouvais imaginer. Je suis partie parce que tu m’as
brisé le cœur ce soir-là, encore et encore. À l’unisson de tes
os. Je suis partie parce que je ne pouvais plus le supporter !
Il
ferme les yeux, je devine son supplice et cela m’atteint au plus
profond de moi. Maintenant que je me suis ouverte à lui, je me sens
vulnérable. J’entends sa respiration lourde. J’ai mal en
repensant à ce qu’il a fait pour moi afin de sauver Nora. Ma main
retombe, ma voix tremble.
– Je
ne veux plus que tu laisses quiconque te faire de mal à nouveau.
Jamais. Même pas pour moi, Remy. Jamais. Je tiens trop à toi.
Beaucoup trop ! Tu m’écoutes ?
Il
prend mon visage entre ses mains tremblantes et m’attire contre
lui. Je frissonne en sentant à nouveau ses bras autour de moi. Mon
cœur bat fort, parce que je sais que ce soir est le premier soir
d’une nouvelle vie, et j’en suis heureuse.
– Pour
toi, je le referai sans hésiter.
Il
me respire. Et je le respire.
– Une
centaine de fois, un million de fois. Je me fous d’être humilié.
Je me fous de tout. Tout ce que je sais, c’est que tu as embrassée
ce putain de tatouage pour ta sœur et qu’il fallait que je te la
ramène.
– Si.
Et je le referai. Je suis juste désolé de n’avoir mis que Pete
dans la confidence, qui a dû rester dans une chambre d’hôtel avec
elle et un des sbires de Benny. Puis quand j’ai perdu le
championnat, il m’a aidé à la transférer. Je ne pouvais pas
prendre le risque que tu m’empêches de faire tout ca.
– Mais
tu ne me regardais même pas…
Je
ferme les yeux en revivant ces moments si douloureux.
– Ça
m’a fait aussi mal que tout le reste.
– Si
je t’avais regardée, je n’aurais pas pu aller au bout.
Sa
voix est pleine d’assurance. Je mets ma tête dans mes mains en
essayant de ne pas penser au pied qu’a dû prendre le Scorpion en
humiliant mon fier boxeur. Ça me donne envie de me battre et de
pleurer en même temps. Je secoue la tête.
L'extrait :
Je
vois bien qu'il se prend pour la plus belle création, et il semble
croire que chaque femme ici est son Eve, créée à partir d'une de
ses côtes pour qu'il en profite. Je suis à la fois excitée et
furieuse, et c'est le sentiment le plus confusant que j'aie jamais
ressenti dans ma vie.
L'extrait :
Je
ne sais pas pourquoi je suis si nerveuse à l'idée de le revoir.
Je crois que je l'aime bien et je n'aime pas ça.
Je crois que j'ai envie de lui et je déteste ça.
Je crois qu'il est parfait pour un coup d'un soir, et je n'arrive pas à croire que je pense une chose pareil.
Je crois que je l'aime bien et je n'aime pas ça.
Je crois que j'ai envie de lui et je déteste ça.
Je crois qu'il est parfait pour un coup d'un soir, et je n'arrive pas à croire que je pense une chose pareil.