Je
n'en suis pas sûre à 100 %, mais je crois que ma tasse de café
vient de me dire
«.
Tu es mon esclave.»
Charley
s'était juré de garder ses distances avec Reyes,
le torride fils de Satan. Mais quand les victimes terrorisées d'un
tueur en série commencent à s'entasser dans son appartement, elle
est contrainte de lui demander de l'aide. Surtout lorsqu'il devient
évident que sa soeur, Gemma,
est la prochaine cible.
Seulement, Reyes pose une condition pour lui offrir sa protection :
que Charley se donne à lui corps et âme.
Un
prix que la Faucheuse pourrait bien accepter de payer pour sauver sa
soeur...
Excellentissime !
Darynda
Jones
nous gâte avec ce nouvel opus toujours aussi bon. Elle a un talent
indéniable pour lever le voile sur certains secrets et en faire
tomber de nouveaux.
Reyes
et Charley, le
couple est toujours addictif.
Je ne dirai qu'une seule chose : 5 décembre . La date de sortie
du tome 6 des aventures de la Faucheuse.
Il
ne s'agit pas d'un livre mais d'une gourmandise à déguster !
Il
me regardait, attendant que je porte un coup afin de vérifier s’il
allait broncher. Derrière son masque de concentration, ses yeux
étaient rieurs. J’eus presque de la peine pour lui. En particulier
lorsque je baissai à nouveau les bras et le dévisageai.
—Tu
es la plus belle chose que j’ai jamais vue.
Il
sembla revenir à la réalité et m’observa d’une manière un peu
plus méfiante.
Je
m’approchai de lui, ne laissant que quelques centimètres entre
nous. Sans détourner le regard, j’enchaînai:
— Depuis
la toute première fois où j’ai posé les yeux sur toi, quand Earl
était en train de te frapper, lors de cette atroce et inoubliable
nuit, ton portrait a été marqué au fer rouge dans mon esprit. Tu
étais si incroyablement beau. Et noble. Et fort.
Il
continua à m’observer tandis que je levai les mains et commençai
à déboutonner sa chemise. Il écarta les lèvres et se pencha dans
ma direction, mais je dressai un index et l’agitai.
—On
ne bouge pas, monsieur. Ce sont les règles.
Il
plissa les yeux et se redressa.
Je
défis le dernier bouton et repoussai sa chemise le long de ses bras.
Les tatouages qui s’étalaient sur sa poitrine, son dos et ses
épaules étaient plus foncés que la plupart. Mais, encore une fois,
ils n’avaient pas été faits avec de l’encre, mais avec quelque
chose de surnaturel, quelque chose qui venait d’un autre monde.
Leurs lignes s’entrelaçaient comme un labyrinthe constitué
d’impasses et de pièges qui retiendraient une âme prisonnière
dans l'oubli de l’espace existant entre les dimensions, perdue pour
l’éternité.
Les
cicatrices des sévices qu’il avait endurés en grandissant
gâchaient toujours sa peau parfaite, mais seulement un petit peu. Je
trouvai ce que je cherchais. Le point d’entrée du calibre.50 qui
avait transpercé son corps quelques jours plus tôt. Ce qui aurait
réduit un homme ordinaire en lambeaux n’avait presque pas blessé
Reyes. La balle avait pénétré sa cage thoracique et perforé un
poumon avant de ressortir dans son dos. Mais la seule preuve qui
restait de cette nuit-là était une petite éraflure sur sa peau. Je
repoussai un peu plus sa chemise et le contournai pour observer son
dos. L’éraflure avait meilleure mine de ce côté, mais il
guérissait encore plus vite que moi.
— Ce
n’est pas de la pitié que je ressens, n’est-ce pas? demanda-t-il
d’une voix soudainement dure.
Je
me déplaçai afin de me retrouver en face de lui et croisai les
bras.
—
Qu’est-ce
qui se passe si c’en est?
—Je
ne le conseillerais pas.
— Tu
ne peux pas m’empêcher d’éprouver de la compassion pour ce que
tu as enduré, Reyes.
—As-tu
envie de tester cette théorie?
— Oui.
(Je redressai le menton.) J’en ai envie. (Je posai la main sur son
torse. Sa peau était brûlante contre ma paume.) Tu es tout pour
moi. Comment pourrais-je ne pas ressentir d’empathie pour ce que tu
as traversé?
La
température de la pièce augmenta avec sa colère.
—Arrête
ça.
Je
secouai la tête et me rapprochai.
—Non.
Je souffre le martyre chaque fois que je pense à ce qui t’est
arrivé, et ce n’est pas quelque chose que tu peux changer juste
parce que ça te rend dingue.
Et
elle fut de retour. Cette chaleur féroce qui irradiait de lui quand
son tempérament de feu prenait le dessus.
—Aimerais-tu
savoir ce qu’est le vrai martyre? demanda-t-il d'une voix rauque,
fragile, qui risquait de lui échapper à tout moment.
Je
m’engouffrai dans les flammes qui émanaient de lui. Même si je ne
les voyais pas, je pouvais les sentir, brûlant ma peau, léchant mes
terminaisons nerveuses. J'enroulai mes bras autour de sa taille. Ses
poignets étaient toujours derrière son dos, et son expression était
assassine. Puis je tendis la main et touchai son visage.
—Si
ça signifie que j'en apprendrai plus sur ce que tu as traversé,
alors oui. Si ça me rapproche de toi, m’aide à comprendre la
manière dont tu penses, à trouver le meilleur moyen de t’aider,
alors mille fois oui.
Il
pencha la tête, perdant le jeu dans le mouvement, et murmura à mon
oreille:
—Tu
l’auras voulu.
Il
libéra aussitôt ses bras et m’encercla. Il se déplaçait dans un
autre temps, dans une autre réalité. Je n’y étais pas préparée.
Une seconde, nous étions au centre de son salon; la suivante,
j’étais contre un mur, et son corps était tendu contre le mien,
impitoyable. Mais même s’il comptait me faire souffrir le martyre,
tout ce qu’il m’infligea fut le supplice d’en vouloir plus. Il
déposa des baisers ardents le long de ma nuque et écarta mes jambes
à l’aide d’un de ses genoux. Puis il resserra un poing sur mes
cheveux tandis que son autre main déchirait mon chemisier et
cherchait le poids de Danger et Will.
Mon
pantalon se retrouva ensuite autour de mes chevilles, et les doigts
brûlants de Reyes s’insinuèrent en moi.
J’en
eus le souffle coupé, et j’attrapai ses poignets lorsque
l’étincelle familière s’alluma dans le noyau de mon corps.
De
la lave en fusion se répandit dans mes veines, enflammant tout sur
son passage. Je guidai ses doigts plus profondément en moi et
entendis un grognement une microseconde avant de me retrouver sur le
sol. Ce n’était pas l’être sensuel que j’avais appris à
connaître. Il ne s’agissait pas d’un acte d’amour, mais d’une
punition. Pourtant, tout ce qu’il parvenait à faire était de
m’amener de plus en plus près de l’extase. C’était comme s’il
souhaitait me faire mal, me forcer à ne pas tenir à lui, à ne pas
ressentir de compassion, mais ça ne se produirait pas. Je sentais
son désir grandir aussi rapidement que le mien. La colère le
gouvernait peut-être, mais son appétit sexuel en faisait de même
et, sur ce terrain, nous nous correspondions tout à fait.
Il
s’allongea au-dessus de moi, une main placée autour de ma gorge
pour me retenir tandis qu’il déboutonnait son pantalon. J’enfouis
les doigts dans ses cheveux et les tordis pour l’attraper
fermement, puis attirai sa bouche contre la mienne au moment où il
me pénétrait. Un éclair de plaisir me parcourut à cet instant.
J’inspirai l’air qu’il expira. Je me délectai de son goût sur
ma langue. Je plongeai les ongles dans son dos lorsqu’il poussa
trop loin et trop vite. Mais il ne s’arrêta pas. Il ne s’agissait
pas de plaisir. Il s’agissait de représailles. De vengeance. Ses
lèvres avaient le goût du vin et du feu, et son baiser se fit aussi
dur que ses coups de reins. Une excitation intense se répercuta dans
tout mon corps tandis qu’il s’enfonçait toujours plus
profondément. Il s’était cramponné à moi de manière à pouvoir
me punir et, pourtant, malgré toute sa colère et toute son
indignation, il ne me faisait pas mal. C’était même tout le
contraire. Des mèches d’extase brûlante se répandaient sur ma
peau, chaudes, affamées, carnivores.
Mais
était-il uniquement en train de me punir, ou prenait-il également
du plaisir à l’acte? J’enroulai les bras autour de sa tête
alors qu’il s'enfonçait en moi, sa respiration laborieuse, ses
muscles devenant aussi durs que du marbre, et je fis l’impensable.
Je chuchotai à son oreille la dernière chose qu’il aurait voulu
entendre. Mais j’avais besoin de savoir.
—C’est
ce qu’il t’a fait?
Il
hésita. Ralentit. Et mon corps hurla. Il attendait le pic qu’on
lui avait promis. La récompense ultime. Mais mon cœur voulait
Reyes. A mes côtés. Pas se battant contre moi. Je ne voulais pas
qu’il me repousse. Je voulais qu’on chevauche cette vague
incroyable ensemble.
Reyes
posa la main sur le mur qui se trouvait derrière ma tête. Nos corps
étaient encore fermement enlacés. De sa bouche, il chercha mon
oreille.
—Ça
te ferait avoir pitié de moi?
Il
me mordilla le lobe. La légère douleur que cela me provoqua
m’excita davantage.
—Je
suis un monstre, Dutch. Un démon. Un être indigne de toi.
Mes
bras étaient toujours enroulés autour de sa nuque.
—Je
n’ai pas pitié de toi. (Il me serra plus fort.) J’éprouve de la
compassion pour ce que tu as traversé. Et tu n’es pas un monstre.
Si tu souhaites me punir à cause des sentiments que je ressens…
Je
posai une main sur une de ses fesses dures comme de l’acier et
l’attirai plus profondément en moi. Il siffla en inspirant. Je
pressai encore plus fort.
—… alors
j’accepte.
Mon
corps prit le dessus. La chaleur en ébullition qui tourbillonnait en
moi avait besoin d’être libérée, avait besoin d’un endroit où
s’enfuir, et Reyes était celui qui pourrait la relâcher.
Il
chercha ma bouche d’une manière sauvage, brutale, et il m’inspira
à travers son baiser comme si c’était la seule chose qui le
gardait en vie. Une pression exquise me faisait trembler alors qu'il
s’enfonçait encore et encore, me pressant vers le point de
non-retour à chaque nouvelle poussée, à chaque puissante attaque.
L’air vint à manquer tandis que son érection déchaînait en moi
une tempête. Son membre raidi soulevait au fond de moi une vague de
' lave qui menaçait d’exploser dans ma chair et de s’écraser
contre mes os, déferlant comme une mer bouillonnante dans mon corps.
Il
gémit de douleur lorsqu’il atteignit l’orgasme avec un frisson
d’extase; puis il s’allongea sur moi, à bout de souffle et
épuisé. Quand il essaya de se retirer, j’enroulai chacun de mes
membres autour de lui et le gardai serré contre moi. Il se détendit
finalement, et je sentis chaque sentiment négatif, chaque doute,
chaque parcelle d’insécurité, chaque fragment d’anxiété
l’abandonner. J’embrassai ses sourcils et fis courir mes doigts
le long de son corps. Il avait l’air heureux. Une lueur d’espoir
venait de transpercer son ciel orageux. Peut-être, oui peut-être
que le lion pourrait se laisser apprivoiser. Mais, encore une fois,
avais-je envie de dompter un animal si férocement passionné? Un
être si sauvagement sensationnel? Je devrais y réfléchir.
Nous
finîmes par trouver un lit avec un matelas qui avait la texture des
nuages. Je restai allongée là, blottie dans les bras de Reyes. Sa
chaleur et sa respiration régulière me berçaient et me plongeaient
dans un état de relaxation intense, mais j’étais incapable de
m’endormir. Pas parce que je n’étais pas tranquille. Au
contraire. Je ne m’étais jamais sentie aussi paisible. Si à
l’aise. Je ne m’étais jamais autant sentie chez moi. Sa présence
agissait comme un baume, apaisant mes pensées frénétiques, calmant
la mer déchaînée qui m'agitait, et je ne voulais pas perdre une
seule miette de ce sentiment. Alors je restais allongée là et m'en
délectais.
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