Gene
a la rage de vivre…
mais
vaut-elle le prix de son humanité ?

Chaque décennie, le gouvernement organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer les rares humains retenus en captivité pour l’événement. Sélectionné pour traquer les derniers des siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D’autant qu’une mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu’il n’a pas le droit d’avoir. Des sentiments qui pourraient le trahir.
Gene a la rage de vivre… mais vaut-elle le prix de son humanité ?
Gene,
le
personnage principal de ce livre angoissant nous plonge dans un
univers où le
mensonge, la duperie
ont permis à ce jeune homme de vivre parmi les « vampires »
à leur insu.
Les
points forts
Un
style
vraiment bien maîtrisé qui plonge le lecteur dans l'enfer que vit
Gene. La première partie du livre nous montre la vie de cet
adolescent entouré de prédateurs qui ne feraient qu'une bouchée de
lui s'ils savaient qui il était. Le mot qui me vient à l'esprit
c'est glaçant.
Les
points faibles
La
passion est loin d'être l'élément principal de ce roman. On peut
d'ailleurs pas parler de romance.
Lecture
vraiment agréable que je conseille aux lecteurs qui ont apprécié
la 5ème vague de Rick Yancey et aux amateurs de sensations fortes!
– Je
ne veux pas le faire partir, je réponds.
En
réalité, je ne sais pas ce que je suis en train de faire. Tout ce
que je sais, c’est que mon cœur bat à tout rompre, et que
j’ignore comment me comporter.
Elle
lève légèrement son bras nu. Ses grands yeux sont comme une
invitation. Elle révèle son aisselle et attend. Son regard glisse
de mon coude à mon visage.
Aussi
doucement que possible, je tends la main et lui baisse le bras.
– Je
t’en prie, lui dis-je dans un murmure. Ne le prends pas mal. Mais…
Je n’ai jamais… Ça ne me procure aucune sensation.
Ce
n’est pas de la tristesse que son expression trahit, mais du
soulagement et une vive émotion.
– À
moi non plus. J’ai toujours simulé. (Elle tourne la tête de
l’autre côté.) Toutes les fois avec mon petit ami, la fois avec
toi dans le placard. J’avais l’impression que je n’étais pas
normale. (Elle soupire et hausse les épaules.) Bien sûr que je ne
suis pas normale, poursuit-elle d’une voix irrégulière. Je suis
une homiférée.
Ce
dernier mot résonne comme un soulagement, un aveu trop longtemps
réprimé.
À
peine conscient de ce que je fais, je pose ma main sur le dos de la
sienne. Je sens ses os saillants, le léger tressaillement de ses
doigts. Je fais mine de me retirer, mais elle me rattrape. Et place
sa paume ouverte contre la mienne ; nous sommes peau contre peau,
sans retenue. Nous nous observons longuement, nous dévorons du
regard. Cette sensation est plus puissante que tout ce que j’ai pu
ressentir jusqu’à présent. Je n’ose plus respirer. Elle ferme
les yeux, lève légèrement la tête. Elle entrouvre alors ses
lèvres pleines et tellement attirantes.
Puis
elle mêle ses doigts aux miens. Je n’ai encore jamais vu ça de ma
vie, j’ignorais même que cela pouvait se produire. Mais le contact
de ses doigts contre mes doigts me rappelle celui de sa nuque, tendre
et lisse. Un frisson et une vague de chaleur m’inondent tout le
corps.
– Ashley
June, je chuchote.
Elle
ne répond rien, garde juste la tête inclinée vers le ciel, les
paupières closes.
– Je
sais, murmure-t-elle finalement en réponse. Je sais.
Les
étoiles scintillent plus faiblement. La tête d’Ashley June repose
sur mon épaule ; son bras contre ma poitrine, sa main tenant
toujours la mienne. Nous ne nous sommes pas lâchés, même quand
nous nous sommes laissés petit à petit dériver vers le sommeil.
J’entends son souffle calme et régulier, je sens les battements de
son cœur contre mon torse. Mes yeux se ferment d’eux-mêmes. Je me
rendors.