Les anges tombent du ciel de New York, frappé
une force vicieuse et inconnue.
Les vampires meurent de maladie.
La chasseuse de la Guilde Elena Deveraux et l'Archange Raphael doivent découvrir la source de cette vague de mort avant qu'elle n'enveloppe toute la ville et ses habitants, laissant New York à l'état de ruine et la Tour de Raphael sous le siège de ses ennemis archanges.
Mais alors qu'ils se battent pour sauver la ville, une force encore plus sombre est en train de s'élever, son regard focalisé sur New York... et sur Raphael. Des rivières de sang et des cauchemars affreux, le monde ne sera plus jamais le même...
Une
surprenante déception.
Une
surprise car pour moi Nalini Singh est une de mes auteures préférées
en matière de romance paranormale.
J'attends avec fébrilité le tome 10 de sa série psi-changeling
mais là je dois dire que je suis passée à côté de celui-ci. Il
faut dire que Mme Signh se démarque de ses congénères par un style
bien particulier. Je ne serai trop le décrire parce que d'ordinaire,
il me plaît mais là je dois dire que je l'ai trouvé lourd et un
peu pompeux. Ce même style à déteint sur la relation du couple
phare qui m'a laissé de marbre.
J'en
resterai là parce que je sais tout le talent de cette auteure mais
là, en refermant le livre je me sis sentie déçue. Déception
d'autant plus forte que j'apprécie d’ordinaire cette série.
Elena
pouvait le faire sortir de ses gonds plus rapidement que n'importe
qui d'autre,
mais Raphaël lutta contre sa bouffée de colère pour lui rappeler
ce qu'elle avait oublié.
— Mon
don est le seul à avoir eu un impact sur Lijuan.
L'Archange
de Chine avait été estomaquée qu'il soit capable de la blesser
physiquement.
— Oui,
mais nous savons tous deux que cela ne sera pas suffisant. (Sa peau
était pâle tant elle se contenait, tout en muscles et nerfs tendus.
Elle laissa retomber ses mains.) Pas contre les Ressuscités de
Lijuan et pas contre la nouvelle capacité de Neha de créer le feu
et la glace, pour ne nommer qu'elles. Tu l'as dit toi-même.
Il
n'avait certainement pas voulu qu'elle prenne ses mots pour un
reproche. Il ne s'était même jamais attendu à ce qu'Elena, si
impétueuse et honnête, garde pour elle des pensées si néfastes...
mais il aurait dû. Sa chasseuse, après tout, avait retenu en elle
la perte abominable de sa famille pendant près de vingt ans, ne
disant même rien à sa meilleure amie en qui elle avait confiance.
— Je
n'ai pas pour habitude, dit-il, furieux contre elle alors même qu'il
voulait ramener Slater Patalis à la vie afin de pouvoir le renvoyer
à une mort atroce, de cacher des accusations derrière les mots que
j'échange avec mon affiliée. (Qu'elle ait pu croire une telle chose
de lui brouilla sa vision d'un voile rouge de colère.) Et je ne
tolérerai pas que tu me caches ainsi tes pensées.
Une
lueur dans le regard de celle qui était sienne.
— Je
te l'ai déjà dit - ne t'adresse pas à moi comme si j'étais un
soldat que tu punis.
— Je
briserais chaque os d'un soldat qui oserait me mentir.
Elena
n'avait jamais gardé sa langue dans sa poche face à lui, même
lorsque cela aurait pu être l'option la plus intelligente, et il
n'avait aucune intention de permettre que cela change.
Ses
yeux gris argent flambaient de rage.
— Tu
me donnes envie de saisir une lame.
Il
haussa un sourcil, sachant pertinemment qu'elle y verrait une
raillerie.
Elle
émit un sifflement, jeta ses mains dans les cheveux de son amant
pour tirer sa tête en avant, appuya ses lèvres contre les siennes
au lieu de planter un acier froid dans sa chair.
Il
accepta son baiser, en exigea plus, exigea tout. Même en colère et
sur les nerfs, elle était sienne, le serait toujours. Enroulant ses
bras autour d'elle pendant que leurs langues se mêlaient, leurs
corps prêts pour une bataille furieusement intime, il lui demanda de
resserrer ses ailes et la prit dans les airs, déployant son glamour
pour la protéger, jusqu'à ce qu'ils soient invisibles au monde.
Poitrine
haletante, Elena mit fin à leur baiser pour voir que Raphaël les
faisait voler au-dessus du fleuve en direction de Manhattan.
— Lâche-moi.
J'ai mes propres ailes, bon sang.
Elle
était furieuse contre lui pour lui avoir parlé ainsi.
— Pas
tout de suite.
Il
l'embrassa cette fois, la main qu'il avait passée dans les cheveux
de la jeune femme défaisant sa natte tout en utilisant cette prise
pour maintenir sa bouche contre la sienne.
Elle
aurait pu se soustraire à son étreinte si elle l'avait vraiment
voulu, son entraînement en tant que chasseuse tout comme sous la
supervision de Galen lui ayant appris plus d'un sale tour, mais elle
voulait lutter contre lui. Elle lui mordit donc la lèvre inférieure
et lorsqu'en réaction il approfondit son baiser, l'enserrant dans
ses bras durs comme l'acier, sa langue léchant son palais, elle dut
réprimer la réponse instinctive de son corps, son entrecuisse
humide.
Elle
tordit le cou pour s'éloigner de ses lèvres et regarda sous elle...
pour découvrir qu'il les avait emmenés haut, très haut au-dessus
de Manhattan, à une altitude qu'elle ne pouvait encore atteindre par
elle-même. Elle écarquilla les yeux.
— Non.
(Elle lui lança un regard noir.) Je t'ai dit que je ne danserais pas
avec toi au-dessus de...
Sa
phrase s'acheva dans un cri quand il les fit basculer tête la
première vers la ville... et qu'il referma ses ailes.
— Raphaël !
(Le vent grondait dans ses oreilles alors qu'ils chutaient à la
vitesse d'un boulet de canon.) Je vais te tuer si nous survivons à
cela !
Il
eut un rire, sombre, dangereux, sexy, et il ouvrit ses ailes dans un
claquement pour les faire passer dans l'espace étroit entre deux
immeubles. Les cieux étaient presque vides à cette heure matinale.
Le terme « presque » faisant toute la différence.
— À
la maison, maintenant, ordonna-t-elle.
Mais
il les emporta de nouveau haut dans les airs. Son corps dur, musclé
et flexible pressé contre elle faisait gonfler ses seins. De la tête
aux pieds, elle n'était plus qu'une immense zone érogène.
Montrant
les dents, elle lui agrippa les cheveux une fois encore et l'obligea
à rencontrer son regard.
— À
la maison ou
nous ne coucherons plus jamais ensemble.
Un
sourire arrogant tandis qu'il la déplaçait de manière à ce que
son érection appuie contre la moiteur de son entrejambe, les
vêtements qui les séparaient n'étant qu'une barrière bien
médiocre face à une telle chaleur sexuelle.
— Pourrais-tu
me résister ?
— Pousse-moi
dans mes retranchements et tu verras bien. (Elle plissa les yeux
alors qu'il les faisait monter à toute vitesse à travers les nuages
et au-delà. Plus haut encore. Et alors...) Bon sang !
Ses
cheveux plaqués dans son dos, elle regarda les gratte-ciel se
rapprocher à une vitesse hallucinante... et sentit la poussée
d'adrénaline la submerger. Ce dangereux plaisir était plus addictif
qu'une drogue.
Lorsqu'elle
réclama un nouveau baiser, la réponse de Raphaël fut chaude et
brutale. Mais il y mit un terme bien trop tôt.
— Tiens-toi.
Elena
avait cru avoir déjà vu Raphaël voler. Il n'en était rien.
Frôlant
le côté d'un immeuble, il plongea en une spirale qui lui fit serrer
les dents pour retenir un cri d'extase. À la seconde où ils
auraient dû embrasser le trottoir, il ouvrit les ailes dans un
claquement et remonta, s'engouffrant à travers un passage si étroit
que ses plumes effleurèrent les angles des immeubles les entourant,
les lève-tôt à l'intérieur n'ayant aucune idée que l'Archange de
New York était en train d'offrir à son affiliée une chevauchée
inoubliable.
Ce
n'était rien comparé à la manière dont il s'éleva en spirale
autour de la Tour, si rapidement qu'elle crut qu'ils allaient
s'écraser contre le verre plus d'une fois, avant de percer le ciel
dans une explosion de vitesse incroyable.
— Raphaël,
attention à l'avion !
Ils
se trouvaient en plein sur la trajectoire d'une navette aérienne.
Le
sourire de Raphaël était meurtrier. Il dépassa le nez de l'avion à
quelques centimètres de distance seulement, et les laissa tomber
aussi légèrement qu'une plume jusqu'à ce que les pieds d'Elena
reposent sur l'une des ailes de métal, la fine couche de
précipitation sur ces dernières les rendant glissantes.
— Attention.
Elle
vacilla pendant une seconde, jusqu'à ce que ses bottes aient une
prise.