Il
est passionné,
insaisissable et… dangereux.
Cela fait six ans
qu’Aly n’a pas revu Jared. Mais elle est toujours hantée par ce
mauvais garçon dont elle était secrètement amoureuse au lycée.
Les années ont passé et elle voudrait dépasser ce fantasme.
Mais un jour, en rentrant, elle trouve le beau Jared endormi sur son canapé… L’adolescent est devenu un homme auquel il lui est impossible de résister. Mais c’est un homme en colère qui ne parvient pas à surmonter les drames de son passé.
Aly et Jared se lancent dans une passion dévorante. Mais la jeune femme doit-elle tout risquer pour un homme dont les pulsions autodestructrices peuvent les conduire au bord du gouffre ?
Il est passionné, insaisissable et… dangereux. Il est son obsession, sa fièvre.
L'extrait :
Mais un jour, en rentrant, elle trouve le beau Jared endormi sur son canapé… L’adolescent est devenu un homme auquel il lui est impossible de résister. Mais c’est un homme en colère qui ne parvient pas à surmonter les drames de son passé.
Aly et Jared se lancent dans une passion dévorante. Mais la jeune femme doit-elle tout risquer pour un homme dont les pulsions autodestructrices peuvent les conduire au bord du gouffre ?
Il est passionné, insaisissable et… dangereux. Il est son obsession, sa fièvre.
Attention
livre coup de cœur !
Alors
celui-là, je ne m'y attendais pas, surtout avec un titre pareil :
Enfièvre-moi...Non mais c'est quoi ! Surtout quand tu sais que
le livre est classé en librairie rayon littérature érotique.
« L 'habit ne fait pas le moine », je rajoute « La
couverture et le titre ne font pas le livre ( et heureusement dans ce
cas!)
Les
points forts
L'histoire.
Elle m'a littéralement bouleversée.
Je déteste la littérature que je classe un peu dans le
misérabilisme (où l'héroïne à un père qui abuse d'elle, est
alcoolique, est prostituée, a été violée, a perdu sa mère, son
frère, sa sœur, sa grand-mère...). Ce type de littérature où tu
as l'impression que les malheurs comme la foudre ont frappé de
manière destructrice une seule et même personne. Bon je ferme ma
parenthèse qui n'est là que pour dire que cette histoire pourrait
se ranger dans cette catégorie mais c'est sans compter dans le
talent de cette auteure que je découvre avec bonheur ! C'est
dur, injuste, triste mais tellement beau que ça m'a pris aux tripes.
Les
personnages.
Ils sont justes parfaits ensembles. Aussi complémentaires que le yin
et le yang. Une histoire d'amour évidente et pourtant si
compliquée... Jared, le personnage principal est juste
sublime.
J'ai ressenti sa douleur et cette incapacité à aimer, à s'aimer.
A.L. Jackson aime ses personnages, ça se ressent avec une réelle
évidence. Quant à Aly, cette fidélité à son amour de jeunesse,
loin de la rendre niaise la rendu terriblement belle. Deux
personnages qui vont me marquer longtemps.
Le
plus de ce livre et qui en fait pour moi un
coup de cœur,
c'est vraiment cet ambiance particulière diluée au fil des pages.
J'ai découvert avec ravissement de nouvelles émotions littéraires.
Les
points faibles
L'histoire
est vraiment poignante. La vie de Jared a été brisé et la fin du
roman ne la lui rendra pas. Les âmes sensibles sont prévenues.
Un
livre coup de cœur !
Il
leva le menton dans ma direction, comme s’il
contemplait mon crayon, sa tête oscillant doucement au rythme de ma
main. Je passai la langue sur mes lèvres et continuai comme si je
n’étais pas pétrifiée par son regard perçant.
— Je
parie que ce que je vois est aussi réel pour moi que ce que ces
dessins que tu gardes cachés signifient pour toi.
Le
choc immobilisa ma main, et mes yeux se levèrent brusquement vers
lui.
Le
chagrin avait durci ses traits et creusé les rides qui semblaient
constamment gravées entre ses sourcils. J’étais comme captive et
ne pouvais détourner le regard.
— Moi,
je dessine, et toi, tu aimerais effacer, dis-je d’une voix douce.
Ses
paupières se fermèrent et restèrent ainsi un moment, alors que ses
dents se serraient et se desserraient, avant qu’il ne reprenne la
parole.
— Tu
crées, je détruis.
Je
secouai lentement la tête.
— Ce
n’est pas ce que je voulais dire, ajoutai-je, la voix enrouée.
Avec
un soupir, il se remit à fixer ses pieds.
— Ça
ne veut pas dire que ce n’est pas la vérité.
Quand
je la sentis s’approcher de moi,
mes paupières s’ouvrirent. Mon visage se crispa tandis que je
levais les yeux sur elle. Elle avançait avec méfiance, la tête
basse, avec des mouvements lents et mal assurés.
— Tu
crois que je ne veux pas que tu sois là ?
Son
expression était accablée de chagrin.
— Tu
n’as pas cru ce que je t’ai dit, Jared ? Ou as-tu pensé que
je considérais ce qui s’était passé entre nous comme un jeu ?
Je pensais chacun de mes mots. Je me suis donnée à
toi.
Elle
fouetta l’air avec son poing, chaque coup appuyant ses propos,
avant de le poser dans le creux entre ses seins, juste sur son cœur.
— Je
n’ai pas trouvé le sommeil depuis trois mois… trois
mois…
Parce que je m’inquiétais constamment pour toi.
Quand
sa lèvre inférieure se mit à trembler, elle l’attrapa entre ses
dents.
— Regarde-toi.
Bon sang, Jared, ça me brise le cœur de te voir comme ça. Que
t’est-il arrivé ?
Elle
tendit le bras et passa le dos de sa main le long des bleus qui
avaient déjà presque disparu sur ma joue, et caressa du bout des
doigts la peau plissée qui remontait jusqu’au-dessus de mon
oreille gauche. Mes cheveux avaient presque assez poussé pour
couvrir le reste de la cicatrice qui s’étendait jusqu’à
l’arrière de ma tête.
J’avais
eu de la chance. C’était ce qu’ils avaient dit.
Combien de fois avais-je déjà entendu ça ? Cette fois, quand
je m’étais réveillé dans l’unité de soins intensifs, le
médecin ne s’était pas encombré de civilités. Il m’avait dit,
de but en blanc : « Vous devriez être mort. » Et il
m’avait regardé comme s’il pensait que je l’aurais mérité.
— Ce
n’est que moi.
Je
me redressai en levant le menton pour pouvoir la regarder dans les
yeux, puisque je n’avais aucune autre justification.
— C’est
toujours comme ça avec moi. Je ne suis qu’un bon à rien, Aly,
mais sans toi, c’est pire : je suis une catastrophe ambulante.
Je…
Je
grimaçai, déportant mon attention sur les ombres projetées par
terre, jusqu’à ce que j’aie rassemblé assez de courage pour
relever les yeux vers elle.
— Tu
me rends meilleur. Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici, mais
les trois mois que j’ai passés avec toi ont été les meilleurs de
toute ma vie. Tu m’as fait ressentir des choses que je n’avais
jamais éprouvées avant.
L'extrait :
— Tout
ce que je veux, c’est toi.
C’était
l’idée de me perdre totalement en elle qui m’empêchait de me
décider. Nous avions passé tant de nuits à prétendre naïvement
que nous ne finirions pas comme ça. Ces nuits n’avaient été
qu’un avant-goût du plaisir que j’allais bientôt ressentir.
J’avais
vu ces boîtes roses de pilules dans sa salle de bains des milliers
de fois. Et moi, j’étais clean. J’avais vérifié après avoir
commencé à dormir dans son lit. Il n’y avait pas moyen que je
prenne le risque de lui transmettre une cochonnerie.
Mon
estomac se noua. Je bougeai délicatement jusqu’à ce que je tienne
en équilibre entre ses jambes. Je pénétrai à peine en elle,
laissai sa chaleur envoyer des frissons qui remontèrent le long de
mon dos tandis que j’observais sa bouche s’ouvrir et ses yeux
s’assombrir exactement comme je l’avais imaginé.
— Jared.
Aly
avait la gorge serrée. Elle semblait battre l’air pour trouver un
appui solide. Les bouts de ses doigts s’enfoncèrent dans les
muscles de mes épaules contractés alors que je me retenais. Je
voyais bien qu’elle était nerveuse, grâce aux signes sur sa peau,
brûlante et recouverte de chair de poule. Aly grimaça un sourire et
souffla vers mon visage en tremblant.
— Je
te sens.
J’étais
sur le point de perdre le contrôle. Je me retirai avant d’entrer
plus profondément en elle. Les jambes d’Aly tremblèrent et elle
les resserra autour de mes hanches.
Son
visage se pinça.
— Aïe.
Je
me détestais tellement pour ce que j’étais en train de faire. Mes
genoux se mirent à trembler, les coudes enfoncés dans le lit tandis
que mes poings se serraient dans ses cheveux. Elle était si étroite.
C’en était douloureux. Je ne pouvais même pas respirer alors que
je m’enfonçais lentement en elle.
La
déchirais.
Prenais
ce qui n’aurait jamais dû me revenir.
« Aleena »
s’échappa de ma bouche.
Des
larmes lui montèrent aux yeux et coulèrent sur les côtés de son
visage, descendant jusque dans le creux de ses oreilles avant de
disparaître dans ses cheveux.
— Aly,
bébé, je suis désolé… Je suis vraiment désolé.
Un
sourire fit frémir ses lèvres.
— Ne
le sois pas, dit-elle d’une voix enrouée. Je le veux. Je te veux
toi. C’est juste… Tout ça… C’est parfait.
Une
perle de sueur brillait sur son front, et des mèches de cheveux
étaient collées à son visage moite. Je l’essuyai et regardai la
fille qui m’avait complètement ébranlé en levant les yeux sur
moi. Son regard brillant exprimait toute son affection.
Nous
restâmes là. Ne faisant qu’un.
Si
j’avais cru aux âmes sœurs ou à une connerie dans le genre,
j’aurais su que c’était la mienne. Je sentais ce lien que je ne
pourrais partager avec personne d’autre qu’elle. Nous étions
comme un puzzle défait qui ne représente rien jusqu’à ce qu’on
emboîte les pièces.
Mais
c’était impossible. Je ne méritais pas une fin heureuse, et même
si on me l’octroyait, je finirais par tout détruire. Exactement
comme j’étais en train de la détruire, là.
Je
restai tendu, refusant de bouger le temps qu’elle s’habitue, le
temps que le choc de ce que je lui avais pris se dissipe. Sa
respiration irrégulière ralentit et ses jambes relâchèrent leur
emprise sur mes hanches. Mes cuisses tremblèrent, preuve que j’avais
peu de contrôle sur mon corps.
Je
sentis l’instant où elle se laissa aller.
— Je
suis à toi, articula-t-elle en silence.
Et
je pris. Mon corps força, poussa et implora tandis que le sien
acceptait et donnait. Je faisais des va-et-vient en elle, encore et
encore. Je savourai les petits halètements que je provoquais au fond
de sa gorge, la manière dont ses doigts s’enfonçaient et
déchiraient ma peau.
Nos
corps brûlaient, la chaleur lubrifiant nos ventres et rassemblant la
vallée entre ses seins tandis que je bougeais avec elle comme je ne
l’avais jamais fait avec personne auparavant. Je veux dire, avec
combien de filles j’avais couché avant ? Je n’aurais su le
dire. Parce que je les avais oubliées facilement. Mais ça… Être
avec Aly, c’était différent, et je savais que je ne l’oublierais
jamais.
L'extrait :
Je
m’écartai et ravalai ma douleur. Mon étreinte
se resserra pour souligner mes paroles, la voix tendue à cause de ce
que j’allais dire.
— Je
vais partir et t’oublier, Aly. Et tu vas en faire de même.
Je
la serrai contre moi, les mains appuyées sur ses joues trempées de
larmes.
— Tu
vas m’oublier et trouver le bonheur. Tu vas rencontrer quelqu’un
capable de t’aimer exactement comme tu mérites d’être aimée.
Je
me baissai pour me retrouver au niveau de son visage.
— Tu
m’entends ?
Aly
secoua la tête frénétiquement.
— Non.
Je
clignai des yeux en faisant un pas en arrière.
— Si,
Aly. Je t’assure : tout va bien se passer.
— Non,
Jared, non.
Je
reculai.
Aly
mit ses deux bras sur son ventre et le serra, pliée en deux.
Je
me retournai, les mains dans les poches, et me dirigeai vers ma moto.
Je
l’entendis pleurer, me supplier de rester.
— Jared,
non. S’il te plaît, ne fais pas ça. Ne me quitte pas. Je t’aime.
J’enfourchai
ma moto et enlevai la béquille. Le moteur émit un grondement
puissant qui couvrit ses pleurs et la repoussa. Je fis reculer ma
bécane sur l’emplacement, puis je fis demi-tour. De l’autre côté
du parking, je croisai le visage ravagé de cette fille qui criait
mon nom, m’implorait avec ses larmes. Christopher la retenait
par-derrière, refusant de la laisser partir.
Elle
lui mettait des coups de pied dans les jambes en se débattant pour
se libérer. Je la vis hurler cette phrase encore et encore.
Ne
me quitte pas. Ne me quitte pas.
Je
fis ronfler le moteur pour noyer sa voix.
Je
croyais que je ne pouvais pas me détester plus que c’était déjà
le cas. Mais je réalisai à présent que ça ne faisait que
commencer.
L'extrait :
— Où
est-ce que tu dors ?
J’avalai une gorgée.
— Dans un motel miteux le temps de trouver un appart’… quelque part en ville.
Sa bouche se crispa une seconde alors qu’il réfléchissait. Il souffla et pencha la tête sur le côté.
— Pourquoi ne viendrais-tu pas à la maison pendant ce temps ? Ce serait cool pour rattraper le temps perdu. Ça doit craindre de vivre dans un motel.
— Non, mec, je ne veux pas m’incruster.
— Tu ne t’incrustes pas. C’est comme si tu faisais partie de la famille.
Intérieurement, j’eus un mouvement de recul en entendant cette affirmation. Oui, peut-être que j’avais fait partie de la famille à une époque. Mais plus maintenant.
Christopher tendit le bras, attrapa ma bière et en siffla la moitié. J’étouffai un rire. Ce type n’avait absolument pas changé. Christopher était connu pour « emprunter » des trucs. S’il me manquait quelque chose, je savais où le trouver.
— Sers-toi, grommelai-je en faisant un geste vers ma bière.
Il se contenta de m’adresser un petit sourire espiègle.
— Alors…
Il poussa la bouteille dans ma direction, pensif.
— Je partage un appart’ avec Aly. C’est à quelques kilomètres d’ici. Tu devras dormir sur le canapé, mais ce sera toujours mieux que de rester dans un motel. C’est trop cool…
Il opina de la tête comme s’il essayait de se convaincre qu’il ne s’agissait pas d’une très mauvaise idée.
— Je suis content que tu sois de retour. Ça va être cool de rattraper le temps perdu, radota-t-il avant de se reprendre.
Il devait avoir lu la surprise sur mon visage.
Aly est sa colocataire ?
— Nos parents et Augustyn vivent toujours dans le vieux quartier, mais quand Aly a décidé d’aller à l’ASU, on s’est dit que ce serait sympa qu’elle vienne vivre avec moi, puisqu’on fréquentait la même école. Elle a emménagé il y a deux ans… juste après avoir fini le lycée, ajouta-t-il comme pour dissiper ma confusion.
J’avalai une gorgée.
— Dans un motel miteux le temps de trouver un appart’… quelque part en ville.
Sa bouche se crispa une seconde alors qu’il réfléchissait. Il souffla et pencha la tête sur le côté.
— Pourquoi ne viendrais-tu pas à la maison pendant ce temps ? Ce serait cool pour rattraper le temps perdu. Ça doit craindre de vivre dans un motel.
— Non, mec, je ne veux pas m’incruster.
— Tu ne t’incrustes pas. C’est comme si tu faisais partie de la famille.
Intérieurement, j’eus un mouvement de recul en entendant cette affirmation. Oui, peut-être que j’avais fait partie de la famille à une époque. Mais plus maintenant.
Christopher tendit le bras, attrapa ma bière et en siffla la moitié. J’étouffai un rire. Ce type n’avait absolument pas changé. Christopher était connu pour « emprunter » des trucs. S’il me manquait quelque chose, je savais où le trouver.
— Sers-toi, grommelai-je en faisant un geste vers ma bière.
Il se contenta de m’adresser un petit sourire espiègle.
— Alors…
Il poussa la bouteille dans ma direction, pensif.
— Je partage un appart’ avec Aly. C’est à quelques kilomètres d’ici. Tu devras dormir sur le canapé, mais ce sera toujours mieux que de rester dans un motel. C’est trop cool…
Il opina de la tête comme s’il essayait de se convaincre qu’il ne s’agissait pas d’une très mauvaise idée.
— Je suis content que tu sois de retour. Ça va être cool de rattraper le temps perdu, radota-t-il avant de se reprendre.
Il devait avoir lu la surprise sur mon visage.
Aly est sa colocataire ?
— Nos parents et Augustyn vivent toujours dans le vieux quartier, mais quand Aly a décidé d’aller à l’ASU, on s’est dit que ce serait sympa qu’elle vienne vivre avec moi, puisqu’on fréquentait la même école. Elle a emménagé il y a deux ans… juste après avoir fini le lycée, ajouta-t-il comme pour dissiper ma confusion.