Je
réalise, soudain, que c’est ce que j’attends d’elle depuis
notre première rencontre. Qu’elle me regarde ainsi Maintenant, je
ne suis plus pour elle un homme qui a grandi sur une planète de
second ordre. Ni un soldat, ni un héros de guerre, ni un rustre qui
ne comprend pas à quel point cette épreuve est pénible pour
elle.
Elle me voit moi.
Juste moi.
Elle me voit moi.
Juste moi.
(Cliquez sur la couverture pour lire les premiers chapitres du livre)
Le synopsis:
Sur
une planète déserte, perdue aux confins de l'univers, deux êtres
que tout
oppose s'unissent pour survivre. Et dévoilent
progressivement leurs âmes.
Ce n'est pas de la science-fiction. Juste une très belle histoire d'amour.
Lilac LaRoux est l'héritière de la plus grande fortune de la galaxie. Tarver, lui, n'est qu'un simple soldat. Dans une société intergalactique ultra-hiérarchisée, tout les oppose : l'argent, la famille, l'éducation, la sensibilité… Ils ne sont théoriquement même pas autorisés à s'adresser la parole.
Quand le vaisseau spatial qui les transporte s'écrase, ils se retrouvent seuls, sur une planète déserte, et doivent unir leurs forces pour survivre.
Mais le plus grand danger qui les guette n'est-il pas leur attirance mutuelle, aberration dans la société dont ils sont issus ?
Bientôt, d’étranges visions les assaillent. S’il ne veulent pas devenir fous, ils doivent se faire confiance, s’abandonner et se confier l’un à l’autre. Quitte à se laisser submerger par leurs sentiments les plus enfouis…
Ce n'est pas de la science-fiction. Juste une très belle histoire d'amour.
Lilac LaRoux est l'héritière de la plus grande fortune de la galaxie. Tarver, lui, n'est qu'un simple soldat. Dans une société intergalactique ultra-hiérarchisée, tout les oppose : l'argent, la famille, l'éducation, la sensibilité… Ils ne sont théoriquement même pas autorisés à s'adresser la parole.
Quand le vaisseau spatial qui les transporte s'écrase, ils se retrouvent seuls, sur une planète déserte, et doivent unir leurs forces pour survivre.
Mais le plus grand danger qui les guette n'est-il pas leur attirance mutuelle, aberration dans la société dont ils sont issus ?
Bientôt, d’étranges visions les assaillent. S’il ne veulent pas devenir fous, ils doivent se faire confiance, s’abandonner et se confier l’un à l’autre. Quitte à se laisser submerger par leurs sentiments les plus enfouis…
Ce
livre dormait paisiblement sur ma PAL,
un peu mis au rang des « secondes catégories » derrières
ceux que je devais lire « impérativement ».. Dommage, car
je pense qu'il aurait mérité d'être un peu mieux considéré. En fait j'étais très partagé avant de le lire tant les critiques étaient très différentes. Ce roman écrit à
quatre mains était loin de faire l'unanimité dans un sens comme
dans l'autre.
Les
points forts
La
narration.
Certes, on commence à voir à tout bout de champs,cette narration
à deux voix
(pour connaître les points de vue des deux héros). J'aime beaucoup
quand c'est bien fait et là.. C'est le cas.
Lilac
et Tarver
sont deux personnages qui vivent l'essentiel du livre en huit clos.
Il aurait été dommage de passer à côté de cette double voix
d'autant qu'avec deux auteures on a forcément deux points de vue
« authentiques ».
L'histoire.
Lilac
et Tarver se plaisent au premier coup d’œil mais la jeune femme
est juste une femme inaccessible pour le jeune commandant.
L'éternelle
histoire
de la jeune fille riche et du jeune homme pauvre..oui mais quand
c'est bien fait on ne boude pas son plaisir...
Les
personnages.
Lilac et Tarver entament une histoire qui s'éloigne du conte de fées
dès qu'ils échouent sur une planète, isolée et perdue de tous.
Loin du cliché « Ils
construisirent une romance interdite mais possible car loin du regard
de la société »,
on a hâte qu'ils retrouvent la civilisation. C'est tune relation
riche qui se tisse entre nos deux héros : désir
mais aussi admiration
et crainte.
Les
points faibles
J'ai
eu du mal avec la
description de Tarver.
Jeune
homme devenu commandant à 20 ans !!! J'ai
trouvé ça complètement invraisemblable.
D' accord on est dans la littérature Young Adult mais tout n'est pas
possible ! Quand on a 18 ans, on a rarement fait plusieurs
campagnes militaires en guidant des hommes à la victoire sauf à
s'appeler Alexandre !
La
fin.
Un des enjeux majeurs du livre est le retour dans la société. Leur
amour pourra-t-il survivre à leurs conditions différentes ? A
priori cela semble infranchissable et pourtant...tout
ça est balayé très rapidement.
Au
final, je le conseillerai quand même car les huit clos en romance
sont très rares . Je pense que l'exercice est trop périlleux.
Ces auteures ont pris un réel risque qui a donné un livre qui se
démarque et qui vaut le détour.
Une
surprise que je conseille.
L'extrait :
— Écoutez-moi !
Quand vous entrerez à l’intérieur, il devrait y
avoir un groupe électrogène. Il faut beaucoup de puissance… pour
envoyer un signal…
Quoi ?
— Nous
verrons cela plus tard, Lilac. Ça n’a pas d’importance.
Elle
a mal quelque part, mais je ne vois pas où. Je commence à
déboutonner son chemisier d’une main tremblante.
— Nous
nous occuperons de ça quand nous serons à l’intérieur,
poursuis-je.
— Je…
pas moi, Tarver. Je n’y arriverai pas.
Elle
enlève sa main de son ventre, et me montre ce qu’elle me cachait.
Un enchevêtrement de tissu et de peau ensanglantés, où brille un
morceau de métal profondément enfoncé dans sa chair.
Je
deviens sourd et aveugle.
Mais
mon corps prend le relais.
— Remettez
votre main, continuez à appuyer.
Je
lance des ordres comme si j’étais sur un champ de bataille. Puis
je file jusqu’à notre paquetage pour en tirer la trousse de
secours récupérée sur l’Icare. J’envoie valser flacons
et pansements jusqu’à ce que je trouve la précieuse ampoule qui
arrêtera l’hémorragie.
— Maintenez
la pression, on a un coagulant ! expliqué-je.
— C’est
inutile.
Sa
voix est très faible, mais elle continue à presser sa blessure.
— Gardez
ça, insiste-t-elle, vous pouvez en avoir besoin plus tard, avant
l’arrivée des secours.
— J’en
ai besoin maintenant.
Je
trouve enfin une seringue, en déchire l’enveloppe et reviens vers
Lilac à quatre pattes. Je prends une profonde inspiration et souffle
lentement. Enfin, mes mains cessent de trembler. J’ouvre l’ampoule,
en ajuste l’extrémité dans l’aiguille, puis tapote la seringue
qui se remplit pour en chasser les bulles.
En
glissant l’aiguille dans le bras de Lilac, je sais que cela ne
suffira pas. Je ne peux pas arrêter pareille hémorragie. L’éclat
lui a traversé les entrailles…
— Je
vous en prie, murmure-t-elle en tressaillant.
Je
jette la seringue vide, ôte mon T-shirt et le presse contre son
abdomen.
— Je
suis là, Lilac. Je reste avec vous, je vous le promets. Je suis là…
Elle
tente faiblement de repousser mon bras, le choc prenant le pas sur la
lucidité, et fixe le ciel.
— Vous
voyez que c’était mieux que je m’en charge, Tarver… Sinon,
c’est vous qui auriez été en mille morceaux.
Je
suis en mille morceaux, Lilac.
Et
pourtant je continue à parler comme un être vivant.
— Chut !
Ça va s’arranger, j’ai déjà vu ce genre de blessure. Je vais
vous soigner.
De
mon autre main, je lui caresse la joue pour qu’elle me regarde à
nouveau.
Elle
gémit, et sa plainte me déchire le cœur.
— Ça
ira, Tarver, ne recommencez pas à me mentir.
Elle
pleure et ses larmes roulent sur ses tempes, laissant des traces
pâles sur ses joues souillées.
Je
devrais lui parler, mais les mots m’ont abandonné.
— Dites
à mon père…
Une
quinte de toux l’interrompt et un filet de sang coule au coin de sa
bouche. Son regard devient vague. J’ai déjà vu ça, aussi.
Non.
Pitié. Non.
Elle
lève la main pour s’agripper à mon bras.
— Tarver…,
murmure-t-elle d’une voix déjà étranglée par le sang. Je ne
veux pas mourir.
Ses
grands yeux bleus, écarquillés de terreur, fixent un point au-delà
de moi.
Je
m’allonge près d’elle et presse mon front contre sa tempe en
chuchotant :
— Je
suis là, je suis là… Je vous promets de rester, Lilac. Je suis
là.
Je
parle si bas que je ne sais même pas si elle m’entend.
Ses
doigts effleurent ma joue.
— Je
pensais…, chuchote-t-elle dans un râle.
Sa
main devient inerte, et je sens l’instant où la vie la quitte.
Nous demeurons l’un et l’autre parfaitement immobiles. Puis mes
poumons perfides se contractent et me forcent à respirer.
Lilac,
elle, n’émet aucun bruit. Dans les deux grands lacs de ses yeux,
se reflètent les arbres, les feuilles, le ciel.
L'extrait :
— J’ai
fait un lit pour nous dans le dortoir, déclare
Tarver en me précédant dans le couloir.
— Nous ?
répété-je en me figeant sur le seuil.
Il
se retourne et vient me prendre les mains. Je réussis à ne pas
reculer, mais il a senti ma répulsion et me lâche aussitôt.
— Pourquoi ?
demande-t-il à voix basse, l’air ravagé.
Oui,
pourquoi ? Pourquoi ne puis-je lui accorder de dormir près de
lui ? Je dois lui sembler si froide… Comment peut-il être
convaincu que je suis Lilac ? Il ignore ce dont je me souviens.
Il ne sait pas comme il m’est difficile d’habiter mon propre
corps, de le forcer à parler, marcher, manger. J’entends et je
vois, mais je suis prisonnière d’une coquille, incapable d’agir
comme l’ancienne Lilac.
— C’est
impossible. Je vous l’ai dit, ça me brûle quand vous me touchez.
Je ne peux pas. Pas encore.
Il
serre les lèvres pour cacher son chagrin. J’ai tellement envie
d’aller vers lui que cela me déchire.
L'extrait :
— Lilac
est morte, dis-je pourtant.
Je
vois bien à quel point il est tiraillé. Il refuse que je ne sois
plus de ce monde. Tout son être vibre du désir de m’enlacer, de
crier mon nom.
— Vous
êtes la jeune femme qui a miraculeusement atterri avec moi sur cette
planète. Celle que j’ai traînée dans la forêt et la montagne,
qui a grimpé dans une épave pleine de cadavres pour me sauver la
vie. Vous êtes celle que je n’ai cessé d’aimer.
Arrêtez !
Je vous en prie.
J’ai
l’impression d’étouffer.
— Je
vous aime, Lilac, reprend-il avec fougue. Je vous aime et j’aurais
dû vous le dire avant que…
J’entends
sa voix se briser et ferme les yeux.
— Vous
êtes ma Lilac…
Je
secoue la tête.
— J’ignore
ce que je suis ou pourquoi je suis ici, mais je ferai ce qu’elle
aurait fait. Je franchirai cette porte et j’effectuerai les
réparations nécessaires à l’envoi du signal de détresse, afin
que vous puissiez retrouver vos parents.
— Je
ne partirai pas sans vous.
— Mon
père ne sait peut-être même pas ce qui se passe ici, et si
quelqu’un découvre ce qui est arrivé dans cette station… Vous
croyez qu’on prendra le risque de nous laisser parler ? J’ai
été morte, Tarver. On ne me laissera pas reprendre une vie normale.
— Ils
ne sauront rien, répond-il entre ses dents serrées. Nous mentirons.
— Ils
finiront par savoir. Ils me soumettront à des analyses. Ils vous
feront passer en cour martiale et vous perdrez tout.
— Je
perdrais tout si je vous laissais ici, Lilac.
Il
me regarde calmement, sûr de lui.
— Comme
elle vous aimait ! chuchoté-je, les yeux dans le vide. J’aurais
tant voulu que vous ayez pu l’entendre de sa bouche.
L'extrait :
En
glissant l’aiguille dans le bras de Lilac,
je sais que cela ne suffira pas. Je ne peux pas arrêter pareille
hémorragie. L’éclat lui a traversé les entrailles…
— Je
vous en prie, murmure-t-elle en tressaillant.
Je
jette la seringue vide, ôte mon T-shirt et le presse contre son
abdomen.
— Je
suis là, Lilac. Je reste avec vous, je vous le promets. Je suis là…
Elle
tente faiblement de repousser mon bras, le choc prenant le pas sur la
lucidité, et fixe le ciel.
— Vous
voyez que c’était mieux que je m’en charge, Tarver… Sinon,
c’est vous qui auriez été en mille morceaux.
Je
suis en mille morceaux, Lilac.
Et
pourtant je continue à parler comme un être vivant.
— Chut !
Ça va s’arranger, j’ai déjà vu ce genre de blessure. Je vais
vous soigner.
De
mon autre main, je lui caresse la joue pour qu’elle me regarde à
nouveau.
Elle
gémit, et sa plainte me déchire le cœur.
— Ça
ira, Tarver, ne recommencez pas à me mentir.
Elle
pleure et ses larmes roulent sur ses tempes, laissant des traces
pâles sur ses joues souillées.
Je
devrais lui parler, mais les mots m’ont abandonné.
— Dites
à mon père…
Une
quinte de toux l’interrompt et un filet de sang coule au coin de sa
bouche. Son regard devient vague. J’ai déjà vu ça, aussi.
Non.
Pitié. Non.
Elle
lève la main pour s’agripper à mon bras.
— Tarver…,
murmure-t-elle d’une voix déjà étranglée par le sang. Je ne
veux pas mourir.
Ses
grands yeux bleus, écarquillés de terreur, fixent un point au-delà
de moi.
Je
m’allonge près d’elle et presse mon front contre sa tempe en
chuchotant :
— Je
suis là, je suis là… Je vous promets de rester, Lilac. Je suis
là.