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mercredi 16 juillet 2014

Frissons interdits - Lisa Kleypas

 


Soudain, Holly n'en peut plus. Le bourdonnement des conversations oiseuses, l'éclat aveuglant des lustres, l'odeur entêtante des somptueux bouquets de fleurs, tout est insupportable. Accepter cette invitation était une erreur...


 






Le résumé:
Soudain, Holly n'en peut plus. Le bourdonnement des conversations oiseuses, l'éclat aveuglant des lustres, l'odeur entêtante des somptueux bouquets de fleurs, tout est insupportable. Accepter cette invitation était une erreur... Depuis la mort de son mari, lady Taylor a vécu en recluse. Ce bal chez les Bellemont, sa première sortie depuis trois ans, met cruellement en évidence sa solitude. - Vous avez tardé à venir, milady, chuchote une voix profonde et ensorcelante.
Et, sans lui laisser le temps de protester, la bouche de l'inconnu s'écrase sur la sienne, en un baiser à la fois tendre et voluptueux. Submergée par un déluge de sensations qu'elle croyait avoir oubliées, Holly s'abandonne...

L'extrait :
Puis il se tourna vers Paula et la complimenta à son tour, avant de poser les yeux sur Holly.
Après toutes les leçons de courtoisie qu'elle lui avait données, la jeune femme s'attendait qu'il émette un commentaire poli sur son apparence. En pareilles circonstances, un gentleman se devait de toujours flatter une lady. Du reste, Holly se savait à son avantage. Elle avait revêtu sa robe préférée, un pur chatoiement de soie gris clair à manches bouffantes. Maud l'avait ensuite aidée à ramener ses boucles rebelles en un chignon souple dont s'échappaient quelques volutes qui se recourbaient, à dessein, derrière ses oreilles. Pour terminer, Holly avait choisi dans ses bijoux un rang de perles monté sur argent, des boucles d'oreilles assorties et un bracelet de diamants.
Mais le compliment qu'espérait la jeune femme se faisait attendre. Bronson la contemplait de la tête aux pieds sans mot dire.
- Vous comptez sortir comme ça? lâcha-t-il finalement.

L'extrait :
– Où est Rose ? lui demanda sèchement Zachary.
– Dans le salon, à jouer avec Mme et Mlle Bronson, expliqua Maud, qui, s’armant de courage, ajouta : Si je puis me permettre, monsieur, qu’avez-vous fait pour rester aussi longtemps dans la chambre de lady Holland ?
– Je l’ai violée dans son sommeil, rétorqua Zachary, du ton le plus sérieux possible.
– Monsieur Bronson ! s’exclama la domestique, outrée. C’est vilain de me dire ça.
– Rassurez-vous, Maud, je me suis contentée de rester auprès de lady Holland jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Vous devriez savoir que je préférerais me trancher la gorge plutôt que de faire du mal à votre maîtresse.

L'extrait :
– C’est classique, fit-il avec un sourire cynique. Les femmes de votre milieu préféreraient monter à l’échafaud plutôt que d’épouser un forban comme moi, mais presque toutes rêvent d’être mon « amie ».
– Vous voulez dire qu’elles voudraient… avec vous ? demanda Holly, qui avait préféré mettre un blanc dans sa phrase. Même les femmes mariées ?
– Surtout les femmes mariées, répliqua-t-il avec flegme. Pendant que vous viviez recluse, mes draps ont vu défiler un certain nombre de ladies parfaitement respectables.
– Un gentleman ne doit jamais se vanter de ses exploits sexuels, l’informa Holly, qui était devenue cramoisie.
– Je ne me vantais pas. J’énonçais un fait.
– Il vaut mieux garder certains faits pour vous.
La sécheresse inhabituelle de la jeune femme sembla éveiller l’intérêt de Bronson.
– Vous faites une drôle de tête, lady Holland, fit-il d’une voix suave. Pour un peu, je jurerais que vous êtes jalouse.
Holly faillit sortir de ses gonds. Zachary Bronson possédait un don inné pour jouer avec ses nerfs.
– Pas le moins du monde. Je songeais, au contraire, que vous sembliez n’avoir aucune morale.
Loin de se sentir offensé, Bronson sourit de sa remarque.
– Et vous, milady, êtes une prude.
– Merci.
– Ce n’était pas un compliment.
– Toute critique de votre part sonnera à mes oreilles comme un compliment, monsieur Bronson.


L'extrait :
– J’espère que vous ne serez pas trop déçue, milady. Prendre le thé chez moi, c’est un peu comme de jouer à la roulette.
– La roulette ? répéta Holly, qui n’avait jamais entendu ce mot.
– C’est un jeu de hasard, expliqua Bronson. Un jour, ma cuisinière fait des prodiges, le lendemain, vous risquez fort de vous casser les dents en mangeant l’un de ses gâteaux.