Il
se pencha encore une fois vers moi, ses yeux bleus scrutant les
miens.
— Demande-moi
pourquoi je suis ici. Demande-moi pourquoi je reviens sans cesse.
Le
résumé:
Cass Daniels
n’attend pas son preux chevalier sur son cheval blanc. Elle sait
que les filles comme elle ne vivent pas dans un conte de fées et que
la phrase «et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps» ne
parle pas d’elle. Pas si elle vit dans une roulotte avec sa mère,
qu’elle travaille dans une gargote et que les hommes âgés la
reluquent. C’est peut-être pour cette raison qu’elle supporte
Jackson, son piètre petit ami qui la traite comme de la merde. Cass
a appris à accepter son sort dans la vie. Mais ça, c’était avant
qu’il entre dans son restaurant… Il s’appelle Tucker White et
il est différent de tous les autres hommes que Cass a connus dans le
passé. Grand, tatoué et beau comme un dieu avec son look de mauvais
garçon, c’est le chanteur du groupe rock Damaged. Dès leur
première rencontre, Tucker voit chez Cass quelque chose qu’il
n’arrive pas à oublier. Quelque chose de beau. Quelque chose
d’égaré. Un truc spécial. Et il est décidé à découvrir ce
que c’est… si seulement il peut arriver à la convaincre de
s’ouvrir à lui et de le laisser entrer…
L'avis :
Je
suis vraiment tombée par le plus grand des hasards sur ce livre. La
quatrième de couverture m'a vraiment emballé : le côté
cendrillon dans la moiteur cruelle du Sud m'a intrigué.
D'habitude,
j'aime bien ce type de livre c'est d'ailleurs pourquoi je l'ai acheté
mais là je dois dire que l'auteure en a trop fait et a trop tirer
sur la corde du désespoir si bien qu'elle a fini par céder.
Je
m'explique .
Cassie
est pauvre. Elle vit dans une roulotte avec une mère toxicomane et
ingrate qu'elle entretient. C'est dure vous me direz et bien je vais
vous dire que ce n'est pas fini. Elle travaille comme serveuse dans
un boui boui où elle est exploitée et où tout le monde la voit
comme une fille facile. Personne ne la respecte.
C'est
fini ?
Non...
Elle
a un petit ami violent et drogué qui la prend régulièrement pour
un putching ball.
Là
dessus, arrive dans sa gargote le leader bad boy d'un groupe dont
toutes les filles sont folles et bien sûr je vous laisse deviner la
suite.
Surtout
que Tucker le dit bad boy tatoué tombe immédiatement amoureux de
Cassie dont personne n'avait vu l'intérêt jusque là.
Honnêtement,
j'ai décroché. Je n’avais pas l'impression de lire de la romance
mais plutôt de la science fiction.
L'extrait :
— Qu’est-ce
qui ne va pas ?
Il
jogga pour me rattraper.
— Rentre
chez toi, Tucker.
Je
m’essuyai de nouveau les yeux.
— Hé.
Il
m’attrapa doucement le bras et je tressaillis au contact de sa main
sur mes ecchymoses.
— Désolé.
Je suis désolé. Il t’a encore fait mal ? Cass, dis-le-moi, s’il
t’a fait mal. Je vais aller m’occuper de lui tout de suite. Il ne
te touchera plus jamais.
Je
m’arrêtai et pris le temps de me ressaisir pour retrouver ma voix.
— Toi,
tu me fais mal. Oui, toi.
J’enfonçai
un doigt dans son torse.
— Pourquoi
es-tu ici ? Est-ce amusant pour toi, d’arriver en coup de vent dans
ma vie chaotique et de jouer les héros ?
Je
tendis les bras vers le ciel de manière théâtrale.
— Tu
aimes ça voir les filles pleurer et se faire tabasser ?
Je
n’appréciais pas l’idée d’être l’invitée d’honneur
d’une fête organisée sur le thème de la pitié. La vue de Tucker
ne faisait que me rappeler tout ce que ma pauvreté m’empêchait
d’avoir dans ce monde ; un rappel dont je n’avais pas besoin.
Il
me regarda comme si j’avais perdu la tête. J’avais bien
l’impression que c’était le cas.
— Non…
pourquoi tu dis ça, Cass ? Je ne veux pas te faire de mal,
évidemment. Je veux t’aider.
Il
tendit la main vers moi, mais je levai les miennes devant moi pour le
faire reculer.
— Tu
n’es pas un chevalier sur son cheval blanc qui peut m’emmener
dans un pays enchanté et me sauver en claquant des doigts, Tucker.
Tu n’es qu’un connard sur une motocyclette qui disparaîtra aussi
vite qu’il est arrivé. Ma vie, ce n’est pas ton problème.
J’avalai
péniblement en me préparant pour mon coup bas.
— Je
ne suis pas ta mère.
Il
tressaillit en entendant ces mots. Il leva les mains en l’air en
signe de défaite, laissant tomber un petit bout de papier au sol.
— Fais
comme tu veux, mon cœur.
Il
retourna à sa moto et il se tourna pour me regarder en face.
— Je
pars uniquement parce que c’est ce que tu souhaites. Je ne ferais
jamais rien contre ta volonté, Cass. Je n’veux pas te blesser et
si c’est ce que je fais en ce moment, alors je vais te laisser
seule avec plaisir.
Il
détourna la tête et enfourcha sa motocyclette, la faisant démarrer
rageusement. Elle rugit et il s’éloigna, me laissant dans un nuage
de poussière, de confusion et de tristesse.
— Foutrement
super, marmonnai-je en donnant un coup de pied dans un tas de gravier
avant de ramasser le petit bout de papier.
On
lisait « Damaged » sur le recto. C’était un billet de concert
pour ce soir à Savannah. Comment cette journée aurait-elle pu être
pire ? Je le fourrai dans mon tablier et m’obligeai à oublier que
Tucker était un jour venu dans cette ville. De toute façon, il
serait parti avant même que je m’en aperçoive.
— Hé,
Larry ! criai-je en entrant dans le restaurant.
Larry
regarda par la fenêtre de la cuisine et il me salua d’un hochement
de tête. Je montai le son de la radio et commençai à enrouler les
ustensiles dans les serviettes. Nous n’avions pas encore de
clients… du moins, aucun autre que celui que je venais de faire
fuir.
Je
fredonnais en suivant la musique pendant que je m’affairais à mes
petites tâches. Quelques minutes plus tard, Larry apparut avec deux
assiettes chaudes remplies d’œufs et de rôties.
— Merci,
dis-je en lui souriant.
Il
hocha la tête, mais il ne répondit pas à mon sourire.
Je
dévorai chaque bouchée.
— Regarde-toi,
Cass. Tu n’es pas enceinte, j’espère ?
Il
rit, mais je savais que sa question était sérieuse.
— Putain,
Larry. Non. J’suis pas enceinte. Il faut pouvoir baiser pour tomber
enceinte.
Je
levai les yeux au ciel et lançai la dernière bouchée de rôtie
dans ma bouche. Je n’arrivais pas à me souvenir de la dernière
fois où Jax et moi avions couché ensemble et c’était mieux comme
ça. Je n’avais plus un mot à dire dans cette affaire et la seule
chose qui me sauvait