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mercredi 23 juillet 2014

La Misère Du Sud, Tome 1 : Beauté - Teresa Mummert





Il se pencha encore une fois vers moi, ses yeux bleus scrutant les miens.
Demande-moi pourquoi je suis ici. Demande-moi pourquoi je reviens sans cesse.











Le résumé:
Cass Daniels n’attend pas son preux chevalier sur son cheval blanc. Elle sait que les filles comme elle ne vivent pas dans un conte de fées et que la phrase «et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps» ne parle pas d’elle. Pas si elle vit dans une roulotte avec sa mère, qu’elle travaille dans une gargote et que les hommes âgés la reluquent. C’est peut-être pour cette raison qu’elle supporte Jackson, son piètre petit ami qui la traite comme de la merde. Cass a appris à accepter son sort dans la vie. Mais ça, c’était avant qu’il entre dans son restaurant… Il s’appelle Tucker White et il est différent de tous les autres hommes que Cass a connus dans le passé. Grand, tatoué et beau comme un dieu avec son look de mauvais garçon, c’est le chanteur du groupe rock Damaged. Dès leur première rencontre, Tucker voit chez Cass quelque chose qu’il n’arrive pas à oublier. Quelque chose de beau. Quelque chose d’égaré. Un truc spécial. Et il est décidé à découvrir ce que c’est… si seulement il peut arriver à la convaincre de s’ouvrir à lui et de le laisser entrer…

L'avis :
Je suis vraiment tombée par le plus grand des hasards sur ce livre. La quatrième de couverture m'a vraiment emballé : le côté cendrillon dans la moiteur cruelle du Sud m'a intrigué.
D'habitude, j'aime bien ce type de livre c'est d'ailleurs pourquoi je l'ai acheté mais là je dois dire que l'auteure en a trop fait et a trop tirer sur la corde du désespoir si bien qu'elle a fini par céder.
Je m'explique .
Cassie est pauvre. Elle vit dans une roulotte avec une mère toxicomane et ingrate qu'elle entretient. C'est dure vous me direz et bien je vais vous dire que ce n'est pas fini. Elle travaille comme serveuse dans un boui boui où elle est exploitée et où tout le monde la voit comme une fille facile. Personne ne la respecte.
C'est fini ?
Non...
Elle a un petit ami violent et drogué qui la prend régulièrement pour un putching ball.
Là dessus, arrive dans sa gargote le leader bad boy d'un groupe dont toutes les filles sont folles et bien sûr je vous laisse deviner la suite.
Surtout que Tucker le dit bad boy tatoué tombe immédiatement amoureux de Cassie dont personne n'avait vu l'intérêt jusque là.
Honnêtement, j'ai décroché. Je n’avais pas l'impression de lire de la romance mais plutôt de la science fiction.
L'extrait :
Qu’est-ce qui ne va pas ?
Il jogga pour me rattraper.
Rentre chez toi, Tucker.
Je m’essuyai de nouveau les yeux.
Hé.
Il m’attrapa doucement le bras et je tressaillis au contact de sa main sur mes ecchymoses.
Désolé. Je suis désolé. Il t’a encore fait mal ? Cass, dis-le-moi, s’il t’a fait mal. Je vais aller m’occuper de lui tout de suite. Il ne te touchera plus jamais.
Je m’arrêtai et pris le temps de me ressaisir pour retrouver ma voix.
Toi, tu me fais mal. Oui, toi.
J’enfonçai un doigt dans son torse.
Pourquoi es-tu ici ? Est-ce amusant pour toi, d’arriver en coup de vent dans ma vie chaotique et de jouer les héros ?
Je tendis les bras vers le ciel de manière théâtrale.
Tu aimes ça voir les filles pleurer et se faire tabasser ?

Je n’appréciais pas l’idée d’être l’invitée d’honneur d’une fête organisée sur le thème de la pitié. La vue de Tucker ne faisait que me rappeler tout ce que ma pauvreté m’empêchait d’avoir dans ce monde ; un rappel dont je n’avais pas besoin.
Il me regarda comme si j’avais perdu la tête. J’avais bien l’impression que c’était le cas.
Non… pourquoi tu dis ça, Cass ? Je ne veux pas te faire de mal, évidemment. Je veux t’aider.
Il tendit la main vers moi, mais je levai les miennes devant moi pour le faire reculer.
Tu n’es pas un chevalier sur son cheval blanc qui peut m’emmener dans un pays enchanté et me sauver en claquant des doigts, Tucker. Tu n’es qu’un connard sur une motocyclette qui disparaîtra aussi vite qu’il est arrivé. Ma vie, ce n’est pas ton problème.
J’avalai péniblement en me préparant pour mon coup bas.
Je ne suis pas ta mère.
Il tressaillit en entendant ces mots. Il leva les mains en l’air en signe de défaite, laissant tomber un petit bout de papier au sol.
Fais comme tu veux, mon cœur.
Il retourna à sa moto et il se tourna pour me regarder en face.
Je pars uniquement parce que c’est ce que tu souhaites. Je ne ferais jamais rien contre ta volonté, Cass. Je n’veux pas te blesser et si c’est ce que je fais en ce moment, alors je vais te laisser seule avec plaisir.
Il détourna la tête et enfourcha sa motocyclette, la faisant démarrer rageusement. Elle rugit et il s’éloigna, me laissant dans un nuage de poussière, de confusion et de tristesse.
Foutrement super, marmonnai-je en donnant un coup de pied dans un tas de gravier avant de ramasser le petit bout de papier.
On lisait « Damaged » sur le recto. C’était un billet de concert pour ce soir à Savannah. Comment cette journée aurait-elle pu être pire ? Je le fourrai dans mon tablier et m’obligeai à oublier que Tucker était un jour venu dans cette ville. De toute façon, il serait parti avant même que je m’en aperçoive.
Hé, Larry ! criai-je en entrant dans le restaurant.
Larry regarda par la fenêtre de la cuisine et il me salua d’un hochement de tête. Je montai le son de la radio et commençai à enrouler les ustensiles dans les serviettes. Nous n’avions pas encore de clients… du moins, aucun autre que celui que je venais de faire fuir.
Je fredonnais en suivant la musique pendant que je m’affairais à mes petites tâches. Quelques minutes plus tard, Larry apparut avec deux assiettes chaudes remplies d’œufs et de rôties.
Merci, dis-je en lui souriant.
Il hocha la tête, mais il ne répondit pas à mon sourire.
Je dévorai chaque bouchée.
Regarde-toi, Cass. Tu n’es pas enceinte, j’espère ?
Il rit, mais je savais que sa question était sérieuse.
Putain, Larry. Non. J’suis pas enceinte. Il faut pouvoir baiser pour tomber enceinte.
Je levai les yeux au ciel et lançai la dernière bouchée de rôtie dans ma bouche. Je n’arrivais pas à me souvenir de la dernière fois où Jax et moi avions couché ensemble et c’était mieux comme ça. Je n’avais plus un mot à dire dans cette affaire et la seule chose qui me sauvait