Viktor
« Drake » Drakovich est une légende, une énigme que personne ne
comprend mais que tout le monde craint. C’est un homme qui n’a
pas de faiblesse… jusqu’à ce qu’il rencontre Grace Larsen.
Le
résumé:
Viktor « Drake »
Drakovich est une légende, une énigme que personne ne comprend mais
que tout le monde craint. C’est un homme qui n’a pas de
faiblesse… jusqu’à ce qu’il rencontre Grace Larsen. La jeune
artiste devient vite son obsession. Mais entrer dans le monde de
Drake, c’est aussi devenir une cible, et de nombreux ennemis ont
attendu qu’il expose enfin son point faible…
L'extrait :
Durant ses années
d'études, elle avait dessiné des milliers de dos en tout genre,
mais jamais encore elle n'avait posé les yeux sur une musculature
comparable à celle de Drake. Son dos, incroyablement large et
musculeux, surmontait une taille souple. Pas une once de graisse sur
lui. Ses muscles étaient tellement proéminents qu'on avait presque
l'impression qu'il n'avait pas de peau non plus. Habillé, il était
impressionnant. Nu, il était terrifiant. Le bandage d'une blancheur
immaculée recouvrant son épaule faisait l'effet d'une décoration.
On n'aurait jamais imaginé qu'il puisse avoir reçu une balle
seulement la veille. Il semblait en pleine forme et se déplaçait
souplement, évoquant une panthère.
Difficile de déterminer le genre d'exercices auxquels il se soumettait pour entretenir un corps pareil. Le culturisme fait gonfler les muscles. Les siens ne semblaient pas gonflés, mais plutôt... forgés. Faits de fer et d'acier.
Il ne bougeait pas non plus comme un culturiste, qui a une façon très particulière d'exhiber sa musculation. Non, les mouvements de Drake étaient aussi fluides que l'eau, et il donnait l'impression de flotter sur le plancher.
Difficile de déterminer le genre d'exercices auxquels il se soumettait pour entretenir un corps pareil. Le culturisme fait gonfler les muscles. Les siens ne semblaient pas gonflés, mais plutôt... forgés. Faits de fer et d'acier.
Il ne bougeait pas non plus comme un culturiste, qui a une façon très particulière d'exhiber sa musculation. Non, les mouvements de Drake étaient aussi fluides que l'eau, et il donnait l'impression de flotter sur le plancher.
L'extrait :
Grâce
écarquilla les yeux, et il dut serrer les dents pour se retenir de
lui assener froidement qu'elle pouvait abandonner tout espoir
d'assister aux funérailles de Harold Feinstein. Et d'enfoncer le
clou en l'informant qu'elle était désormais aussi intimement liée
à lui que s'ils avaient été soudés par la hanche comme des frères
siamois. Qu'il était hors de question qu'elle mette un pied dehors
sans son autorisation expresse. Et que, le cas échéant, il ne la
quitterait pas d'une semelle.
Les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Une femme aussi indépendante ne manquerait pas de se rebeller s'il lui assenait les choses aussi crument.
Il se racla les méninges pour trouver les mots susceptibles de la convaincre, et échoua lamentablement. Difficile de se concentrer sur des paroles persuasives quand une vision très nette du cadavre de Grace baignant dans son propre sang emplissait son esprit. Ou pire encore, les coudes et les genoux explosés, comme Manteau de Cuir l'en avait menacé. Ces pratiques étaient typiques des hommes de main de Cordero.
Non. Ils ne toucheraient pas à un seul des cheveux de Grâce. Pas tant qu'il serait en vie. Il s'efforça de moduler sa voix afin de se montrer convaincant, mais cela lui coûta un gros effort. Drake avait l'habitude de donner des ordres, pas de convaincre.
—Je crains que vous ne soyez pas en mesure d'y assister, Grâce, murmura-t-il en réprimant le « je ne vous y autoriserai pas» qu'il avait failli lâcher. Une apparition publique à cette occasion serait bien trop risquée. Mes ennemis vous y attendraient aussi sûrement que si vous leur aviez donné rendez-vous.
Grâce se raidit sur sa chaise.
—À ce compte-là, je ne pourrai jamais rentrer chez moi !
Aïe. Il avait espéré qu'elle mettrait un jour ou deux avant d'arriver à cette conclusion. C'était pourtant vrai. Grâce était désormais un «ange exilé», selon l'expression du roman éponyme de Thomas Wolfe dont il se souvenait d'avoir un jour lu le titre dans une librairie.
Les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Une femme aussi indépendante ne manquerait pas de se rebeller s'il lui assenait les choses aussi crument.
Il se racla les méninges pour trouver les mots susceptibles de la convaincre, et échoua lamentablement. Difficile de se concentrer sur des paroles persuasives quand une vision très nette du cadavre de Grace baignant dans son propre sang emplissait son esprit. Ou pire encore, les coudes et les genoux explosés, comme Manteau de Cuir l'en avait menacé. Ces pratiques étaient typiques des hommes de main de Cordero.
Non. Ils ne toucheraient pas à un seul des cheveux de Grâce. Pas tant qu'il serait en vie. Il s'efforça de moduler sa voix afin de se montrer convaincant, mais cela lui coûta un gros effort. Drake avait l'habitude de donner des ordres, pas de convaincre.
—Je crains que vous ne soyez pas en mesure d'y assister, Grâce, murmura-t-il en réprimant le « je ne vous y autoriserai pas» qu'il avait failli lâcher. Une apparition publique à cette occasion serait bien trop risquée. Mes ennemis vous y attendraient aussi sûrement que si vous leur aviez donné rendez-vous.
Grâce se raidit sur sa chaise.
—À ce compte-là, je ne pourrai jamais rentrer chez moi !
Aïe. Il avait espéré qu'elle mettrait un jour ou deux avant d'arriver à cette conclusion. C'était pourtant vrai. Grâce était désormais un «ange exilé», selon l'expression du roman éponyme de Thomas Wolfe dont il se souvenait d'avoir un jour lu le titre dans une librairie.