menu 2

gfMes dernières chroniques


mercredi 16 juillet 2014

Les blessures du passé - Lisa Kleypas

 



Ni le désert immense, ni les montagnes altières,
ni l’immensité bleue de la mer
Ni les mots, ni les larmes, ni la peur
Ne m’empêcheront de revenir vers toi.


 






Le résumé:
Lady Aline Mardsen a été obligée de désavouer son amour pour John McKenna, un domestique, afin de le sauver. Le jeune homme part, la rage au coeur, mais il revient fortuné, des années plus tard, bien décidé à se venger d'Aline.
Le comte de Westcliff avait l'habitude d'inviter ses partenaires américains à une chasse à courre sur ses terres du Hampshire. Il en profitait pour sceller les négociations à son avantage. Ces Yankees étaient pour la plupart de nouveaux riches qui se laissaient facilement impressionner par l'art de vivre anglais. En outre, ils recherchaient des alliances avec les vieilles familles du royaume. Celle du comte avait plus de sang bleu que tous ses pairs réunis. Malheureusement, aucune de ses sœurs ne voulait se marier... Ce jour-là, lady Aline accueillait un homme d'affaires new-yorkais et ses associés. Parmi les nouveaux arrivants, elle remarqua un homme de haute stature, aux cheveux noirs, qui bavardait avec un autre invité. Soudain, l'inconnu se retourna et leurs regards se croisèrent. Lady Aline tressaillit : McKenna était de retour. Elle aurait préféré ne jamais le revoir


L'extrait :
Aline, maladroite, ouvrit l’enveloppe et en sortit un feuillet. Il portait quelques lignes d’une écriture sans fioritures.

Ni le désert immense, ni les montagnes altières,
ni l’immensité bleue de la mer
Ni les mots, ni les larmes, ni la peur
Ne m’empêcheront de revenir vers toi.

Manquait la signature : elle était inutile.
Aline ferma les yeux. Des larmes brûlantes sourdaient entre ses cils. Elle pressa furtivement ses lèvres contre la missive.
― C’est un poème, annonça-t-elle d’une voix mal assurée. Il est… sublime.

Jamais elle n’avait lu mots si charmants. Elle se tamponna les yeux avec sa manche.

L'extrait :
Il proféra un juron et, lui saisissant la tête à deux mains, l'obligea à le regarder.
- Voilà douze ans que je souffre les pires tourments, que je te désire avec ardeur dans mes bras, et que je crois ce moment impossible. J'ai mille raisons de te désirer... non, c'est plus que ça : je ne te veux pour aucune raison en particulier, je te veux parce que tu es toi. Je veux m'enfoncer en toi le plus profondément possible et y rester des heures... des jours... des semaines. Je veux être avec toi le matin, à midi et le soir. Je veux tes sourires, tes baisers... je veux l'odeur de tes cheveux, le goût de ta peau, ton haleine sur mon visage. Je veux te voir à la dernière heure de ma vie... Je veux rendre mon dernier soupir dans tes bras.
Il hocha la tête en la regardant comme un condamné qui découvre le visage de son bourreau.
- Aline, soupira-t-il, tu sais ce qu'est l'enfer?


L'extrait :
- Je ne sais pas si on peut appeler cela se languir, répliqua-t-elle en caressant le carreau du bout des doigts. McKenna fera toujours partie de moi, où qu'il aille. On dit que les amputés gardent toute leur vie un membre fantôme. Que de fois n'ai-je pas senti McKenna à mon côté... Je ne suis jamais seule.
Elle inclina le visage et posa le front sur la vitre froide.
- Je l'aime au-delà de toute raison. Il est à présent un étranger pour moi, mas pourtant si familier. je ne saurais imaginer supplice plus exquis que de l'avoir ainsi, tout près.
Un long silence s'installa.


L'extrait :
Pour danser la valse, il est plus facile d'être deux. Puis-je vous servir de cavalier?
La jeune femme le dévisagea comme s'il avait l'esprit dérangé. Dans la salle de bal, la musique allait bon train. Au bout d'un long moment, elle eut un sourire d'excuse.
— Je n'ai pas fini mon vin.
Gideon n'eut pas besoin de se le faire dire deux fois. Il étendit la main, prit le verre e le vida d'un trait, avant de le reposer sur le rebord de la fontaine.