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— Qu’est-ce
que tout cela signifie, pour nous, pour notre relation, Noah ?
— Ça signifie que tu m’appartiens, ai-je répondu, le front appuyé contre le sien.
— Ça signifie que tu m’appartiens, ai-je répondu, le front appuyé contre le sien.
Le résumé :
Un émouvant récit à deux voix…
Echo. Noah. Chacun a vécu un drame. Tous les deux se révoltent à leur façon.
La guerre est déclarée…
Puisqu’ils ont le monde contre eux, Echo et Noah seront unis contre le monde. Alors qu’ils pourraient se haïr, ils décident de dépasser leurs différences pour déclarer la guerre aux secrets — ces secrets qui les concernent, et auxquels leur entourage leur interdit l’accès.
Une très belle histoire d’amour…
D’abord main dans la main pour découvrir qui ils sont vraiment, Echo et Noah ne pourront faire autrement que de s’apprivoiser… et de s’aimer. Des sentiments si profonds et si purs qu’ils les réconcilieront avec les autres, et surtout avec eux-mêmes.
L'avis :
On
est dans la romance Young Adult avec deux héros lycéens mais on
peut dire que la vie les a fait vieillir prématurément. Leur
histoire respective est faite de tragédie qui les a rendu incapable
d'aimer et pourtant...
Echo
est une jeune femme dont un terrible choc lui a fait perdre la
mémoire. Elle veut la retrouver tout en craignant de sombrer dans la
folie si elle y arrive. Elle est touchante dans sa fragilité comme
dans sa force. Il s'agit d'un très beau personnage Young Adult.
Noah
a perdu ses parents deux ans plutôt, il se bat lui pour obtenir la garde de ses deux jeunes frères. En attendant il survit de famille d'accueil en famille
d'accueil.
Tous
les deux ont donc des soucis plus importants pour avoir envie de
tomber amoureux. D'autant qu'ils viennent de deux milieux totalement
différents qui rendent leur vie hermétique l'une à l'autre.
Pourtant
le livre nous rappelle sans cesse que la vie est imprévisible dans
ce qu'elle a de plus terrible mais aussi dans ce qu'elle a de plus
beau.
Leur
histoire en est un bel exemple.
Je
ne m'attendais pas à des personnages avec des histoires aussi
tristes mais au final j'ai été conquise . L'auteure nous donne une
leçon de courage que je vais gardé un long moment en tête.
L'extrait :
— Noah,
a-t-elle murmuré.
Ce
murmure effarouché… Sans le savoir, elle venait de réaliser
un de mes fantasmes. Je lui ai effleuré la joue du bout des lèvres,
et je me suis risqué jusqu’à sa bouche. Je sentais ses ongles
s’enfoncer malgré elle dans la peau de mon torse, et ça me
rendait fou. Je n’avais plus qu’un but dans la vie :
embrasser ma sirène.
Et
puis ses mains se sont faites plus fermes, et elle a détourné la
tête.
— Je
ne peux pas, a-t-elle dit en me repoussant carrément cette fois. Je…
J’ai pas le droit.
Il
n’y avait plus aucune joie dans sa voix. Ses yeux étaient de
nouveau ceux du lapin traqué prisonnier de sa cage.
— Je…
je suis avec Luke, ce soir, et ça…
Elle
nous a successivement désignés d’un geste de la main.
— Ce
n’est pas possible. Tu restes Noah Hutchins, et moi, le genre de
fille qui ne fait pas « ça » avec… avec…
J’ai
fermé les paupières, le temps de recouvrer mes esprits.
— Avec
un type perdu pour la société, comme moi, ai-je achevé pour elle.
— Oui.
Enfin, non… Oh ! je ne sais pas. Je veux retrouver un semblant
de normalité, Noah. Tu crois vraiment que tu peux m’apporter
cela ?
Elle
me parlait de normalité en tirant sur ses manches pour dissimuler
ses mains alors qu’elle portait déjà des gants couvrants… On
n’était plus à un paradoxe près, cela dit…
— Il
faudra bien que tu comprennes un jour que la normalité n’est pas
pour nous, ma belle.
Qui
avais-je envie de blesser le plus, de nous deux ? Elle ou
moi ? Echo aurait beau faire, elle ne redeviendrait jamais la
fille sans cicatrices qu’elle avait été ; alors, il se
pouvait que j’aie été méchant juste pour me rappeler à moi-même
qu’un mec comme moi n’avait aucune chance avec une fille aussi
bien mais aussi fragile qu’Echo Emerson.
Elle
s’est redressée, aussi enragée que lors de notre première
rencontre, dans le bureau de Mme Marcos.
— Et
qu’est-ce que je suis censée faire, Noah ? Renoncer, comme
toi ? Fumer des joints, sécher les cours ? Dire merde à
tout et à tout bout de champ ?
— Je
trouve ça beaucoup plus sain que de prétendre être ce que je ne
suis pas. D’ailleurs, j’aimerais que tu m’expliques pourquoi tu
tiens tant à rester avec un mec qui a préféré rester devant son
film plutôt que de t’accompagner quand tu es sortie de la salle.
Echo
a plongé le visage dans ses mains, puis j’ai vu sa colère la
déserter. Ses yeux ont exprimé une terrible lassitude.
— Tu
serais prêt à m’emmener à la soirée du lycée ? A faire de
moi davantage qu’une fille de plus sur ta liste ? Ou bien
est-ce que je deviendrais un sujet de plaisanterie entre tes amis et
toi ?
Je
n’en savais rien.
Voilà.
Et
cette constatation m’a noué la gorge au point de m’empêcher de
parler. J’aurais voulu pouvoir lui jurer que oui, qu’elle
compterait plus qu’une autre à mes yeux, mais c’était
impossible. J’avais pour principe de ne jamais m’engager, et
c’était ce que me demandait cette créature décidément
surprenante.
Elle
a repoussé ses cheveux en arrière.
— Ce
n’est pas grave. Ne t’en fais pas pour ça. Je suis ta
tutrice, et tu as besoin de mon aide. Notre marché tient toujours.
Pour nos dossiers, je veux dire. Pour le reste, tu vivras ta vie et
moi la mienne. A présent, il faut que j’y aille. Merci pour le
hamburger et pour les parties de billard.
Sur
ces mots, elle s’est dirigée vers la salle principale. Cela m’a
tiré de ma torpeur.
— Attends !
Elle
s’est retournée, j’ai de nouveau été frappé par sa fatigue,
ses cernes, son allure lasse. Elle était épuisée et, jusqu’à
présent, cela m’avait échappé. Comment ? Mystère. Elle
m’avait parlé de cauchemars, tout à l’heure. Quand avait-elle
dormi, vraiment dormi, pour la dernière fois ?
En
même temps, ce n’était pas mon problème.
Alors
je suis resté muet. Devant mon silence, la meilleure chose qui me
soit arrivée depuis longtemps a tourné les talons.
Bon
sang.
J’étais
vraiment le dernier des imbéciles, quand je m’y mettais !
L'extrait :
— Je
t’aime, Echo. Même si tu ne m’épouses jamais, je t’aimerai
quand même. Nous trouverons une solution. Tu ne seras absolument pas
responsable de mes frères.
— Je
sais, a-t-elle répondu dans un soupir.
Elle
était à bout de forces. Son pied s’est mis à sautiller sur le
barreau du tabouret.
— Moi
aussi, je t’aime. C’est précisément pour cela qu’il est temps
que nous mettions fin à notre relation.
Elle
m’aurait planté un couteau dans le cœur que ça n’aurait pas
été pire. Presque aussitôt, néanmoins, c’est la colère qui a
pris le dessus.
— Tu
viens de me dire que tu me pardonnais.
Elle
a attrapé un pinceau, l’a plongé dans la peinture noire et s’est
mise à former des points sur la toile.
— Il
y a de grandes chances pour que j’aie hérité les gènes de ma
mère.
— Tu
n’es pas ta mère, Echo. Tu n’es pas folle.
— Elle
est malade, Noah. Pas folle.
Cette
conversation prenait vraiment un tour surréaliste.
— Je
te rappelle qu’elle t’a lacéré les bras. Si ce n’est pas ça,
être folle, je me demande ce que c’est.
Echo
a fermé les paupières et s’est recroquevillée sur elle-même.
— Je
suis tombée.
Je
lui ai arraché son pinceau des mains pour le balancer à travers la
pièce.
— Arrête.
Si c’était un simple accident, tu t’en souviendrais.
Il
fallait que je me calme. J’ai compté jusqu’à dix, dans ma tête,
avant de reprendre d’un ton plus neutre.
— Pourquoi
tu mêles ta mère à ça ? A notre relation, je veux dire.
— Parce
qu’elle a tout à voir avec nous, a répondu Echo.
Quand
elle a rouvert les yeux, on n’y voyait plus qu’un océan de
douleur.
Je
me suis senti submergé par le besoin de la toucher. Ma sirène
m’appelait et je n’avais qu’une envie : lui faire oublier
son chagrin. Malheureusement, dès qu’elle m’a vu avancer vers
elle, elle est descendue du tabouret et s’en est servie comme
bouclier. J’ai renversé le tabouret. Elle m’a posé les deux
mains sur le torse pour me repousser.
— Arrête,
je n’arrive pas à réfléchir, quand tu es si près de moi.
Je
l’ai poussée doucement contre le mur.
— Je
n’aime pas le genre de pensées qui te passent par la tête, Echo.
Pas du tout. Alors je vais rester là, jusqu’à ce que tu me
regardes dans les yeux et que tu me dises que nous sommes toujours
ensemble.
Elle
a baissé la tête, sans doute pour se cacher derrière la masse de
ses cheveux roux. Quand elle s’est remise à parler, ça a été
d’un ton qui m’a rappelé celui de Jacob, le jour où il a
vraiment compris qu’il ne reverrait jamais nos parents.
— Cela
ne marchera jamais, Noah. Notre histoire était vouée à l’échec
depuis le départ.
— Tais-toi !
Nous sommes faits l’un pour l’autre.
En
l’entendant renifler, je me suis radouci.
— Regarde-moi,
Echo. Je sais que tu m’aimes. Tu étais prête à te donner à
moi, l’autre nuit. Tu ne peux pas tout jeter, comme ça, d’un
coup. Notre histoire…
— Noah,
a-t-elle coupé, d’une voix brisée. Tu ne vois pas dans quel état
je suis ?
Dans
quel état elle était ?
— Tu
es belle, c’est tout ce que je vois.
Elle
a fini par relever la tête. Elle ne pleurait plus. Seules les traces
de ses larmes maculaient encore ses joues.
— Je
te parle de mon état mental, Noah. D’ici deux ou trois mois, tu
vas devoir affronter un juge et le convaincre que tu es plus à même
que quiconque d’élever tes frères. Je suis un boulet, pour toi.
Ou du moins pour ton projet.
— Mes
frères vont t’adorer.
— Tes
frères peut-être. Le juge… c’est beaucoup moins sûr. Alors ?
Tu es vraiment prêt à prendre le risque ? Deux mois après
l’épisode avec ma mère, un psy a essayé de me mettre sous
hypnose. D’après Mme Collins, il a trop forcé. Tellement que
j’ai décompensé. Je me suis réveillée à l’hôpital, deux
jours plus tard, complètement amnésique, pour le coup. Jusqu’à
présent, j’ai eu de la chance, dans mon malheur. Seulement tu as
pensé à ce qui t’arriverait, si la chance tournait ? Si je
devenais vraiment folle ? Si le juge s’apercevait que tu sors
avec une malade ?
Je
ne respirais plus qu’au prix d’un effort surhumain. Une moue
triste sur le visage, Echo m’a effleuré la joue.
Un
geste simple, qui me touchait au plus profond, d’habitude, et qui
m’a tout simplement achevé, vu les circonstances.
— Tu
sais que quand tu commences à comprendre qu’il se peut que j’aie
raison, en fin de compte, tes pupilles se dilatent tandis que tu
penches la tête sur le côté ? m’a-t-elle demandé.
Je
me suis forcé à redresser la tête. J’ai même plissé les yeux,
dans l’espoir de réduire la taille de mes pupilles.
— Je
t’aime, Echo.
Le
sourire radieux qu’elle m’a décoché n’a duré qu’une
seconde. L’instant d’après, c’était devenu le sourire le plus
triste du monde.
— Tu
aimes encore davantage tes petits frères, Noah. Et je ne t’en veux
pas, loin de là. En fait, c’est même une des choses que j’adore,
chez toi. Tu avais raison, en disant que j’ai envie d’une
véritable famille, moi aussi. Seulement je ne pourrais jamais me
pardonner d’être l’obstacle qui t’empêche de réunir la
tienne.
J’avais
les larmes aux yeux, et la gorge si serrée que j’ai cru que je
n’arriverais pas à lui répondre.
— Tu
ne vas pas me faire le coup du sacrifice, Echo. Je t’aime, tu
m’aimes, nous sommes faits l’un pour l’autre. Point barre.
Elle
s’est blottie contre moi avant de me passer une main dans les
cheveux. Ses yeux brillaient de larmes.
— Je
t’aime assez pour ne pas te forcer à choisir, un jour ou l’autre.
Sur
ces mots, elle s’est mise sur la pointe des pieds et, m’attirant
à elle, m’a déposé un doux baiser sur la bouche.
Tout
en moi s’est révolté.
Non,
non et non. Ce ne pouvait pas être un adieu. Je l’avais
ramenée à la vie. Il lui manquerait toujours quelque chose, sans
moi. Elle le savait.
Je
l’avais faite mienne. Mes mains voulaient caresser ses cheveux, ses
reins. Mes lèvres voulaient se poser sur les siennes, goûter
sa langue sucrée. Je l’ai sentie frémir à mon contact. Ses joues
étaient salées. Elle a détourné la tête, je me suis accroché à
elle.
— Non,
ma beauté. Par pitié, non.
— Je
suis désolée, Noah, a-t-elle dit, en me repoussant des deux mains
avant de passer devant moi.
Je
ne l’ai vue sortir que dans un brouillard.
Parce
que je pleurais, moi aussi.
L'extrait :
-
Tu entends ? lui ai-je demandé.
Elle a haussé un sourcil. La seule chose qu'on entendait était le bruissement de l'eau sur la fontaine.
- Non.
J'ai glissé ma main droite sur son bras, j'ai posé sa paume contre ma poitrine et puis je nous ai doucement bercés, tous les deux.
- Tu n'entends pas la musique ?
Ses yeux verts dansaient, eux aussi. D'un amusement mal dissimulé.
- Je l'entendrais mieux si tu me disais de quel morceau il s'agit.
- Oh ! rien de particulier. Un peu de batterie - je me suis mis à pianoter sur ses reins -, de la guitare acoustique...
Je me suis penché vers elle pour lui fredonner ma chanson préférée à l'oreille. Son odeur de cannelle était tout simplement enivrante.
Elle a fini par se détendre complètement et nous avons continué à danser, au son de notre musique imaginaire, dans le froid mordant de février.
Le moment était magique. Nous avions échappé à l'enfer, l'un comme l'autre. Loin des profs, des thérapeutes, des amis, même gentils, des cauchemars...
Nous étions seuls au monde.
Ma chanson a pris fin, mes doigts ont cessé de battre la cadence, et nous avons arrêté de danser. Echo est restée immobile, sa main toujours dans la mienne, la tête sur mon épaule. Je me suis enfoui le visage dans ses boucles soyeuses.
Echo me devenait aussi essentielle que l'air que je respirais.
J'ai passé un index sous son menton pour l'obliger à me regarder. Du bout du pouce, je lui ai caressé la joue. Mon coeur battait à se rompre. Avec un sourire timide elle m'a tendu les lèvres.
Cette fois, le pauvre marin que j'étais devenu n'a pas pu résister au chant de la sirène.
Je l'ai embrassée.
Elle a haussé un sourcil. La seule chose qu'on entendait était le bruissement de l'eau sur la fontaine.
- Non.
J'ai glissé ma main droite sur son bras, j'ai posé sa paume contre ma poitrine et puis je nous ai doucement bercés, tous les deux.
- Tu n'entends pas la musique ?
Ses yeux verts dansaient, eux aussi. D'un amusement mal dissimulé.
- Je l'entendrais mieux si tu me disais de quel morceau il s'agit.
- Oh ! rien de particulier. Un peu de batterie - je me suis mis à pianoter sur ses reins -, de la guitare acoustique...
Je me suis penché vers elle pour lui fredonner ma chanson préférée à l'oreille. Son odeur de cannelle était tout simplement enivrante.
Elle a fini par se détendre complètement et nous avons continué à danser, au son de notre musique imaginaire, dans le froid mordant de février.
Le moment était magique. Nous avions échappé à l'enfer, l'un comme l'autre. Loin des profs, des thérapeutes, des amis, même gentils, des cauchemars...
Nous étions seuls au monde.
Ma chanson a pris fin, mes doigts ont cessé de battre la cadence, et nous avons arrêté de danser. Echo est restée immobile, sa main toujours dans la mienne, la tête sur mon épaule. Je me suis enfoui le visage dans ses boucles soyeuses.
Echo me devenait aussi essentielle que l'air que je respirais.
J'ai passé un index sous son menton pour l'obliger à me regarder. Du bout du pouce, je lui ai caressé la joue. Mon coeur battait à se rompre. Avec un sourire timide elle m'a tendu les lèvres.
Cette fois, le pauvre marin que j'étais devenu n'a pas pu résister au chant de la sirène.
Je l'ai embrassée.
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