ILS
PENSAIENT S'ÊTRE ÉCHAPPÉS.
ILS AVAIENT TORT.
ILS AVAIENT TORT.
Après s'être échappé avec Sam, Nick et Cas, Anna essaye comme elle peut de remettre de l’ordre dans les souvenirs qui lui reviennent peu à peu.
En même temps, elle doit apprendre à survivre, selon les règles de Sam : N'attire jamais l'attention sur toi. Porte toujours une arme. Observe ce qui t'entoure. Et surtout, surveille tes arrières.
Mais le passé d'Anna resurgit et elle n'aura de cesse de se battre pour connaître la vérité.
Et si sa mémoire était la clé ?
Et, surtout, pour quelle raison lui a-t-on volé son passé ?
L'avis :
Je
crois que j'ai encore préféré le tome 2 au précédent.
Il
n'y a pas de temps mort et c'est ce que j'apprécie le plus dans
cette série. Elle est vraiment haletante de la première page à la
dernière. Pas trop d'introspection sur dix pages. L'histoire va
vite.
Pourtant
les personnages sont loin d'être bâclés. « Les garçons »
et Anna forment vraiment une famille s'est vraiment palpable et très
beau, pour ces personnages que que la vie n'a pas épargné.
Je
conseille fortement cette série qui pour moi est une réussite en
matière de romance Young adult.
Le
seul bémol vient peut-être des rapports pas trop crédibles d'Anna
avec sa famille. Dites moi ce que vous en pensez.
L'extrait :
Les
agents me poussèrent à l’intérieur. Là, je me rendis compte que
je n’étais pas seule.
Sam
était accroché au plafond dans un coin, les bras hissés au-dessus
de la tête à l’aide de lourdes chaînes fixées à ses poignets.
Quand il me vit, il s’agita, contractant chaque muscle de son corps
et faisant tinter les chaînes. Il était pieds nus, torse nu et ne
portait qu’un pantalon noir.
Des
ecchymoses constellaient son torse, ses bras, son visage. Il avait
une balafre sur la joue recouverte de sang séché.
Ils
envisageaient de le torturer devant moi ? Pour que je leur cède
les dossiers ? Ou peut-être la clé USB ?
Et
j’avais peur qu’ils ne parviennent à leurs fins. Comment
pouvais-je résister ? Non seulement l’Agence aurait gagné,
mais Sam verrait combien j’étais lâche.
On
m’installa sur la chaise pliante, on m’attacha les mains derrière
le dos et les chevilles aux pieds de la chaise. Pendant tout ce
temps, je ne quittai pas Sam des yeux, et il ne cessa de me regarder.
On
pouvait s’en sortir, non ?
Je
suis désolée, murmurai-je.
Tout
ça, c’était ma faute.
Parce
que j’avais douté de lui.
Parce
que j’avais cru les mauvaises personnes et accepté leur version
des faits.
Je
tentai de me préparer à la suite. Sam était fort, réfractaire à
la douleur. Par-dessus tout, il voudrait que je tienne bon.
Je
peux y arriver, pensai-je.
C’est
à ce moment-là qu’ils attaquèrent.
Un
coup de poing direct, qui me percuta la mâchoire de plein fouet.
La
chaise bascula en arrière. Mes dents s’entrechoquèrent et la
douleur me vrilla les nerfs, jusqu’aux os.
Ce
n’était pas Sam qu’ils comptaient torturer. C’était moi.
Un
autre coup à l’estomac. Un autre au niveau des côtes, et quelque
chose se brisa. Malgré le bourdonnement dans ma tête, j’entendis
les chaînes cliqueter de plus belle. Je n’y voyais plus rien. Ma
bouche se remplit de sang.
Une
botte s’aplatit sur ma tempe droite. La chaise se renversa sur le
côté et je m’écrasai sur le sol tout frais.
– Arrêtez !
hurla Sam. S’il vous plaît.
– J’ai
besoin de savoir où tu as caché les dossiers, dit Riley. Jusqu’à
la dernière copie. Et je veux aussi les détails des plans médias.
Sam
resta silencieux un instant tandis qu’un agent agrippait ma chaise
et me redressait. Je clignai des yeux, ravalant mes larmes, et
parvins à regarder Sam à travers la brume qui m’envahissait le
cerveau.
Ne
leur dis rien, pensai-je.
Un
bras s’enroula autour de mon cou et la pointe d’une lame de
couteau s’enfonça dans ma gorge.
– Allez,
Sam, insista Riley. Sinon, elle se videra de son sang.
Ils
n’iraient pas jusque-là. Sam savait-il que mon oncle était à
la tête de l’Agence ? Riley n’allait pas me tuer, si ?
L’agent
enfonça davantage la lame dans ma peau, d’un geste lent et habile.
Je
poussai un cri. Un filet de sang dégoulina le long de ma nuque.
– OK,
déclara Sam en se débattant. (Il serrait tellement les dents que je
craignais qu’elles ne se déchaussent.) Je vous dirai ce que vous
voulez.
– Très
bien, dit Riley. Très bien.
Sans
attendre, on me fit sortir de la salle de torture.
L'extrait :
Je
dis au revoir à Cas et à Dani puis Sam nous accompagna, Nick et
moi, jusqu’à notre nouveau véhicule – une voiture banale
couleur charbon. Les vitres étaient légèrement teintées, ce qui
avait toujours le don de me rassurer.
Nick
rangea nos affaires dans le coffre. Sam et moi nous arrêtâmes
devant la portière passager.
– Fais-moi
voir ton arme, me dit-il.
Je
la lui tendis.
La
rue était déserte à cette heure de la journée. Un instant,
j’enviai les gens résidant dans ce quartier. Ils travaillaient, ou
bien prenaient un café avec des amis. Bref, ils menaient une vie
normale – et j’aurais donné cher pour mener une vie normale
moi aussi.
Sam
sortit le chargeur de mon arme, vérifia qu’il était plein et le
remit en place.
– Quand
est-ce qu’on va se revoir ? demandai-je.
Il
ouvrit les pans de mon manteau et glissa l’arme dans mon étui.
– Je
ne sais pas. Je vais appeler ton père et voir s’il connaît
l’existence d’autres programmes Altérant. Ensuite, on avisera.
D’ici là, appelle-moi uniquement en cas d’urgence. Il ne
faudrait pas que l’un de nous prononce le mauvais mot par
inadvertance.
– Et
qu’est-ce que je suis supposée faire en attendant ? J’ai
envie de t’aider.
– Fais
une pause, dit-il. Repose-toi.
Un
silence s’installa entre nous. Il nous restait un sujet à aborder,
mais nous n’étions ni l’un ni l’autre assez courageux pour
l’évoquer.
Dani.
– Arrête
de me regarder comme ça, me dit Sam en inclinant la tête sur le
côté.
– Comment ?
– Comme
si tu craignais que je sorte avec ta sœur.
– C’est
une façon très précise de regarder quelqu’un.
Il
posa ses deux bras sur mes épaules et m’attira vers lui.
– Tu
n’as pas à t’inquiéter. Combien de fois faut-il que je te le
répète ?
– Je
ne m’inquiète pas.
– Mais
si.
Baissant
les yeux, je me mis à tripoter les boutons de mon manteau.
– Tu
as toujours des flashs sur ton passé ? Sur ta vie avec elle ?
Il
resta un long moment sans rien dire.
– Oui,
admit-il enfin.
– À
propos de quoi ?
– Rien
d’important, soupira-t-il.
– Tu
mens.
– Tu
ne veux pas savoir.
– Sam.
Il
glissa ses doigts entre les miens. Ses mains étaient fines,
puissantes, avec des veines bleues et saillantes, et me paraissaient
immenses. Dans l’ensemble, il était parfait, mais ce que je
préférais chez lui, c’était ses mains.
Soudain,
je me rendis compte avec désespoir que je ne les avais jamais
dessinées.
Les
images imprimées dans mon cerveau n’étaient pas fiables. J’avais
besoin de quelque chose de plus tangible. De photos. De croquis. De
mots sur une page.
J’avais
oublié d’inscrire Sam dans ma mémoire.
Ne
pars pas, pensai-je. J’avais envie de le crier, de le supplier
de rester là. Mais il ne m’écouterait jamais.
Il
se pencha vers moi, posa une main sur ma joue et m’embrassa.
Doucement, lentement. Cela dépassait le simple contact de ses lèvres
sur les miennes. Ce baiser n’était pas que physique, il renfermait
une profondeur qui me toucha l’âme.
C’était
un baiser d’au revoir.
J’aurais
aimé qu’il dure toute la vie.
Je
voulais toujours plus de Sam. Toujours.
Quand
il recula, je gardai les yeux fermés quelques secondes de plus,
enregistrant son odeur, mes sensations. Je souhaitais le graver en
moi, quelque part où même les manigances de l’Agence ne
pourraient l’atteindre.
– Fais
attention, dis-je.
– Toi
aussi.
Et
il s’éclipsa.
L'extrait :
«
- Bien. Parlons. Où commençons nous ? Et si on parlait du fait que
je ne peux plus distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas ?
Que j'ai des flashbacks tellement souvent que j'ai l'impression de
devenir fou ?"
Il s'arrête pour reprendre sa respiration :
- Ou peut-être peut-on parler du nombre de fois ou mes flashbacks se terminent avec des personnes mortes ? Des personnes que j'ai tué ? Tu n'as aucune idée de ce que l'on nous a forcés à faire. Et tu ne veux pas savoir. »
Il s'arrête pour reprendre sa respiration :
- Ou peut-être peut-on parler du nombre de fois ou mes flashbacks se terminent avec des personnes mortes ? Des personnes que j'ai tué ? Tu n'as aucune idée de ce que l'on nous a forcés à faire. Et tu ne veux pas savoir. »
L'extrait :
– Tu
t’es évanouie.
Il redressa la tête, le front plissé. Pivotant légèrement, j’aperçus Dani et les autres près du mur, et je réalisai que Sam soupçonnait ma sœur de m’avoir fait mal.
Je secouai la tête afin qu’il comprenne que ce n’était pas le cas.
Cas s’assit à côté de moi sur le lit et posa sa main sur ma jambe.
– J’ai proposé de te faire du bouche-à-bouche mais Sam a refusé. Je ne sais pas pourquoi. J’avais pourtant promis de ne pas mettre la langue.
Je gloussai. Sam, les sourcils toujours froncés, décrocha la main de Cas de mon genou, un doigt après l’autre.
– Je suis sûr qu’Anna apprécie ton dévouement, dit-il, mais elle n’avait aucun mal à respirer.
– Simple détail, souffla Cas en haussant les épaules.
Il redressa la tête, le front plissé. Pivotant légèrement, j’aperçus Dani et les autres près du mur, et je réalisai que Sam soupçonnait ma sœur de m’avoir fait mal.
Je secouai la tête afin qu’il comprenne que ce n’était pas le cas.
Cas s’assit à côté de moi sur le lit et posa sa main sur ma jambe.
– J’ai proposé de te faire du bouche-à-bouche mais Sam a refusé. Je ne sais pas pourquoi. J’avais pourtant promis de ne pas mettre la langue.
Je gloussai. Sam, les sourcils toujours froncés, décrocha la main de Cas de mon genou, un doigt après l’autre.
– Je suis sûr qu’Anna apprécie ton dévouement, dit-il, mais elle n’avait aucun mal à respirer.
– Simple détail, souffla Cas en haussant les épaules.