«Arrête.
Il est temps d'arrêter! »
Mais
il était trop tard. Il était en elle, elle lui appartenait, et il
ne pouvait rien faire
d'autre
que posséder ce corps offert, à coups de reins répétés qui
semblaient scander :
«Tu
es à moi. A moi. A moi. »
Le
résumé :
Après
avoir survécu aux périls d'Egypte, Peregrine Dalmay, comte de
Lisle,
est de retour à Londres et fait face à la menace la plus
sinistre de son existence : sa famille insensée... et miss Olivia
Wingate-Carsington. Descendante de célèbres mais très
aristocratiques escrocs, la délicieuse rousse a l'art de le faire
sortir de ses gongs et a pour habitude de l'entraîner dans des
combines scandaleuses.Olivia est peut-être très bien vue par ses pairs mais elle sait aussi qu'un futur respectable se rapproche dangereusement. Quand Lisle est forcé de partir en mission pour sa famille, elle voit là une occasion parfaite de repartir à l'aventure une dernière fois... même si c'est avec le seul homme au monde qu'elle n'arrive pas à embobiner... alors qu'elle ne veut que l'aider cette fois...
C'est ainsi que Lisle et Olivia se retrouvent dans un lugubre château écossais hanté par des fantômes rancuniers et de lâches meurtriers... et un terrible secret : le plus grand péril pourrait bien résider dans leurs propres cœurs entêtés.
L'avis:
Une
des tomes de que j'ai préféré de la série. Il est vrai que l'on
connaissait déjà les héros mais la romance tient sa promesse.
L'extrait :
Olivia
tourna légèrement la tête. Sa bouche entra en contact avec sa
paume.
«
Non-non-non ! » cria une voix dans la tête de Lisle. Mais c'était
un mensonge. Il n'avait jamais
rien désiré autant.
C'était
si simple. Un frôlement. Ses lèvres qui lui effleuraient la main.
Mais il attendait
depuis
une éternité, et le frisson qui le parcourut fut d'une violence
sauvage, comme s'il avait
été traversé par la foudre. Il ricocha jusqu'à
son coeur, qui se mit à battre de
manière
erratique, avant de terminer sa course dans son ventre. Son corps
entier se tendit comme
un arc, et son esprit se réduisit à une sorte de tunnel.
Agenouillé
devant elle, il ne voyait qu'elle, dont la peau laiteuse semblait
presque irisée à la
lueur des flammes. Sous la couverture, sa poitrine se soulevait et
s'abaissait à un rythme rapide.
Seul le crépitement des tisons dans l'âtre brisait le silence de la
chambre plongée dans
une semi-pénombre.
D'une
main, elle retenait les deux pans de la couverture. Il tendit le
bras, repoussa
doucement
sa main. Elle ouvrit les doigts. Sans protestation. Sans mot dire.
Son beau
regard
fixé sur lui comme s'il était un mystère qu'elle tentait de
percer.
Bien
sûr, il n'y avait aucun mystère. Il n'était qu'un homme, elle lui
avait désespérément
manqué,
et l'espace d'un instant, il avait entrevu un monde sans elle. Il
vivait sans elle,
très
loin d'elle, mais à quoi bon revenir si ce n'était pas vers elle ?
À quoi ressemblerait sa
vie
?
Elle
était là, chaude et vivante dans la lumière des flammes. C'était
un fait tout simple.
Elle
était là et il la désirait : autre fait qui éradiquait toutes les
bonnes résolutions et les
soubresauts
pathétiques de sa conscience.
Il
la regardait, s'emplissait les yeux, l'esprit et l'âme de la beauté
de son corps dénudé.
— Bonté
divine... lâcha-t-il dans un souffle. Bonté divine, Olivia.
Sa
peau avait l'éclat nacré de la lune quand elle éclaire haut dans
le ciel. Ses seins fermes -
ceux
que le diable lui avait donnés - se dressaient fièrement, leur
petite pointe rose
appelant
les caresses.
Elle
lui prit la main et il ne tenta pas de résister lorsqu'elle la posa
sur un sein satiné. Sous
sa
paume, il sentit le bourgeon durcir. Sa virilité se dressa en
réponse dans ses pantalons.
Dans
son esprit, le tunnel s'étrécit encore.
Il
ne voyait plus qu'elle. Il ne pensait qu'à elle. Le monde se
réduisait à Olivia, étendue
devant
la cheminée. Sa main s'arrondit autour du globe pâle. Elle soupira.
De son autre
main,
il cueillit son sein jumeau, le pressa doucement. Elle eut un rire de
gorge, et ferma
les
yeux.
— Oui,
chuchota-t-elle. C'est ce que je veux.
Des
mots simples. Dans lesquels vibraient le désir et le plaisir, et il
ne savait quoi d'autre.
Et
cela lui suffisait, car lui-même n'aurait pas dit autre chose.
C'était ce qu'il voulait, lui
aussi.
Elle
ne résista pas plus lorsqu'il lui écarta les jambes, puis inclina
la tête pour toucher du
bout
de la langue la pointe délicate d'un sein.
— Oui,
souffla-t-elle.
Oui.
Tout était dit. Dans ce « oui », il y avait le goût de sa peau,
le son de sa voix, la
façon
dont son corps se cambrait sous sa caresse. Elle enroula les bras
autour de son cou
pour
le retenir, gémit quand il aspira le bourgeon durci dans sa bouche
pour mieux la
savourer.
Oui,
c'était ce qu'il voulait.
L'instant
d'après, elle prenait son visage entre ses mains pour l'embrasser.
Ses lèvres
douces
s'entrouvrirent en une invite éhontée. Alors il se laissa emporter
par ce baiser
éperdu,
charnel, qui semblait contenir des centaines de baisers gardés en
réserve au fil des
ans,
un baiser qui n'en finissait pas, le catapultait dans un univers
sauvage où eux seuls
existaient.
Tout
s'était aboli, sauf le goût de sa bouche, l'odeur de sa peau, son
corps qui ondulait, et
ses
mains qui glissaient sur son torse, remontaient avec impatience sa
chemise de nuit.
Il
interrompit leur baiser, le temps de l'ôter, de la jeter par terre.
Lui aussi était nu, à
présent.
C'était ce qu'il voulait.
Les
paumes d'Olivia couraient sur ses épaules et ses bras, se
promenaient sur son torse. Il
frémit.
— Ah,
fit-elle avec intérêt.
Tendant
le cou, elle vint taquiner de la langue les minuscules boutons bruns.
Puis elle
noua
les jambes autour des hanches de Lisle, et l'embrassa à pleine
bouche. Sa langue
joua
avec la sienne, espiègle, insistante. Il frissonna de nouveau,
sentit son sexe palpiter
contre
son ventre souple.
Il
la souleva, glissa les mains sous ses fesses. Sans lâcher sa bouche,
il la renversa en
arrière,
et elle se laissa faire, les jambes toujours enroulées autour de ses
hanches. Il releva la tête. Son regard accrocha le sien au moment où
il lui écartait les cuisses. Elle reposa les pieds sur le tapis. Il
glissa alors une main entre eux, vers le triangle de boucles
cuivrées,
immisça
un doigt dans sa fente étroite et commença à la caresser.
Il
savait comment donner du plaisir, et il voulait plus que tout la
contenter, mais elle
brûlait
les étapes, s'embrasait sous l'effet de la passion qui la
tenaillait. Elle referma les
doigts
sur son sexe, les fit aller et venir doucement.
Avec
un grondement sourd, il lui repoussa la main et commença à entrer
en elle. Son
étroitesse
ne le surprit pas, mais elle se dressa dans un sursaut avec un petit
cri étouffé, les
muscles
raidis.
Il
reprit sa bouche, l'embrassa avec une ardeur décuplée.
Peu
à peu, la tension diminua. Elle lui saisit le visage à deux mains
pour lui rendre son
baiser
avec une intensité farouche. Il s'enfonça davantage. Elle se
raidit, mais ne tenta pas
de
lui échapper ni de le repousser.
Une
voix lui parvint de très, très loin : «Arrête. Il est temps
d'arrêter! »
Mais
il était trop tard. Il était en elle, elle lui appartenait, et il
ne pouvait rien faire
d'autre
que posséder ce corps offert, à coups de reins répétés qui
semblaient scander : «
Tu
es à moi. A moi. A moi. »
Dans
le brouillard de désir qui lui obscurcissait l'esprit, il la sentit
venir à sa rencontre,
accompagner
son mouvement.
Encore,
et encore, et encore. Ses ongles s'enfoncèrent dans son dos.
Et
soudain ce fut l'explosion, un tourbillon insensé de bonheur et de
plaisir où retentirent
leurs
cris à l'unisson.
Puis
le silence retomba, seulement troublé par les battements
affolés de leurs deux cœurs.
Bouleversée,
elle gisait sous lui.