Lorsque
nous fûmes dans le couloir, j'arrêtai Jamie en tirant sur sa manche
et lui demandai:
- Mais que signifie vraiment neo-geimnidh meala ?
- ça veut dire plus ou mois "lèvres de miel", comme il te l'a dit lui-même.
- Ah oui? Mais c'est plutôt gentil.
- Sauf qu'il ne s'agit pas de ta bouche, Sassenach.
- Quoi ! Le salaud !
- Mais que signifie vraiment neo-geimnidh meala ?
- ça veut dire plus ou mois "lèvres de miel", comme il te l'a dit lui-même.
- Ah oui? Mais c'est plutôt gentil.
- Sauf qu'il ne s'agit pas de ta bouche, Sassenach.
- Quoi ! Le salaud !
1968. A la mort de
son mari, le docteur Claire Beauchamp-Randall emmène sa fille en
Écosse, sur les lieux mêmes où, vingt ans plus tôt, elle a vécu
d'extraordinaires aventures... Là, elle révèle à Brianna
l'incroyable secret qu'elle n'a jamais dévoilé depuis qu'elle fut
retrouvée inanimée auprès d'un menhir, dans un ancien site
mégalithique, après trois années d'une absence inexpliquée. Ce
second volet des aventures de Claire Beauchamp à travers l'Histoire
entraîne le lecteur dans le Paris du siècle des Lumières. Après
avoir fui l'Écosse où ils sont devenus hors-la-loi, Claire et
Jamie, le jeune Highlander qu'elle a épousé, gagnent la capitale
française à la rencontre de Charles-Edouard Stuart, le prétendant
au trône d'Écosse et d'Angleterre, venu solliciter l'appui de son
cousin Louis XV Leur objectif : décourager ses tentatives
d'accession au trône qui, Claire le sait, marqueraient à coup sûr
le début d'une répression sanglante dans les Highlands. Le couple
se lance alors dans une course effrénée pour modifier le cours de
l'Histoire. Pour cela, il devra affronter un monde sans pitié où il
ne pourra compter que sur lui-même et la force de son amour avant de
découvrir, à ses dépens, qu'on ne joue pas impunément avec la
destinée humaine.
– Jamie, dis-je
doucement. Tu es content… pour le bébé ?
Banni d’Ecosse, interdit de séjour dans sa propre maison et n’ayant que de vagues
projets d’avenir en France, on pouvait lui pardonner de n’être pas trop chaud à l’idée de se
retrouver avec une charge supplémentaire.
Il ne répondit pas tout de suite, me serra un peu plus fort contre lui, poussa enfin un
léger soupir avant de confirmer :
– Mais oui, bien sûr, Sassenach.
Sa main descendit plus bas, caressa mon ventre.
– Je suis heureux. Et fier. Mais j’ai aussi terriblement peur.
– Peur de quoi ? De la naissance ? Tout ira bien, tu verras.
Je comprenais ses craintes. Sa mère était morte à sa naissance, et l’accouchement et
ses complications étaient une des premières causes de mortalité féminine. Toutefois, je
m’y connaissais en la matière et n’avais aucune intention de me soumettre à ce qui
passait à l’époque pour de l’obstétrique.
– Ce n’est pas tout, reprit-il. Je veux pouvoir vous protéger, vous envelopper de mon
corps… toi et l’enfant, comme un manteau.
Sa voix était douce et rauque, mais je sentais venir le hic.
– Je ferais n’importe quoi pour toi… mais… je ne peux rien faire. J’ai beau être
costaud et attentif, je ne peux pas t’accompagner dans cette épreuve… ni t’aider en aucune
manière. Quand je pense à tout ce que tu risques… oui, ça me fait peur, Sassenach. Et
puis…
Il me tourna vers lui, une main refermée doucement sur mon sein.
–… quand je t’imagine en train d’allaiter notre enfant… je me sens m’envoler comme
une bulle de savon prête à éclater de joie.
Emue, je l’étreignis de toutes mes forces.
– Oh, Claire ! reprit-il. Je t’aime tellement que j’ai l’impression que mon coeur va
lâcher.
Banni d’Ecosse, interdit de séjour dans sa propre maison et n’ayant que de vagues
projets d’avenir en France, on pouvait lui pardonner de n’être pas trop chaud à l’idée de se
retrouver avec une charge supplémentaire.
Il ne répondit pas tout de suite, me serra un peu plus fort contre lui, poussa enfin un
léger soupir avant de confirmer :
– Mais oui, bien sûr, Sassenach.
Sa main descendit plus bas, caressa mon ventre.
– Je suis heureux. Et fier. Mais j’ai aussi terriblement peur.
– Peur de quoi ? De la naissance ? Tout ira bien, tu verras.
Je comprenais ses craintes. Sa mère était morte à sa naissance, et l’accouchement et
ses complications étaient une des premières causes de mortalité féminine. Toutefois, je
m’y connaissais en la matière et n’avais aucune intention de me soumettre à ce qui
passait à l’époque pour de l’obstétrique.
– Ce n’est pas tout, reprit-il. Je veux pouvoir vous protéger, vous envelopper de mon
corps… toi et l’enfant, comme un manteau.
Sa voix était douce et rauque, mais je sentais venir le hic.
– Je ferais n’importe quoi pour toi… mais… je ne peux rien faire. J’ai beau être
costaud et attentif, je ne peux pas t’accompagner dans cette épreuve… ni t’aider en aucune
manière. Quand je pense à tout ce que tu risques… oui, ça me fait peur, Sassenach. Et
puis…
Il me tourna vers lui, une main refermée doucement sur mon sein.
–… quand je t’imagine en train d’allaiter notre enfant… je me sens m’envoler comme
une bulle de savon prête à éclater de joie.
Emue, je l’étreignis de toutes mes forces.
– Oh, Claire ! reprit-il. Je t’aime tellement que j’ai l’impression que mon coeur va
lâcher.
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