Cal
pivota sur ses talons pour la regarder. Redressant les épaules et
levant fièrement le menton, elle conclut:
- C'est à prendre ou à laisser.
Lentement, Cal acquiesça d'un hochement de tête.
- Très bien, je prends.
- C'est à prendre ou à laisser.
Lentement, Cal acquiesça d'un hochement de tête.
- Très bien, je prends.
Le
résumé:
Docteur en physique,
célibataire, Jane Darlington a décidé de faire un enfant. Seule.
Elle cherche donc un géniteur doté d'excellentes qualités
physiques, mais pas trop intelligent afin de contrebalancer son
propre QI, les enfants surdoués sont malheureux, elle le sait
d'expérience. Le candidat idéal ? La star de l'équipe des Chicago
Stars, Cal Bonner, bien sûr ! Pour l'approcher, Jane va se faire
passer pour une call-girl de luxe. Mais son plan, qu'elle pensait
sans faille, se retourne contre elle lorsque Cal va comprendre
qu'elle s'est jouée de lui...
L'extrait :
Avec un geste excédé
de la main, Cal capitula.
— Très bien ! Je lui ficherai la paix. Je crois que nous n’avons pas à nous inquiéter des répercussions de l’article, de toute façon. Kevin a tenu ce soir une conférence de presse, et il a prévu d’en donner une autre demain. Il est arrivé à lui tout seul à dégonfler l’affaire comme un ballon de baudruche.
— Kevin ?
— Ton chevalier en armure… Le patron du Mountaineer, où il a tenu table ouverte aux journalistes, m’a raconté la scène. Il leur a dit que toute l’histoire était vraie.
— Quoi ?
— À un point près. Il a prétendu que nous nous fréquentions depuis des mois avant cette nuit fatale. Selon lui, le prétexte du cadeau d’anniversaire était une attention coquine que tu m’avais réservée.
— Je t’avais dit qu’il est adorable.
— Ah oui ? Eh bien, ton « adorable » Kevin a aussi prétendu que si nous avions commencé à nous voir, c’était parce qu’il t’avait larguée et que cela t’avait rendue si folle de rage qu’il t’avait présentée à moi en lot de consolation.
— Le salaud !
— Tu m’ôtes les mots de la bouche.
Pourtant, il ne paraissait pas si remonté que cela contre son remplaçant. Cal se leva et remit la chaise en place. Jane se raidit en le voyant s’asseoir près d’elle, sur le lit.
— Sois raisonnable, chérie ! dit-il en lui attrapant le bras à travers le couvre-lit. Tu sais que je suis désolé de ce qui s’est passé, n’est-ce pas ? J’aurais dû appeler Brian dès que mes sentiments à ton égard ont changé, mais je suppose que je n’étais pas prêt à accepter ce qui était en train de se passer. Nous pouvons résoudre le problème. Nous avons juste besoin d’être seuls tous les deux pour y parvenir.
Il lui brisait le coeur et ne s’en rendait pas compte.
— Il n’y a pas de problème à résoudre, répondit-elle.
— Il y a le fait que nous sommes mariés et que nous allons avoir un bébé. Montre-toi raisonnable, Jane. Donne-nous un peu de temps. Rentrons chez nous.
Jane dut lutter contre la faiblesse en elle qui la poussait à se laisser convaincre.
— Chez moi, c’est à Chicago.
— Ne dis pas ça ! Tu as une maison qui n’attend que toi de l’autre côté de cette montagne.
De nouveau, la colère faisait trembler la voix de Cal.
— Cette maison n’est pas la mienne, rétorqua Jane. Elle est à toi.
— Ce n’est pas vrai !
Quelques coups secs furent frappés à la porte, les faisant tous deux sursauter. Cal bondit du lit.
— Jane ? s’inquiéta Lynn de l’autre côté. J’ai entendu quelque chose. Tu vas bien ?
— Oui, ça va.
— J’ai entendu deux voix. Il y a un homme avec toi ?
— Oui.
— Pourquoi lui as-tu dit ça ! grommela Cal tout bas.
— Veux-tu qu’il y soit ? reprit Lynn.
Jane sentit une vague de tristesse s’abattre sur elle.
— Non.
Un long silence s’ensuivit, au terme duquel Lynn déclara :
— Très bien. Dans ce cas, viens dans ma chambre.
Tu dormiras avec moi.
Jane repoussa ses couvertures.
— Ne fais pas ça, Jane ! supplia Cal en lui attrapant le bras. Nous devons parler.
— Nous n’avons plus rien à nous dire. Je rentre demain à Chicago.
— Tu ne peux pas faire ça ! J’ai beaucoup réfléchi, et j’ai un tas de choses à te dire !
— Va les dire à quelqu’un qui pourra y croire !
D’une secousse, elle se libéra et s’enfuit de la chambre.
— Très bien ! Je lui ficherai la paix. Je crois que nous n’avons pas à nous inquiéter des répercussions de l’article, de toute façon. Kevin a tenu ce soir une conférence de presse, et il a prévu d’en donner une autre demain. Il est arrivé à lui tout seul à dégonfler l’affaire comme un ballon de baudruche.
— Kevin ?
— Ton chevalier en armure… Le patron du Mountaineer, où il a tenu table ouverte aux journalistes, m’a raconté la scène. Il leur a dit que toute l’histoire était vraie.
— Quoi ?
— À un point près. Il a prétendu que nous nous fréquentions depuis des mois avant cette nuit fatale. Selon lui, le prétexte du cadeau d’anniversaire était une attention coquine que tu m’avais réservée.
— Je t’avais dit qu’il est adorable.
— Ah oui ? Eh bien, ton « adorable » Kevin a aussi prétendu que si nous avions commencé à nous voir, c’était parce qu’il t’avait larguée et que cela t’avait rendue si folle de rage qu’il t’avait présentée à moi en lot de consolation.
— Le salaud !
— Tu m’ôtes les mots de la bouche.
Pourtant, il ne paraissait pas si remonté que cela contre son remplaçant. Cal se leva et remit la chaise en place. Jane se raidit en le voyant s’asseoir près d’elle, sur le lit.
— Sois raisonnable, chérie ! dit-il en lui attrapant le bras à travers le couvre-lit. Tu sais que je suis désolé de ce qui s’est passé, n’est-ce pas ? J’aurais dû appeler Brian dès que mes sentiments à ton égard ont changé, mais je suppose que je n’étais pas prêt à accepter ce qui était en train de se passer. Nous pouvons résoudre le problème. Nous avons juste besoin d’être seuls tous les deux pour y parvenir.
Il lui brisait le coeur et ne s’en rendait pas compte.
— Il n’y a pas de problème à résoudre, répondit-elle.
— Il y a le fait que nous sommes mariés et que nous allons avoir un bébé. Montre-toi raisonnable, Jane. Donne-nous un peu de temps. Rentrons chez nous.
Jane dut lutter contre la faiblesse en elle qui la poussait à se laisser convaincre.
— Chez moi, c’est à Chicago.
— Ne dis pas ça ! Tu as une maison qui n’attend que toi de l’autre côté de cette montagne.
De nouveau, la colère faisait trembler la voix de Cal.
— Cette maison n’est pas la mienne, rétorqua Jane. Elle est à toi.
— Ce n’est pas vrai !
Quelques coups secs furent frappés à la porte, les faisant tous deux sursauter. Cal bondit du lit.
— Jane ? s’inquiéta Lynn de l’autre côté. J’ai entendu quelque chose. Tu vas bien ?
— Oui, ça va.
— J’ai entendu deux voix. Il y a un homme avec toi ?
— Oui.
— Pourquoi lui as-tu dit ça ! grommela Cal tout bas.
— Veux-tu qu’il y soit ? reprit Lynn.
Jane sentit une vague de tristesse s’abattre sur elle.
— Non.
Un long silence s’ensuivit, au terme duquel Lynn déclara :
— Très bien. Dans ce cas, viens dans ma chambre.
Tu dormiras avec moi.
Jane repoussa ses couvertures.
— Ne fais pas ça, Jane ! supplia Cal en lui attrapant le bras. Nous devons parler.
— Nous n’avons plus rien à nous dire. Je rentre demain à Chicago.
— Tu ne peux pas faire ça ! J’ai beaucoup réfléchi, et j’ai un tas de choses à te dire !
— Va les dire à quelqu’un qui pourra y croire !
D’une secousse, elle se libéra et s’enfuit de la chambre.