Pourchassée
par les sbires de son oncle qui veut la supprimer pour mettre la main
sur son héritage, Cara di Montessori n'a d'autre choix que de
réclamer la protection d'Alessandro del Sarto, un ami de son défunt
père. Sinistre personnage que ce mercenaire surnommé Il Diavolo
tant sa cruauté l'a rendu célèbre. Mais c'est aussi un seigneur
épicurien que sa beauté ténébreuse et sa sensualité rendent
d'autant plus dangereux. En se réfugiant dans sa citadelle
fortifiée, Cara ne s'est-elle pas jetée dans la gueule du loup ?
K.C.
Bateman écrit sa première romance historique dans le cadre d’un
pari d’un dollar avec son mari, qui prétend qu’elle n’arriverait
jamais au bout de l'exercice. Elle lui prouve avec la plus grande
joie qu’il avait tort, en écrivant son premier roman situé en
pleine Renaissance italienne. Elle écrit aujourd’hui de nombreux
romans dont les héroïnes sont des figures d’intelligence et de
mutinerie, tandis que les héros sont de ceux qu’on a envie
d’étrangler et d’embrasser à la fois.
Quand
elle ne voyage pas vers des destinations exotiques pour « ses
recherches », Kate mène une double vie. Tantôt experte en
beaux-arts, elle intervient également dans des émissions de
télévision en Angleterre pour y partager son expertise des objets
antiques. Elle partage son emploi du temps entre l’Illinois et son
Angleterre natale et trouve le temps d'écrire malgré l’énergie
inépuisable de ses trois enfants et de son mari, lequel a refusé de
lire le moindre de ses romans tant qu’il ne sera pas dans la liste
de best-sellers du New York Times. C’est donc tout naturellement
qu’elle s’efforce d’amener son cynique de mari à s’exécuter.
D’ailleurs, il lui doit toujours un dollar.
(Source
: J'ai lu)
Cara
ne le vit même pas bouger. Alors qu'elle pointait le poignard contre
ses côtes, elle se retrouva soudain plaquée face au mur. Fermement.
Sa cape tourbillonna autour de ses jambes et sa chevelure se répandit
sur ses épaules. Un élancement de douleur remonta le long de son
flanc quand ses côtes heurtèrent la pierre, et son poignard s'en
alla glisser sous le lit monumental qui trônait au milieu de la
pièce.
Il
Diavolo la plaquait au mur sans que cela lui coûte le moindre
effort. Il se pressait contre elle de tout son long, utilisant le
poids de son corps pour l'immobiliser et faire valoir la supériorité
de sa force. Une de ses mains retenait ses poignets dans son dos, et
l'autre était plaquée devant se bouche et son nez.
Alessandro
ignora le pincement de jalousie qui le gagna alors qu’il regardait
Cara danser et sourire à son partenaire, visiblement conquis.
N’était-ce pas exactement ce qu’il voulait ? Lui trouver un
époux et souder une alliance pacifique dans la région ?
Le
jeune homme avec qui elle dansait était indéniablement très beau,
et visiblement plein d’assurance. Il souriait à Cara comme s’il
rêvait de la manger toute crue. La moitié des hommes présents dans
la salle la regardaient aussi. Alessandro dut faire un effort pour
éviter de retrousser les babines sur un grognement.
Cara
était trop naïve pour avoir conscience de sa propre beauté, et
cela créait un contraste rafraîchissant auprès de la coquetterie
aguerrie des dames de cour. Sa robe scintillait au gré de ses
mouvements gracieux et la parure qui ornait son cou capturait la
lumière.