Une
liaison à risques au bureau.
Jude
a de gros ennuis.
Non
seulement, elle a besoin très vite d'un travail qui lui permettra de
vivre mais également d'assumer les frais médicaux de son père qui
est très malade, mais elle a commis une erreur majeure. Après une
nuit de folie avec celui qu'elle a pris pour un simple touriste
français, elle a perdu la tête et a quitté leur chambre d'hôtel
en volant son portefeuille.
Elle
en a honte mais Célian était visiblement aisé et elle n'a aucune
chance de le revoir à New York, puisqu'il va certainement rentrer
chez lui.
Mais
la chance ne sourit pas beaucoup à Jude, elle le sait pourtant.
Lorsqu'elle
arrive sur son nouveau lieu de travail, au sein d'un groupe de
presse, elle a la très désagréable surprise de découvrir que
Célian Laurent sera son patron.
L'alchimie
fabuleuse qu'ils avaient découverte quelque temps auparavant est
toujours là, vibrante.
Entre
le vol qu'elle a commis et le désir qu'elle éprouve pour celui avec
qui elle travaille, Jude pourrait voir sa vie sombrer dans le
scandale.
L.J.
Shen s’est imposée dès son tout premier roman comme une voix
incontournable de la romance New Adult – un succès confirmé dès
la parution de Vicious qui s’est immédiatement hissé en tête de
tous les palmarès de vente. Quand elle n’écrit pas, L.J. Shen est
une véritable badass (comprendre qu’elle aime passer du temps avec
sa famille et ses amis dans sa Californie d’adoption, regarder ses
séries préférées ou lire un bon livre).
—
Où est passé votre accent
? je lui demande dans un sourire feint.
—
Où est passé mon argent,
putain ? il rétorque sur le même ton léger, mais son sourire
sournois sous-entend tout autre chose.
Péché.
Je
sens ma mâchoire retomber. Je suis tellement désorientée de le
voir ici que j’en avais presque oublié ce détail.
—
Je l’ai pris. Je déglutis
péniblement.
—
Et moi, je l’ai simulé.
Il
parle de l’accent.
—
Il se trouve que moi aussi.
Là,
je ne parle pas de l’accent.
Les
organes, Jude, sont comme les gens. Ils ont besoin de compagnie, d’un
soutien sur lequel compter. C’est pour ça qu’on a des poumons,
des glandes, des mains, des jambes, des doigts, des orteils, des
narines, des dents et des lèvres. Il n’y a que le cœur qui
travaille seul. Tel Atlas, il porte le poids de notre existence sur
ses épaules, sans bruit, et ne se rebelle que s’il est perturbé
par l’amour.
— Je
pense que je voulais épouser Milton uniquement pour avoir quelqu’un
qui me rattraperait si je tombais. Tu vois ?
Il
enfonce ses mains dans mes cheveux et se penche pour m’embrasser
sur le front.
— Je
vois. Seulement, tomber entre de mauvaises mains, c’est aussi
terrible que de s’écraser dans le vide.
Mon
coeur ressent des choses. Il bat. Il aime. Il se brise. Il se brise.
Oh, mon Dieu. Il est en train de se briser en ce moment même et je
ne peux rien faire pour le raccommoder. Je suis en train de me casser
en mille morceaux en même temps que lui.
Je
ne te l'ai jamais dit, parce que ça me terrifiait de l'admettre,
mais tu es mon église (même si je projette de t'honorer un peu plus
que juste le dimanche. )