Depuis
la fin de la guerre qui a ébranlé Prythian, Feyre, Rhysand et leurs
fidèles amis s'attachent à reconstruire la Cour de la Nuit.
Mais
si le solstice d'hiver apporte une période de repos bien mérité,
il semble que l'atmosphère festive ne parvienne pas à chasser les
fantômes du passé…
Alors
que le cœur de Feyre guérit peu à peu, ses sœurs et ses amis
dissimulent des blessures encore profondes.
Et
si le temps des batailles est bien révolu, les tensions perdurent et
menacent une paix encore fragile.
Les
cicatrices et les rancunes accumulées jadis auront-elles raison du
fragile équilibre de ce nouveau monde?
Sarah
Maas est diplômée de l'Université d'Hamilton. Son premier roman,
Keleana, a d'abord été publié en ligne alors qu'elle n'avait que
16 ans. Il a très vite fédéré une communauté de plusieurs
milliers de fans sur Internet.
Sarah Maas vit aujourd'hui en Californie du Sud.
Sarah Maas vit aujourd'hui en Californie du Sud.
« —
Je dois créer, sinon tout aura été vain. Je dois créer pour ne
pas sombrer dans le désespoir, pour trouver la force de me lever
chaque matin. Je dois créer parce que je n’ai pas d’autre moyen
d’exprimer ce que je ressens. »
Et
à la perspective de me retrouver devant une toile, sans savoir ce
que je coucherais dessus…
Je
sentis un tiraillement dans mon lien.
Est-ce
que tout va bien ?
La
douceur et le rythme paisible de la voix de Rhys apaisèrent mes
nerfs frémissants.
Il
m’avait dit où il projetait de se rendre le lendemain. Ce qu’il
comptait faire. Et il m’avait demandé si je voulais l’accompagner.
J’avais
répondu non.
Bien
que Tamlin ait sauvé mon âme sœur et que je lui aie souhaité de
vivre en paix et heureux, je ne voulais pas le revoir. Ni lui parler.
Ni avoir affaire à lui. Pas avant longtemps, du moins. Peut-être
jamais.
Après
avoir décliné l’invitation de Rhys, pourtant, je m’étais
sentie démoralisée et peut-être était-ce pourquoi j’étais
partie me promener dans l’Arc-en-Ciel.
Mais
à présent, devant l’atelier de Ressina d’où fusaient les rires
des artistes, je sentais ma résolution m’abandonner.
Je
ne sais pas si j’en suis capable, répondis-je à Rhys.
Il
resta un instant silencieux.
Tu
veux que je t’accompagne ? proposa-t-il.
Pour
peindre ?
Je
ferais un excellent modèle de nu.
Je
souris et, à cet instant, peu m’importait d’être dans la rue au
milieu de la foule. Du reste, mon capuchon dissimulait presque
entièrement mon visage.