Je n’aurai jamais assez de ça, car là est mon essence. Je suis une femme qui veut vivre et jouir, je veux arpenter la terre dans la fierté et la joie.
A peine Zoë a-t-elle atteint le petit village de Carbrey, perdu au nord de
l'Ecosse, qu'elle se sent envahie par d'étranges sensations. Vibrant d'une énergie nouvelle, intensément sensuelle, elle a l'impression, sur cette terre mystérieuse, de devenir une autre femme. Bien plus désirable, et surtout follement désirante. Loin, très loin de la jeune femme sage qu'elle était à Londres...
Est-ce bien elle qui, incapable de résister au désir brutal qui l'anime, ne peut trouver l'apaisement que sous les caresses de son ténébreux voisin, Grayson Murdoch ? Elle encore, la maîtresse insatiable qui, prête à tout pour éteindre le feu qui la dévore, soutient les regards lourds de désir de tous ceux qu'elle croise, ces hommes et ces femmes au comportement étrange qui la troublent au plus haut point ? Comme si on l'avait ensorcelée... Et pourquoi pas ? Tout, ici, ne parle-t-il pas de légendes, de magie et de force tellurique, capables de réveiller les désirs les plus enfouis ?
Ici pas de doute, on est bien dans la littérature érotique. L'auteure a une bonne plume et on se laisse prendre à cette romance des plus torrides. Les scènes sont vraiment sympas mais l'histoire et la relations entre les deux personnages principaux auraient mérité d'être un peu plus approfondie.
Je vous mets l'extrait le plus caliente à mon avis.
L'extrait :
La
lueur que je vois dans ses yeux me dit clairement pourquoi il est
venu. Je passe ma main sur ma gorge exposée que le révérend
voudrait que je cache.
– Mais
quoi, sire ? Alors que le révérend vient à peine de quitter
la maison ?
Je
regarde vers l’ombre qui s’attarde près de ma fenêtre.
Une
seule foulée, et il est à côté de moi. Il me retourne rudement
contre la table et retrousse d’un seul geste mes jupons.
– Qu’il
soit de l’autre côté de la porte ou qu’il revienne, je prendrai
possession de ton corps ensorceleur. Et je penserai à ses sermons
qui condamnent la chair pendant que je te ferai mienne, Annabel
McGraw.
Sa
main est chaude entre mes jambes et, quand il glisse son doigt en moi
avec un grognement de plaisir, je sens sa verge durcir contre mes
fesses.
Mes
mains et mon visage sont contre la table, ma poitrine écrasée dans
mon corsage. J’ai de la farine plein les cheveux, mais j’aime ça.
–
Prends-moi,
Ewan, prends-moi maintenant. Fais-moi tienne.
J’agite
mes hanches contre sa main, impatiente, prête pour lui. Il ajoute un
autre doigt au premier, et je l’invite à aller plus loin en les
serrant dans ma chair. Il vient aussitôt en moi ; je sens sa
verge longue et dure entrer lentement, pouce à pouce. Je l’accueille
dans mon corps, je le veux tout entier, mon désir doit être assouvi
sur-le-champ.
J’agrippe
de mes doigts le bord de la table et je ris, je ris quand elle craque
sous les saillies puissantes d’Ewan qui défient le vieil homme qui
était à l’instant sous mon toit. Mes pieds se soulèvent du sol
et je crie de ravissement.
En
même temps qu’il me possède, il frappe mes fesses avec sa main.
Je gémis, je tressaille, ma chair est en feu.Mais il veut me
posséder entière, et il presse son pouce dans l’autre accès de
mon corps.
–
Qu’est-ce
qu’il dirait s’il te voyait maintenant ? Qu’est-ce qu'il
penserait?
Je
ris de plus belle.
Il
plonge en moi encore une fois avec un râle et, quand il sort de moi,
c'est pour glisser son membre enduit de mon miel dans l’entrée
interdite de mon corps.
Ma
peau brûle et mes cuisses ruissellent. Je crie encore plus fort
lorsqu’il envahit pleinement ce lieu défendu, en pressant mes
seins dans mes mains pleines de farine.
Ewan
est sur le point de jouir, ses bras me plaquent contre la table pour
m’imposer sa cadence, et pourtant il continue à m’enjôler avec
ses paroles.
– Si
le révérend revenait, et qu’il nous voyait ainsi, il clamerait
que tu es une catin diabolique et te maudirait pour m’avoir séduit,
moi l’honnête commerçant, avec tes mauvais arts et ta luxure
insatiable.
– Oh,
oui, il le ferait.
Je
gémis et je ris, ses mots m’enchantent.
Je
l’entends lâcher un râle animal et son sexe se raidit encore en
moi. Prisonnière de ses bras, je jure et je hurle dans la
jouissance, mon corps embrasé comme une torche.
C'est
ainsi que je suis.
Il
ôte son chapeau.
– Cette
façon que tu as d’étaler tes charmes me rend fou, dit-il, très
agité. Ça me donne envie de te prendre sur-le-champ, devant toutes
ces gens.
– Oh,
ce serait une vision qui offenserait la pudeur des voisins, lui
dis-je, badine, les bras croisés sur mes seins. Que diraient-ils en
voyant maître Ewan s’adonner à des actes licencieux et immoraux
avec une femme du caniveau comme moi ?
Je
fixe son entrejambe.
– Sans
compter que les hommes du village seraient gênés de leurs petits…
moyens pour satisfaire leurs femmes, après vous avoir vu.
Je
le flatte. La flatterie est le plus sûr moyen d’obtenir ce que je
désire.
Son
regard s’incendie et il ébauche un sourire.
– Relève
tes jupons ! ordonne-t-il. Et retourne-toi !
J’obéis.
Mes jupes retroussées sur les hanches, je me plie en avant, les
coudes sur une pile de caisses de légumes. Dans cette pièce sombre
et froide, mes cuisses tremblent, je les tends pour ne montrer aucune
faiblesse.
Il
s’approche de moi.
Le
premier coup porté me prend à l’improviste et je tressaille de
surprise et de douleur, les mains accrochées aux boîtes de bois. Il
frappe l’autre fesse. Je passe mon poids d’un pied à l’autre
pour mieux garder l’équilibre.
Il
me frappe encore, il punit mon manque de pudeur, il me châtie parce
qu’il ne peut pas contrôler son désir pour moi. Je serre les
dents et savoure ce moment particulier où la douleur se mue en
plaisir. Mon sexe est gorgé d’envie. Quand il s’arrête, ma peau
brûle, alors il recommence, il me fesse, une, deux, trois fois,
avant de glisser son doigt entre mes plis intimes.
–
Sacredieu,
tu as des belles fesses. Tu n’attendais que ça, hein ?
Je
n’arrive pas à parler, mais je lui offre ma croupe en réponse. Il
remonte son doigt vers l’accès interdit à mon corps et le fourre
dedans. Je l’entends jurer comme un possédé et, l’instant
d’après, c’est son sexe qui vient en moi. Il ne me ménage pas,
il y va de toutes ses forces. Je gémis, la tête ployée en arrière,
et il couvre ma bouche avec sa main pour étouffer mes râles :
il ne faut pas que le vieil homme qui garde la boutique nous entende.
Ewan s’ébroue contre moi, excité par cette contrainte de plus
qu’il m’inflige.
– Tu
es une créature sauvage. Je ne saurais tolérer ni tes défis ni ton
comportement insolent.
Il
grogne, je sens qu’il est sur le point de jouir.
– Si
tu n’étais pas une si bonne putain, tu ne vaudrais pas les
troubles que tu causes.
Ses
mots me ravissent et je serre mes fesses autour de son membre pour le
mettre une fois de plus au défi. Il blasphème encore sans cesser de
me pénétrer. Je me presse contre lui, il m’en faut plus.
J’obtiens satisfaction, car il est possédé par la luxure et il ne
peut plus se maîtriser. C'est si bon de sentir son membre en moi, si
bon que je jouis, mes cris étouffés par sa main. Je mords ses
doigts et il s’excite encore plus. Les boutons de sa casaque sont
froids contre la peau brûlante de mes fesses. Le mélange de
sensations cuisantes et voluptueuses me grise, je crois défaillir de
plaisir.
Il
se retire de moi juste avant de jouir, et il serre sa maincontre mon
sexe en même temps que sa semence trempe mes dessous.
– C'est
ça que tu voulais ? ricane-t-il, en me fessant encore une fois.
C'est pour ça que tu es venue me chercher sur la grève ? Tu
avais envie de moi, avoue-le ! Tu as besoin de moi pour assouvir
ta luxure.
Il
n’imagine pas qu’avec ces mots il ramène à mes pensées le
pêcheur qui chamboule plus que lui mes sens. Depuis quelques
semaines, c’est à Irvine Maginty que je pense lorsque je suis
seule dans mon lit la nuit, mais Ewan ne doit pas le savoir. La vie
m’a enseigné les vertus du silence.
Je
me redresse, mes jupes recouvrent mes jambes, et je le regarde
par-dessus mon épaule, un masque de complaisance sur le visage.
- Oui, Ewan. C'est bien ça que je cherchais...