Voilà
ce qui se passait quand une femme touchait votre âme, au point
précis où se situaient le meilleur et le pire d'un homme. Et une
fois qu'elle s'était rendue maîtresse des lieux, aucune chance de
l'en déloger !
Le résumé :
Quand
on a grandi entre deux parents alcooliques, on apprend à ne rien
attendre de la vie. Devenu adulte, Alex Nolan est lui-même tombé
sous le joug de l'alcool. Il boit pour se convaincre que son récent
divorce ne l'a pas atteint. Que rien ne saurait l'atteindre. Ni
personne... sauf la jolie Zoë, qui officie aux fourneaux de
l'auberge de Friday Harbor. Son exquise douceur lui fait entrevoir de
dangereux mirages. Mais plus elle l'enchante, plus il le repousse.
Pour qu'Alex guérisse enfin de ses blessures, il faudrait
l'intervention d'une force surnaturelle. Ou peut-être d'un
fantôme.
Le fantôme de Dream Lake...
Le fantôme de Dream Lake...
L'avis :
J'ai
lu beaucoup de livres de Lisa Kleypas et je crois que je n'ai JAMAIS
été déçu . Bien sûre, il y a eu des livres que j'ai préféré
à d'autres mais à chaque fois j'ai passé de très bons moments.
L'histoire
de Zoë et Alex, en fait partie.
Dans
ce deuxième tome, le paranormale s'invite encore comme cela avait
été le cas pour le premier. Alex , le héros alcoolique cohabite
avec un fantôme amnésique qui cherche à comprendre pourquoi il
erre sur terre. Tandis que l'autre cherche à s'en débarrasser.
Cet
écorché solitaire trouve sa rédemption dans l'amour naissant qu'il
porte à Chloé même s'il le fait bien malgré lui.
Je
n'en dirai pas plus de peur de trop dévoiler de ce livre qui lève
le voile tout au long des pages sur des secrets très anciens...
Je
vous mets quelques courts passages qui m'ont touché dont un
savoureux entre les deux héros sur leur conception profondément
opposée de l'amour et du sexe, à mourir de rire.
Bonne
dégustation !
L'extrait :
Le
visage de Zoë s'illumina :
—
Oh,
parfait ! Alors ce serait génial. Cela m'aurait embêtée de la
jeter. Ces objets rétro reviennent à la mode. J'en ai vu beaucoup
dans les magazines de design. C'est consexuel.
Il
y eut un temps de silence. Puis Alex corrigea :
—
Vous
voulez dire... conceptuel ?
Zoë
avait les joues écarlates.
—
Je...
il faut que j'y aille, bafouilla-t-elle.
Elle
attrapa son sac, s'enfuit hors de la maison. La porte claqua
bruyamment.
Le
fantôme riait si fort qu'on ne l'entendait pas.
Tête
baissée, Alex prit appui sur la table des deux mains. Il était
tellement excité qu'il n'arrivait plus à rester debout.
—
Ce
n'est pas tenable, murmura-t-il.
—
Pourquoi
tu ne l'invites pas à sortir un soir ? demanda le fantôme quand il
se fut enfin calmé.
Alex
secoua la tête.
—
Pourquoi
?
—
Une
fille comme ça... Je ne peux même pas te faire la liste de toutes
les façons que j'aurais de la blesser. Je ne sais pas compter aussi
loin, répondit Alex avec un sourire désabusé.
L'extrait :
La
main d'Alex enserra sa nuque gracile. Il savoura la douceur de sa
peau, la fermeté des muscles qui rejoignaient l'épaule d'une
rondeur appétissante.
Il
avait l'impression que la cuisine respirait tout autour d'eux, créait
des courants d'air chauds, faisait circuler des fragrances
capiteuses, zeste de citron, parfum astringent du bois humide des
planches à découper, cannelle légère, café corsé.
Toutes
ces odeurs réveillaient en lui une faim de loup, et il lui semblait
que Zoë faisait partie du festin, qu'elle ne demandait qu'à être
goûtée, savourée, picorée. La seule chose qui le retenait était
un reliquat de décence qui s'effilochait à toute vitesse et
n'allait pas tarder à se rompre.
S'il
cédait à la tentation, si Zoë ne l'arrêtait pas, il finirait par
devenir la pire chose qu'il lui soit arrivé d'être. Il devait le
lui faire comprendre.
—
Au
lycée, dit-il, j'étais exactement le genre de petite frappe qui
vous aurait harcelée.
—
Je
sais. Vous m'auriez traitée de blondasse stupide.
Au
minimum. À l'époque il était en fureur contre le monde entier. Il
haïssait tout ce qui était hors de sa portée. Et il aurait tout
particulièrement détesté une fille aussi jolie et gentille que
Zoë.
—
C'est
toujours l'opinion que vous avez de moi aujourd'hui ? demanda-t-elle.
Elle
lui offrait un boulevard pour mettre de la distance entre eux. Et
pourtant il se retrouva dans l'incapacité de lui dire autre chose
que la vérité :
—
Non.
Je vous trouve futée au contraire. Et très douée dans votre
partie.
—
Vous
me trouvez... séduisante ? demanda-t-elle encore après un temps
d'hésitation.
Il
avait presque le tournis tant il mourait d'envie de lui prouver à
quel point elle lui plaisait.
—
Vous
êtes sexy en diable. Et si je vous croyais capable de gérer un type
comme moi, nous ne serions pas ici en train de causer. Vous seriez
déjà couchée sur la table et...
Il
se tut brusquement.
Zoë
lui lança un regard difficile à interpréter. Finalement elle
demanda :
—
Pourquoi
êtes-vous tellement sûr que je ne peux pas « gérer » un type
comme vous ?
Elle
n'avait aucune idée de ce vers quoi elle s'engageait, avec un homme
qui ne se rappelait même plus à quoi ressemblait le temps de
l'innocence.
Il
la saisit aux cheveux, doucement, pour approcher son visage du sien.
Les boucles blondes, d'une douceur incroyable, lui chatouillaient le
dos de la main.
—
Au
lit, je suis un démon, dit-il à mi-voix. Le pire des égoïstes. Il
faut que je domine ma partenaire. Je ne suis ni tendre ni gentil.
—
Que...
que voulez-vous dire ? balbutia-t-elle, les yeux écarquillés.
Il
n'avait pas l'intention de discuter avec elle de ses préférences en
matière de sexe.
—
De
toute façon, ça n'arrivera pas. Tout ce que vous avez besoin de
savoir, c'est que je ne fais pas l'amour aux femmes. Je me sers
d'elles. Pour vous, le sexe est une histoire de tendresse,
d'intégrité, d'engagement... Eh bien, moi, je n'emmène rien de
tout ça au lit. Et si vous êtes aussi maligne que je le pense, vous
ne commettrez pas l'erreur de ne pas me croire.
—
Je
vous crois ! assura-t-elle aussitôt.
Il
recula légèrement la tête pour la dévisager.
—
Vraiment
?
—
Oui...
Mais
au bout d'une seconde, elle baissa les yeux et les coins de sa bouche
pulpeuse frémirent.
—
Non,
pas vraiment, admit-elle.
—
Bon
sang, Zoé !
L'extrait :
— Vous
faites ce que vous voulez avec vos ex.
Zoë
n'aimait pas du tout ce genre de remarque.
—
Je
ne fais rien du tout avec Chris. Nous sommes divorcés.
—
Plein
de gens couchent avec leur ex, rétorqua Alex avec un haussement
d'épaules.
—
Je
ne vois pas bien pourquoi on coucherait avec quelqu'un dont on s'est
séparé !
—
C'est
pratique.
Comme
elle lui retournait un regard déconcerté, il précisa sa pensée :
—
Pas
de dîners aux chandelles, pas de faux-semblants, pas de chichis.
C'est l'équivalent d'un fast-food. Rapide, pas compliqué.
—
Je
n'aime pas les fast-foods. Et pratique... C'est la pire raison qu'on
puisse invoquer pour coucher avec quelqu'un. C'est... du gloubiboulga
industriel !
—
Du
quoi ?
Il
avait haussé les sourcils dans une expression interloquée. Son
attitude était un peu moins belliqueuse, maintenant.
—
Vous
savez, tous ces trucs infâmes, la viande reconstituée avec des os
et des cartilages broyés, la poudre d'œuf, les légumes
lyophilisés...
Il
eut un bref sourire :
—
Quand
on a très faim, ça cale, le gloubiboulga.
—
Mais
ce n'est pas de la vraie nourriture.
—
Et
après ? Il faut bien manger. C'est comme le sexe. C'est un besoin
corporel qu'il faut bien satisfaire. Sans que cela soit
obligatoirement une expérience inoubliable.
—
Je
ne suis pas d'accord, s'obstina Zoë. Pour moi, la communion des
corps est synonyme d'engagement, de confiance, d'intégrité, de
respect...
—
Oh
misère !
Avec
un rire déplaisant cette fois, il ajouta :
—
Avec
de telles exigences, vous ne devez pas vous faire sauter très
souvent !
Zoë
lui retourna un regard outré qu'Alex soutint un moment, mais son
amusement ne tarda pas à s'évaporer. L'espace entre leurs deux
corps se réduisit et, bien qu'il ne la touchât pas, la respiration
de Zoë s'accéléra. Son cœur se mit à palpiter dans sa poitrine.
Le
visage d'Alex était juste au-dessus du sien. Son haleine sentait la
cannelle et le citron.
—
Vous
ne vous êtes jamais envoyée en l'air pour le simple plaisir ? Avec
quelqu'un dont vous vous moquez éperdument, mais qui vous fait
grimper aux rideaux ? On se saute dessus, parce qu'on ne peut pas
s'en empêcher, parce que c'est trop bon, trop fort. Et après on
fait bien ce qu'on veut, on n'est pas obligé d'en discuter. C'est le
sexe sans codes, sans regrets. Juste deux personnes dans le noir, qui
s'empoignent.
L'espace
d'une seconde, l'imagination de Zoë captura l'image de la scène
qu'il venait d'évoquer. Une vague de chaleur lui embrasa le ventre.
Elle sentait une veine battre sourdement à la base de son cou.
Le
regard d'Alex tomba sur le renflement visible sur sa gorge, remonta à
ses pupilles dilatées...
D'un
mouvement brusque, il s'écarta.
—
Vous
devriez essayer de temps en temps, ça ne fait pas de mal. D'ailleurs
on dirait bien que votre ex est dispo pour ça, non ? ajouta-t-il
d'un ton détaché.
Zoë
glissa une mèche blonde derrière son oreille et prit tout son temps
pour renouer la ceinture de son tablier.
—
Ce
n'est pas dans ce but que Chris est venu me voir, articula-t-elle
enfin. Il traverse une rupture difficile et il avait besoin d'en
parler avec quelqu'un.
—
Oui,
avec vous, comme par hasard.
Sentant
l'insulte approcher, elle lui jeta un regard méfiant :
—
Oui,
pourquoi pas ?
—
Vous
ne vous êtes pas regardée ? Si votre ex débarque pour étaler ses
problèmes sentimentaux devant une fille comme vous, chérie, ce
n'est sûrement pas pour bénéficier de vos fins conseils
psychologiques. C'est juste parce qu'il espère que vous allez le
consoler avec autre chose que des Kleenex !
L'extrait :
Il
s'interrompit. Zoë venait d'avoir un élan vers lui. D'instinct, il
la saisit par les poignets avant qu'elle puisse lui passer les bras
autour du cou. La télécommande tomba par terre.
-
Je voulais juste vous faire une bise pour vous remercier ! dit Zoë
en riant.
C'était
le plus beau cadeau qu'on lui ait jamais fait. Elle était trop
heureuse pour contenir son ravissement.
Sur
ses poignets, la poigne d'Alex ne faiblissait pas. Il avait le visage
fermé, tendu, comme s'il était en danger de mort imminente.
—
Juste
un bisou, chuchota-t-elle, espiègle.
Il
secoua la tête.
Fascinée,
Zoë vit ses pommettes et l'arête de son nez se colorer lentement.
Il déglutit et sa pomme d'Adam remonta dans sa gorge. Ses iris
étaient d'une limpidité extraordinaire, comme striés de lumière.
Il la contemplait comme s'il avait envie de la dévorer vive. Et au
lieu de s'effaroucher, elle se sentait tout excitée.
Les
mains toujours captives, elle se hissa sur la pointe des pieds pour
poser doucement ses lèvres sur les siennes, sans chercher à se
dégager. Elle comprenait qu'il livrait une sorte de bataille interne
et sentit à quelle seconde précise il la perdait.
Lentement,
il ramena ses mains dans le creux de son dos, la cambra contre lui.
Sa bouche se referma sur la sienne. Incapable de bouger, elle ne put
que lui répondre avec ses lèvres. Il la lâcha enfin pour prendre
son visage entre ses mains, résolu apparemment à goûter chaque
sensation, à la prolonger au maximum. La raison n'avait plus cours,
ni pour elle ni pour lui. Seul le désir avait force de loi.
Zoë
glissa les mains sous le tee-shirt d'Alex, les fit glisser dans son
dos, savoura le contact de sa peau nue sous ses paumes, la dureté
des muscles le long de la colonne vertébrale.
Il
poussa un petit grognement de plaisir, la poussa contre le plan de
travail et retroussa son tee-shirt. Sa respiration s'était
accélérée, mais ses mains restaient douces sur ses seins qu'il
caressait, pétrissait, sans cesser de l'embrasser. Sa langue
explorait sa bouche. Ses doigts glissèrent sous le coton du
soutien-gorge, frôlèrent un téton qui se durcit aussitôt.
Il
saisit la pointe engorgée entre le pouce et l'index, la pinça
doucement jusqu'à lui arracher un gémissement de plaisir...
Soudain
quelqu'un ouvrit la porte principale.
Tétanisée,
Zoé laissa Alex rabattre le tee-shirt sur son ventre et s'écarter
d'un bond. Il attrapa un carton sur l'îlot et alla le déposer près
de l'évier.
L'extrait :
Il
glissa une main entre ses cuisses, là où elle était moite,
ultrasensible. Incapable de se retenir, elle arqua les hanches. Du
pouce, il ouvrit la fente de son sexe, fit aller et venir ses doigts
sur sa chair humide. Au bord de l'orgasme, elle voyait des ombres et
des couleurs sous ses paupières closes, entendait sa voix lui
murmurer qu'elle devait lui faire confiance, le laisser prendre soin
d'elle.
La
main en coupe sur son pubis, il inséra un doigt dans sa féminité,
resta un instant juste à l'entrée, puis l'enfonça profondément en
lui imprimant un lent mouvement de rotation.
La
main tremblante de Zoë descendit sur le poignet d'Alex. Elle sentit
les tendons noueux et les os durs. Le silence retomba dans la petite
chambre, alors que tous deux se concentraient sur les mouvements
secrets au plus intime de sa chair. Une tension nouvelle grandit en
elle, se répandit en pulsations brûlantes.
—
Qu'est-ce
que tu fais ? demanda-t-elle dans un souffle.
Elle
entrevoyait son visage tendu au-dessus du sien. Il se pencha pour
chuchoter à soft oreille :
—
J'écris
mon nom. En toi.
La
pression affolante de son doigt augmentait sans cesse le flot de
sensations. La tête de Zoë retomba en arrière sur le bras d'Alex.
—
Ça
fait... plus de quatre lettres, réussit-elle à articuler.
—
Alexander.
Et maintenant... j'écris mon deuxième prénom.
—
Le...
quel ?
—
Devine.
—
Je
ne sais pas. Je t'en prie...
Sa
tête roulait de gauche à droite. Elle le sentit sourire dans son
cou.
—
Je
te le dirai, mais seulement si tu te retiens de jouir jusqu'à ce que
j'aie fini.