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samedi 1 février 2014

DEMONICA - Tome 3.5 : Immortalité Assumée- Larissa Ione





  Tu comprends bien que je suis un vampire, hein ? Et toi, une tueuse. Peu importe la relation que tu croyais avoir avec moi, elle est terminée. L'homme que tu affirmes aimer est mort, deux choix s'offrent donc à toi : me planter un pieu dans le cœur comme une bonne petite Gardienne, ou t'allier à moi pour qu'on s'échappe. Mais dans un cas comme dans l'autre, il n'y a plus de « nous





La Tueuse de Démons Andrea Cole a toujours chassé sans pitié les démons et les vampires. Mais quand un Gardien est capturé et transformé en Vampire par un monstre sadique, elle doit choisir entre la loyauté envers sa famille, les Gardiens, et l'homme qu'elle aime.
Kaden Quinn a consacré sa vie à la chasse aux vampires, alors quand il est lui-même transformé, son plus grand cauchemar prend vie. Et quand la femme qu'il aime est jetée dans un cachot avec lui - en tant que nourriture - il doit affronter ses nouveaux instincts, et choisir entre sa vie et la sienne.


Il s'agit d'une nouvelle extraite d'une anthologie Les amants des Ténèbres,
parue aux éditions Milady.
J'ai vraiment du mal avec le format nouvelle. Surtout que dans la cas des deux héros ils se connaissent déjà et sont déjà amants. Alors, oui c'est trop condensé pour que je puisse vraiment prendre plaisir à la lecture.
Je vous mets l'extrait où André se rend compte que son roméo est devenu un vampire et qu'elle doit en toute logique étant Aegis l'éliminer.
Bonne dégustation !


Le bon sens et l'instinct de survie la frappèrent de plein fouet. Kaden n'était pas le seul à être doté d'une intuition hors pair. De sa main libre, Andrea lui décocha un coup dans la mâchoire. Il ne cilla pas. Elle réitéra, mais cette fois, il pressa la paume contre son poing, l'arrêtant en plein élan, comme si elle avait cogné dans un mur de briques.
— Waouh ! haleta-t-elle. Tu es devenu super rapide.
— Oui, parce que, avant, j'étais un escargot...
La voix de Kaden, un râle sensuel, résonna dans les moindres parties de son corps.
Elle ricana.
— Devenir immortel n'a pas arrangé ton ego surdimensionné.
Un petit sourire malicieux lui retroussa les lèvres. Grands dieux ! Etaient-ils vraiment en train de badiner ? Malgré cette situation incroyablement tordue ? Semblant se rendre compte de l'incongruité du contexte, Kaden se ressaisit et la relâcha brusquement.
— Éloigne-toi.
Il la repoussa, lui faisant perdre l'équilibre. Andrea s'affala par terre. Kaden se précipita aussitôt à son côté, et la saisit par les épaules.
— Oh, merde ! Andy, je suis désolé.
Il l'aida à se relever sans retirer ses mains. Aucun des deux ne bougea. Tout, y compris l'air, sembla se figer vu la tension volatile qui régnait dans la cellule. Peu à peu, Andrea prit conscience que Kaden tremblait comme une feuille, et qu'il avait, une fois de plus, le regard rivé sur sa gorge.

Quelque chose la frôla. Le pieu. Il le fit glisser vers elle alors qu'il baissait la tête vers son cou. Le cœur d'Andréa se mit à cogner contre sa poitrine et son estomac se noua, mais elle resta immobile, concentrant toute son énergie dans sa respiration, la seule chose qu'elle semblait encore maîtriser.
— Empêche-moi, haleta-t-il alors même que ses lèvres effleuraient la peau sensible d'Andréa.
Il la força à refermer les doigts autour du pieu. Le contact des crocs contre sa peau, minuscules picotements érotiques, lui procura un plaisir mêlé de douleur.
Son besoin viril émanait de lui, et le corps perfide d'Andréa y répondit aussitôt. Une vague torride la submergea, et un liquide brûlant coula entre ses cuisses. Il n'en avait jamais fallu beaucoup à Kaden pour éveiller son désir. D'ordinaire, un simple regard passionné suffisait. Or cette fois, c'était différent. On aurait dit qu'elle était une flamme, et lui, du combustible, et elle ne pouvait rien faire si ce n'était se laisser consumer.
« Voilà comment ils vous leurrent. Les vampires sont des créatures lubriques, ils transpirent le sexe, et leur charme magnétique est irrésistible pour les humains. Ce sont des araignées qui tissent des toiles sensuelles pour capturer les mouches imprudentes. »
Les paroles familières des dirigeants aegis résonnèrent dans sa tête, et même si elle savait qu'elle devait se battre, elle n'en avait pas la force.
— Je t'en prie, murmura-t-il d'une voix désespérée. (Il lui souleva la main et plaça la pointe du pieu contre son cœur.) Je n'arrive pas à... me maîtriser. Je ne veux pas te faire de mal.
Sa bouche se trouvait sur la carotide d'Andréa.
Secouée de spasmes, elle étouffa un sanglot. Ce qu'il lui demandait de faire... Oh, Seigneur !
Un violent frisson parcourut Kaden.
— Andréa... merde !
Il lui transperça la peau. Elle en fit de même. Ils haletèrent. Kaden, comme Andréa, s'était limité à la surface, mais de toute évidence, tous deux étaient capables de tuer.
Ils restèrent immobiles, figés dans une version perverse du chat et de la souris. Il avait besoin de se nourrir. Elle devait le supprimer. Mais la volonté leur faisait défaut.
Il lui serra la main, accentuant la pression sur le pieu, l'enfonçant davantage dans sa chair. Elle résista, la main tremblante, s'efforçant de le retenir, de l'empêcher d'aller jusqu'au bout. Elle n'était pas prête. Elle refusait de perdre la seule personne qui lui avait apporté plus que la soif de vengeance.
Avant Kaden, elle n'était qu'une machine. Elle réalisait les actions nécessaires à sa survie : manger, dormir, boire. La joie était un sentiment inconnu, mis à part celle qu'elle éprouvait quand elle dézinguait démons, vampires et garous. Kaden lui avait sauvé la vie. A maintes reprises.
— Non !
D'un geste fluide, elle propulsa le pieu à l'autre bout de la pièce et lui attrapa la tête, l'attirant contre elle avec fermeté.
Les dents de Kaden lui transpercèrent la gorge, et une vive douleur l'envahit avant de se muer en plaisir pur. Il gémit, pressé contre Andréa, et soudain, elle n'exista plus pour lui.