—
Il
faut que j'y aille, dit-elle à la poitrine de Charles. J'ai besoin
de...
Sa
bouche se posa sur la sienne, brûlante et affamée, la réchauffant
comme son corps avait réchauffé le sien.
—
Moi,
dit Charles, d'une voix grave et rocailleuse comme si elle avait
surgi du centre de la terre, avec ses yeux d'un doré
étincelant. Tu as besoin de moi.
On dit que les
opposés s'attirent. Dans le cas des loups-garous Anna Latham et
Charles Cornick, ils s'accouplent. Charles, le fils et bras-droit du
chef des loups-garous du continent nord-américain, est un alpha
dominant alors qu'Anna est une omega qui a le rare talent de calmer
ceux de sa race.
Maintenant que les loups-garous ont révélé leur existence aux humains, ils ne
Maintenant que les loups-garous ont révélé leur existence aux humains, ils ne
peuvent plus se permettre toute
mauvaise publicité. Les infractions qui aurait être ignorées par
le passé sont maintenant punies et le stress de devoir faire le sale
boulot pour son père commencent à se faire sentir chez
Charles.
Quoiqu'il en soit, Charles et Anna sont envoyés à Boston lorsque le FBI demande l'aide de la meute sur une affaire de tueur en série. Ils s'aperçoivent rapidement que les deux dernières victimes étaient non seulement des loups-garous mais que c'est en fait le cas de toutes les victimes. Quelqu'un s'en prend à leur espèce. Et cette enquête a mis Anna et Charles directement dans le collimateur du tueur.
Quoiqu'il en soit, Charles et Anna sont envoyés à Boston lorsque le FBI demande l'aide de la meute sur une affaire de tueur en série. Ils s'aperçoivent rapidement que les deux dernières victimes étaient non seulement des loups-garous mais que c'est en fait le cas de toutes les victimes. Quelqu'un s'en prend à leur espèce. Et cette enquête a mis Anna et Charles directement dans le collimateur du tueur.
Charles et Anna
sont maintenant un couple établi. Peut-être un peu trop pour que je
puisse accrocher à cet opus. J'ai trouvé que ce livre avait de
vrais longueurs par moments et je dois le dire – même si j'aime
beaucoup les deux personnages principaux – que je me suis ennuyée
sur certains passages.
J'espère que le
prochain tome comportera un peu plus d'enjeux.
Charles
était âgé. Il avait vu et vécu tant de choses... à côté de
lui, elle n'était qu'une enfant. Son loup l'avait choisie sans
consulter Charles, après tout. Peut-être aurait-il préféré
quelqu'un qui en savait plus. Une personne belle et intelligente
qui...
—Anna
? dit Charles. Que se passe-t-il ? Est-ce que tu pleures ?
Il
se plaça devant elle et s'arrêta, la forçant à s'immobiliser,
elle aussi.
Elle
ouvrit la bouche et il toucha ses joues humides.
—Anna,
dit-il immobile. Appelle ta louve.
—Tu
devrais être avec quelqu'un de plus fort, lui dit-elle, malheureuse.
Quelqu'un qui pourrait t'aider quand tu en as besoin, au lieu d'être
renvoyée à la maison parce que je n'arrive pas à supporter ce que
tu dois faire. Si je n'étais pas un Oméga, si j'étais dominante
comme Sage, j'aurais pu t'aider.
—
Personne
n'est plus fort, lui dit Charles. C'est la souillure de la magie
noire. Appelle ta louve.
—Tu n'as
plus envie de moi, chuchota-t-elle.
Et
une fois qu'elle les eut prononcés, elle sut que ces mots étaient
vrais. Il dirait les choses que, selon lui, elle souhaitait entendre,
parce qu'il était un homme bon. Mais il s'agirait de mensonges. La
vérité se trouvait dans la façon dont il fermait le lien entre eux
pour qu'elle n'entende rien qui la blesserait. C'était un loup
dominant et les loups dominants ressentaient le besoin irrépressible
de protéger les plus faibles qu'eux. Et il la voyait tellement plus
faible.
—Je
t'aime, lui dit-il. À présent, appelle ta louve.
Elle
ignora son ordre ; il savait qu'il ne fallait pas lui donner d'ordre.
Il disait qu'il l'aimait ; cela ressemblait à la vérité. Mais il
était vieux et intelligent et Anna savait que, quand on le poussait
dans ses retranchements, il pouvait mentir et faire croire tout le
monde à ses mensonges. Elle le savait parce qu'il était en train de
lui mentir et que cela ressemblait à la vérité.
—Je
suis désolée, lui dit-elle. Je vais m'en aller...
Et
brusquement, elle se retrouva le dos contre un arbre et le visage de
Charles à un cheveu du sien. Son corps brûlant était pressé
contre elle des genoux à la poitrine... il avait dû se pencher pour
ce faire. Il était bien plus grand qu'elle, même si elle n'était
pas petite.
Anna
frissonna quand la chaleur de son corps commença à pénétrer le
froid qui l'avait avalée. Charles attendit comme un chasseur,
attendit qu'elle remue et veilla à ce qu'elle soit véritablement
piégée. Il attendit pendant qu'elle reprenait son souffle. Il
attendit jusqu'à ce qu'elle le regarde dans les yeux.
Puis
il grogna.
—Tu ne
vas pas me laisser.
C'était
un ordre, et elle n'était pas obligée de suivre les ordres de
quiconque. C'était en partie sa nature d'Oméga plutôt que de
loup-garou normal... qui n'aurait jamais pu être une compagne digne
de ce nom.
—Il
te faut quelqu'un de plus fort, répéta Anna. Comme cela, tu
n'aurais pas à te cacher quand tu es blessé. Tu pourrais
faire confiance à ta compagne pour se protéger et t'aider, bon
sang, au lieu de devoir me protéger de ce que tu me caches.
Elle
détestait pleurer. Les larmes étaient une faiblesse que l'on
pouvait exploiter et qui ne résolvait jamais rien. Les sanglots se
concentrèrent dans sa poitrine comme une vague et il fallait qu'elle
s'écarte de lui avant de craquer.
Au
lieu de lutter contre sa poigne, elle tenta d'en glisser.
—
Il
faut que j'y aille, dit-elle à la poitrine de Charles. J'ai besoin
de...
Sa
bouche se posa sur la sienne, brûlante et affamée, la réchauffant
comme son corps avait réchauffé le sien.
—
Moi,
dit Charles, d'une voix grave et rocailleuse comme si elle avait
surgi du centre de la terre, avec ses yeux d'un doré
étincelant. Tu as besoin de moi.
Il
l'embrassa de nouveau, parcourant des mains sa mâchoire jusqu'à son
cou et ses épaules. Il pressa ses hanches contre elle et relâcha sa
bouche tandis qu'il faisait glisser son corps jusqu'à ce que son
sexe, dur et gonflé, appuie sur celui d'Anna. Elle sursauta
involontairement et il rit de la même façon qu'il avait parlé.
Elle grogna contre lui, de louve à loup.
—Voilà,
voilà, dit-il. Est-ce que tu vas me laisser faire tout seul ?
Il
parlait trop alors qu'il aurait dû ressentir. Elle remonta une jambe
jusqu'à ce que l'angle de leurs hanches soit meilleur, escaladant le
corps de Charles jusqu'à pouvoir lui mordre la clavicule. Il inspira
profondément sous le coup de la douleur et elle le lâcha. À
présent, il portait son attention sur elle plutôt que sur la
formation de mots, aussi pouvait-elle se montrer plus douce. Elle
lécha la blessure qu'elle avait faite, la sentant guérir sous sa
langue tandis qu'elle nettoyait le sang riche en fer de sa peau. Elle
se tendit vers le haut et, cette fois-ci, saisit doucement le tendon
de son cou, et le halètement qu'il laissa échapper n'avait rien à
voir avec la douleur.
Elle
ondula des hanches, frottant la couture de son jean contre lui tandis
qu'elle inspirait l'odeur entêtante de son compagnon quand il était
excité. Elle voulait mieux le sentir, aussi se laissa-t-elle glisser
par terre et posa-t-elle sa bouche ouverte contre son érection,
laissant son souffle chaud le caresser au travers du pantalon. Cela
faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas touchés.
L'odeur
de Charles se fit plus forte : le musc et la forêt, le sel et
l'amertume, avec un soupçon de douceur délicieuse et inexprimable.
—Anna,
dit-il un peu désespéré. Isaac, Malcolm et sans doute ce satané
fae peuvent nous entendre.
Elle
ouvrit la bouche et mordit ; pas fort, juste assez pour le faire
taire et lui faire savoir que la repousser n'était pas une option.
Charles
émit un bruit qui aurait pu être un rire, mais elle n'entendit que
sa capitulation, puis il la laissa le renverser sur le dos sur le sol
humide de l'île et baisser la fermeture Eclair de son jean pour
l'atteindre. Quand elle eut refermé les mains sur sa peau nue, le
besoin éperdu diminua, en partie assouvi par la preuve évidente
qu'il la désirait autant qu'elle le désirait.
Sa
peau était si douce, pour gainer une chose si dure. Elle le lécha
délicatement, appréciant son goût désormais relevé par le sel de
l'océan. Elle l'aimait dans chacun de ses goûts, aimait les bruits
qu'il faisait quand elle lui procurait du plaisir, aimait entendre sa
respiration s'arrêter et voir ses mouvements brusques, lui qui était
toujours gracieux.
Elle
l'avala, le revendiquant, homme et loup, de la façon la plus
basique.
—Je
suis à toi, dit-il, un doigt sous son menton, l'interrompant. Et tu
(il posa les mains sous les épaules d'Anna et la tira jusqu'à ce
qu'elle soit entièrement sur lui) es à moi.
Son
jean les gênait, alors il la fit rouler sur le flanc et lui ôta ses
chaussures, son pantalon et ses sous-vêtements en trois mouvements
rapides. Il l'attira de nouveau sur lui, de ses mains plus
insistantes que douces, et se glissa en elle.
Elle
ferma les yeux et assimila la sensation de la lente brûlure, de la
pression glissante, de la friction tiède qui signifiait qu'il était
à elle. Puis il lui empoigna les hanches et se fit exigeant, aussi
remua-t-elle - et cessa-t-elle complètement de réfléchir.
Alanguie
et bien aimée, Anna se mit à haleter au-dessus de Charles. Quand
les dernières étincelles disparurent, elle se remit à penser au
lieu de simplement ressentir.
—
Est-ce
que..., chuchota-t-elle, sentant qu'elle se mettait à rougir des
pieds à la tête. Est-ce que nous venons vraiment de faire l'amour
pendant que tout le monde nous écoutait ? En plein air ? Alors qu'un
criminel que nous ne pouvons ni voir ni entendre est peut-être en
train de nous regarder ?
Elle
avait quasiment glapi ce dernier mot.
Sous
elle, Charles se mit à rire, son ventre la faisant rebondir. Il se
sentait déterminé et détendu, comme un chat dormant au soleil.
—J'essayais
seulement de te faire appeler ta louve pour qu'elle repousse la magie
noire qui te faisait douter de toi-même. (Il s'arrêta et son
expression détendue disparut.) Qui t'a fait douter de moi. (Il lui
frotta le dos.) Je t'ai fait douter de moi.
Anna
posa la tête dans le creux de l'épaule de Charles et ferma les
yeux, mais se cacher n'aida pas les choses. Au bout d'une minute,
elle se mit à rire sans pouvoir s'en empêcher.
—
Impossible
d'y échapper, pas vrai ? Nous ferions mieux d'affronter la
situation.
Anna
s'assit et leva la tête pour humer l'air. Elle ne sentit que la
verdure qui poussait, Charles, le sexe et l'air marin.
—
La
malfaisance a disparu, lui dit-elle.
Il
fronça les sourcils et ferma les yeux, inspirant profondément.
—
D'ici,
dit-il. Pas de toute l'île. C'est intéressant. (Puis il la regarda
et sourit.) Je pense que nous devrions nous rajuster. Ils nous
attendent.
Anna
se leva et il lui tendit son tee-shirt. Elle le nettoya de son mieux,
le lui rendit, puis enfila ses vêtements. Il fut plus rapide, étant
donné qu'il n'avait qu'à remonter la fermeture Eclair de son jean.
Elle ôtait la terre de l'une de ses chaussettes quand il prit le
tee-shirt et le pressa contre un arbre.
Elle
l'observa tandis qu'elle mettait une chaussure et époussetait
l'autre.
Charles
murmura à l'arbre dans ce qui était, elle en était presque sûre,
sa langue maternelle qu'il utilisait rarement. Lui et Bran étaient
les derniers à la parler de la façon dont le peuple de sa mère le
faisait, une variante de la langue des Têtes-Plates. Cela le rendait
triste de l'utiliser, lui avait-il dit autrefois, et lui et son père
communiquaient plutôt bien en anglais, en gaélique et en de
nombreuses autres langues.
Habillée
et chaussée, elle passa les doigts dans ses cheveux pour en déloger
les feuilles, l'herbe, la boue et les bestioles qui avaient pu venir
s'y reposer. Charles se mit sur un genou et pressa le tee-shirt
contre le sol... qui l'engloutit.
Il
murmura une phrase supplémentaire et se remit debout. Il la vit qui
l'observait et sourit, son visage plus ouvert qu'elle ne l'avait vu
depuis longtemps.
—Je
n'allais pas le remettre, expliqua-t-il. Et laisser quelque chose
comme cela traîner dans le coin quand on voyage avec une sorcière
est tout simplement idiot. Le pommier finira par l'absorber et le
protégera jusqu'à ce que ce soit fait.
—Vous
avez enfin fini ? lança Isaac.
Charles
inclina la tête et rétorqua :
—Je
suppose que c'est pour ça qu'on t'appelle « cinq minutes,
douche comprise ».
Anna
écarquilla les yeux et resta bouche bée.
—Je
n'arrive pas à croire que tu viens de dire ça. (Elle s'arrêta et y
repensa.) Je vais raconter à Samuel que tu as dit ça. Charles
sourit, l'embrassa tendrement et répondit :
—
Samuel
ne te croira pas.
Puis
il la prit par la main et commença à marcher à la suite des
autres.