— N’ayez
pas peur de moi,
chuchota-t-il.
— Je
n’ai pas peur.
— Vous
en êtes sûre ?
Caldwell,
état de New-York, a longtemps été le champ de bataille de la
guerre entre les vampires et leurs ennemis, la société des Lessers.
C'est aussi là que Rehvenge a établi son territoire en tant que
baron de la drogue et propriétaire de nightclubs pour les riches et
les gens armés. Sa réputation est exactement la raison pour
laquelle on le contact pour tuer Wrath, le roi aveugle et le leader
de la confrérie. Rehvenge a pourtant toujours gardé ses distances,
même si sa sœur est mariée à un frère. Parce qu'il est un
Sympath, son identité est un secret bien gardé -sa révélation
résulterait en son bannissement immédiat vers les colonies pour
sociopathie. Alors que des manigances se trament à l'intérieur et à
l'extérieur de la confrérie, Rehvenge se tourne vers la seule
lumière dans sa sombre vie : Elhena, une vampire vierge de toute
corruption pour qui son cœur bat.
— Je
veux que tu me tendes proprement ta dîme, siffla-t-elle. Et je veux
connaître le nom de cette femelle. J’ai déjà senti que tu
t’intéressais à elle – quand tu es loin de moi.
Rehv
évoqua fermement sa plage aux Bahamas, et renforça l’écran dans
son lobe frontal. Tout en sachant qu’elle bluffait.
— Je
ne m’inclinerai pas devant toi, ni devant personne. Si tu veux ce
sac, tu vas devoir toucher tes orteils. Et pour le reste, tu as tort.
Je ne m’intéresse à personne.
Elle
le gifla encore, et il en ressentit le choc tout le long de sa
colonne vertébrale jusqu’à son sexe qui en pulsa d’excitation.
— Tu
t’inclines déjà devant moi chaque fois que tu reviens ici avec
ton pathétique paiement et ta faim sexuelle. Tu as besoin de moi. Tu
as besoin de tout ça.
Il
approcha son visage du sien.
— Tu
te flattes, princesse. Tu n’es qu’une corvée. Et non un plaisir.
Je viens ici sous contrainte.
— C’est
faux. Me haïr est la seule chose importante de ta vie.
Elle
prit son sexe dans la main et serra dessus ses doigts de sorcière.
Tendrement. Il fut outragé de son contact… et pourtant, son gland
se mit à vibrer de passion. Une attirance malsaine mêlée à un tel
dégoût. Il la voulait sans la désirer. Son côté sympathe était
en guerre ouverte avec son sang vampire – une lutte de volontés.
Qui était d’un érotisme fou.
La
princesse se pencha vers lui, en caressant du doigt le barbillon à
la base de son sexe.
— Cette
femelle à laquelle tu penses ne peut se comparer à ce que nous
partageons.
Rehv
cercla à deux mains la gorge de son maître-chanteur et serra les
doigts jusqu’à ce qu’elle s’étouffe.
— Je
pourrais te casser le cou.
— Mais
tu ne le feras pas. (Elle posa ses lèvres rouges et brûlantes sur
la veine de Rehv, et le poivre de son maquillage le transperça.)
Parce que si je meurs, nous ne pouvons plus faire ça.
— Il
y a toujours la nécrophilie. Je n’ai encore jamais tenté ça,
mais pour toi, je pourrais m’y intéresser. (Il l’agrippa par les
cheveux et tira fort.) Bon, on y va ? Je n’ai pas que ça à
faire.
— Après
que tu aies ramassé...
— Je
ne le ferai pas. Jamais.
De
sa main libre, il déchira le devant de la robe rouge, exposant la
fine résille du costume qu’elle portait en-dessous, comme
toujours. Il la fit se retourner, et lui força la tête vers le sol,
tirant sur le satin sur ses reins jusqu’à ce qu’elle commence à
haleter. Sa résille était imbibée de venin de scorpion, et quand
Rehv était obligé de l’arracher pour la prendre, cette saloperie
se répandait en lui. Avec un peu de bol, il pourrait peut-être la
baiser sans lui enlever sa robe...
Mais
elle lui échappa en se dématérialisant, et reprit forme devant la
fenêtre. Où Trez devait la voir. Puis d’un geste vif, elle fit
tomber sa robe et resta couverte uniquement de sa résille. Elle
avait le corps d’un serpent, mince et sinueux, bien trop fin. Et sa
peau qui apparaissait sous les mailles donnait l’impression d’être
couverte d’écailles à la lumière de la lune.
Entre
ses pieds, se trouvait le sac de rubis.
— Tu
vas devoir m’honorer, dit-elle en plaçant les mains entre ses
jambes pour souligner son propos. Avec ta bouche.
Rehv
avança et tomba à genoux. Puis releva les yeux vers elle.
— Mais
c’est toi qui ramasseras le sac, dit-il.
Elle
lui souffla un baiser du bout des affreux doigts déformés, et se
dématérialisa, comme un souffle qui aurait été aspiré à
l’extérieur de la cabane dans la nuit froide.
Les
genoux de Rehv cédèrent et il s’écroula, en un tas de chair et
d’os sur le plancher de bois brut. Et il ressentait tout ce qui se
passait en lui : Les muscles douloureux de ses cuisses, la
brûlure de son sexe rudement usé, le malaise que provoquait le
venin de scorpion.
La
nausée le frappa soudain, son estomac se convulsa, et il se courba
sur la côté. Il sentit les spasmes remonter dans sa gorge, mais
rien ne sortit.
La
prochaine fois, il ferait mieux de manger avant ce genre de
rendez-vous.
Trez
entra si doucement que Rehvenge ne réalisa la présence de son ami
qu’en voyant la pointe de ses bottes apparaître devant ses yeux.
La
voix du Moor était
gentille et calme :
— Allez,
viens. On s’en va.
Rehv
attendit que sa nausée passe avant de se relever.
— Veux…
d’abord… m’habiller.
Le
venin était déjà en train de matraquer son système nerveux
central. Et il sentait ses connexions neuronales – aussi bien les
autoroutes que les sentiers piétonniers – clamser les unes après
les autres. Il lui serait très difficile de récupérer son
vêtement. Mais il ne pouvait prendre le risque d’emporter avec lui
de l’anti-venin. Si la princesse le trouvait, les conséquences
seraient plus que pénibles. On ne tendait pas à un ennemi une arme
chargée. Rehvenge ne pouvait se permettre d’exposer la moindre
faiblesse.
Trez
perdit manifestement patience parce qu’il avança pour récupérer
le manteau tombé à terre.
— Mets
juste ça, et on va aller te soigner.
— Veux…
m’habiller.
Merde,
même une pute avait sa fierté.
Trez
poussa une litanie d’obscénités et s’accroupit à côté de
lui.
— Bordel
de merde, Rehv...
— Non...
Un
sifflement rauque lui coupa la parole et il retomba comme une masse,
à plat sur le sol. Où il put étudier de très près les différents
nœuds des planches de pin.
Merde,
il était en sacré mauvais état ce soir. C’était de pire en
pire.
— Désolé,
Rehv, mais y’en a ras le bol.
Ignorant
ses pathétiques essais pour se défendre, Trez l’enveloppa dans
son long manteau, puis le souleva comme un tapis roulé.
— Ça
ne peut pas continuer, dit le Moor en
repartant d’un pas rapide vers la Bentley.
— Bien
sûr que si.
Il
y était bien obligé si Xhex et lui voulaient avoir une chance de
vivre dans le monde libre.
Elle
se redressa un peu surprise. Ces épices sombres étaient bien… ?
Lorsqu’elle les huma profondément, il leva les yeux sur elle.
Il
comprit sa stupéfaction et la conclusion à laquelle elle était
arrivée.
— Ouais,
j’avais remarqué aussi, dit-il la voix rauque.
Mais
c’était bien trop rapide pour que – Il était impossible qu’il
se soit déjà dédié…
— Pour
certains mâles, ça va très vite, dit-il. De toute évidence.
Elle
réalisa soudain qu’il lisait son esprit, mais ne s’en offusqua
pas. Après ce qu’il venait de faire, la notion d’intimité entre
eux avait un peu basculé.
— Je
ne m’attendais pas à ça, dit-elle.
— Moi
non plus.
Il
retira ses doigts et les lécha ostensiblement. Ce qui bien entendu,
éveilla de nouvelles sensations dans le corps d’Ehlena.
Elle
garda les yeux fixés sur lui lorsqu’il s’installa sur les
oreillers qu’elle avait rejetés alentour.
— Si
tu ne sais pas quoi dire, bienvenue au club.
— Pourquoi
aurions-nous besoin de parler, murmura-t-elle. C’est arrivé, et
voilà.
— Ouais.
Rehvenge
roula sur le dos, et ils restèrent un moment silencieux dans le
noir. Ils n’étaient séparés que par une quinzaine de
centimètres, mais le mâle manquait autant à Ehlena que s’il
avait quitté le pays
Se
tournant sur le côté, elle posa la tête sur son bras et le
regarda. Il fixait le plafond.
— J’aimerais
pouvoir te donner quelque chose, dit-elle
Elle
préférait garder pour plus tard les implications de cette fragrance
de mâle dédié qu’il avait répandue sur elle. Trop parler
risquait de détruire ce qu’ils venaient de partager, et elle
tenait à le savourer davantage.
Il
lui jeta un coup d’œil.
— Tu
plaisantes ? Tu veux que je te rappelle ce qui vient de se
passer ?
— Je
veux te donner quelque chose de plus. (Elle grimaça.) Je ne dis pas
qu’il a manqué… je voulais jute… Zut.
Avec
un sourire, il lui caressa la joue.
— Tu
es gentille, mais ne sois pas gênée. Et ne sous-estime pas à quel
point ça m’a plu.
— Il
faut que tu le saches : Je n’ai jamais rien ressenti de tel.
Avec personne. C’était incroyable. Merveilleux. Et plus encore.
Il
se tourna et prit la même position, sur le côté en face d’elle.
— Tu
vois ? C’est bien pour ça que j’ai adoré aussi.
Elle
lui prit la main et l’embrassa, mais fronça ensuite les sourcils.
— Tu
commences à avoir froid. Ça se sent.
Elle
se rassit, et tira les couvertures pour le recouvrir, l’enveloppant
bien, puis se serra contre lui, comme épaisseur de plus.
Ils
restèrent longtemps ainsi. Un siècle à ce qu’il leur sembla.
— Rehvenge ?
— Oui.
— Prends
ma veine.
En
regardant la femelle qu’il aimait, Rehvenge vit apparaître sur son
visage pâle et tendu ce qu’il attendait : De la révulsion.
— Tu
veux entrer ? dit-il pour en finir.
Ehlena
regarda Xhex.
— Vous
faites partie de la sécurité, non ? (Xhex fronça les
sourcils, mais acquiesça.) Alors, venez avec moi. Je ne veux pas
rester seule avec lui.
Si
Rehvenge reçut ces mots comme un coup de couteau en plein cœur, il
n’en montra rien. Lorsque Xhex entra, Ehlena la suivit.
Dès
que la porte se referma, la musique extérieure fut étouffée. Le
silence devint aussi bruyant qu’un hurlement.
Ehlena
regarda son bureau où il avait délibérément laissé 25 000
dollars en cash et une brique de cocaïne enveloppée de la
cellophane.
— Tu
m’avais parlé d’affaires, dit-elle froidement. C’est moi qui
ai assumé qu’elles étaient légitimes.
Il
ne pouvait que la regarder – parce qu’il avait perdu sa voix. Il
ne lui restait plus qu’un souffle rauque et difficile qui ne lui
permettait pas de proférer un son. Alors qu’elle se tenait en face
de lui, toute contrainte et furieuse, il ne pouvait que la regarder –
pour l’apprendre par cœur, depuis les cheveux blonds roux qu’elle
avait attachés en arrière jusqu’aux yeux couleur caramel. Il
étudia le simple manteau de lainage qu’elle portait, et les mains
qu’elle tenait enfoncées dans ses poches – comme pour ne rien
toucher autour d’elle.
Il
regrettait d’avoir à se souvenir d’elle ainsi, mais quand même,
c’était la dernière fois qu’il la voyait, aussi il lui fallait
bien étudier le moindre détail.
Les
yeux d’Ehlena quittèrent la drogue et l’argent pour revenir sur
lui.
— Alors
c’est vrai ? Tout ce que m’a raconté ton ex-copine est
vrai ?
— Elle
est ma demi-sœur. Et oui. Tout est vrai.
La
femelle qu’il aimait recula d’un pas – comme pour mettre plus
de distance entre elle et lui. Lorsqu’elle sortit une main de sa
poche pour la porter à sa gorge, il savait exactement les images
qu’elle évoquait : Lui à sa veine. Tous les deux nus dans
son lit, dans son appartement, couchant ensemble. Elle revoyait tout
ce qu’il lui avait fait et dit – et réalisait qu’elle n’avait
jamais eu affaire à un vampire, mais à un sympathe.
— Pourquoi
m’avoir amenée ici ? dit-elle. Tu aurais pu me le dire par
téléphone – Non. Aucune importance. Je veux rentrer chez moi. Et
ne plus jamais entendre parler de toi.
Il
s’inclina légèrement et réussit à dire :
— Comme
tu voudras.
Elle
se retourna et approcha de la porte.
— Quelqu’un
pourrait-il m’ouvrir cette saloperie ?
— Pourquoi… ?
Elle
ne put s’empêcher de sourire.
— Tu
poses beaucoup de question, tu sais ça ?
— Pourquoi
es-tu revenue ?
Au
bout d’un moment, elle répondit tranquillement :
— J’ai
suivi mon cœur.
Bien
entendu, il n’aima pas la réponse. Tout au contraire, il grimaça,
comme s’il en souffrait.
— Je
ne… mérite pas…
Affolée,
Ehlena remarqua que du sang s’écoulait de ses yeux.
— Rehvenge,
ne bouge plus.
Cherchant
à dissimuler sa panique, elle fouilla dans les différents produits
de son sac à dos, réfléchissant pour comprendre quelle blessure
pouvait occasionner une telle réaction. Seigneur, qu’avait-il ?
Mais
Rehvenge lui saisit les mains.
— Ce
ne sont que des larmes.
Elle
regarda ce qui roulait sur ses joues. Et qui ressemblait à du sang
— Tu
es sûr ? (Quand il hocha la tête, elle sortit un Kleenex et
lui tamponna les paupières avec soin.) Ne pleure pas. Je t’en
supplie… Ne pleure pas.
— Tu
n’aurais… jamais dû… venir pour moi. Tu aurais… dû… me
laisser.
— Je
te l’ai déjà dit, chuchota-t-elle. Tout le monde mérite d’être
sauvé. C’est ma façon de voir le monde. (Elle croisa le
magnifique regard des yeux iridescents – encore plus magiques sous
leur voile de larmes couleur de sang.) C’est ma façon de te voir,
toi.
Il
ferma les yeux, comme s’il ne supportait pas sa compassion.
— Tu
as essayé de me protéger, pas vrai ? continua-t-elle. C’est
pour ça que tu as monté ce scénario au ZeroSum. (Quand il hocha la
tête, elle haussa les épaules.) Alors pourquoi ne peux-tu
comprendre que je veuille te sauver ? Tu as fais la même chose
pour moi.
— C’est
différent… je suis un… sympathe.
— Pas
complètement. (Elle repensa à sa fragrance de mâle dédié.) Tu as
en toi du sang vampire, non ?
Rehvenge
acquiesça, mais à contrecœur.
— Pas
assez pour te mériter, dit-il faiblement.
Une
lourde tristesse enfla dans le cœur du mâle, comme un nuage épais
qui les enveloppa tous les deux. Aussi elle chercha désespérément
les mots qui pourraient lui faire comprendre ce qu’elle éprouvait.
Elle posa à nouveau les mains sur son visage – et trouva sa peau
trop froide. C’était inquiétant. Merde… elle n’allait quand
même pas le perdre, là, dans ses bras ? Á chaque kilomètre
qui les rapprochait de la sécurité, le corps de Rehvenge perdait de
sa vitalité : Sa respiration s’étouffait, son pouls
ralentissait.
— Pourrais-tu
faire quelque chose pour moi ? demanda-t-elle.
— Oui…
bien sûr, dit-il d’une voix rauque, même si ses prunelles
devenaient vitreuses et qu’il avait du mal à garder les yeux
ouverts.
D’ailleurs,
il fut secoué de frissons et se remit boule. Si serrée qu’elle
vit les indentations de sa colonne vertébrale, chaque os visible
sous la peau, même à travers la couverture.
— Rehvenge ?
Ne t’endors pas. (Il obéit et leva sur elle un regard douloureux.)
Rehvenge, prends ma veine.
Cette
fois, ses yeux s’écarquillèrent – comme si ce qu’il venait
d’entendre était aussi surprenant que : « Si
on allait à Disneyland ? »
Ou encore « Pourquoi
ne pas s’arrêter au Mac-drive pour un casse-croûte à
emporter ? »
Comme si c’était vraiment la dernière chose au monde qu’il
aurait pensé lui entendre dire.
Il
ouvrit la bouche, mais elle l’interrompit avant même qu’il ait
le temps de protester :
— Si
tu me demandes encore "pourquoi", je vais vraiment
m’énerver.
Il
eut un bref sourire, à peine esquissé au coin de la bouche, et qui
s’effaça vite. Ses canines s’étaient allongées, leurs pointes
dépassant de sa lèvre, mais il secoua la tête :
— Je
ne suis pas comme toi, dit-il en posant la main sur le tatouage rouge
sur sa poitrine. Je ne mérite pas… ton sang.
Elle
enleva à moitié sa parka et releva la manche de son col-roulé en
laine.
— Tu
es gentil, mais c’est à moi d’en juger. Et à moi seule.
Lorsqu’elle
lui présenta son poignet devant la bouche, il se lécha les lèvres,
pris d’une envie si intense qu’un peu de couleur lui remonta aux
joues. Et pourtant, il hésitait encore.
— Tu
es… sûre ?
Étrangement,
elle les revit tous les deux, bien des semaines plus tôt, à la
clinique de Havers, à se tourner autour, hésitant, tentés mais
timorés, refusant finalement de céder à leurs désirs. Elle
sourit.
— Absolument,
dit-elle.
Elle
rapprocha son poignet, sachant qu’il ne pourrait lui résister.
Bien entendu, il essaya… et perdit. Son corps prit le contrôle. La
morsure de Rehvenge fut franche et profonde, et il aspira longuement,
avec un gémissement étouffé tandis que ses yeux se révulsaient de
plaisir.
Ehlena
lui caressa les cheveux qui avaient repoussé et dissimulaient
presque sa crête iroquoise. Tout en savourant tranquillement qu’il
prenne sa veine.
Ça
allait le sauver.
Elle
allait le sauver.
Pas
avec son sang, mais avec son cœur. Elle allait le sauver.
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