Le
caractère violent d'Hardin continue de lui jouer des tours : il
échappe de peu à l'expulsion de l'université et Tessa est sauvée
par Zed d'une terrible vengeance des potes d'Hardin. Pour calmer un
peu ce jeu malsain et continuer à exercer le métier qu'elle aime,
Tessa décide de partir à Seattle où Hardin la rejoint dès qu'il
peut. Leurs sentiments se renforcent et toutes leurs colères
s'apaisent quand leurs corps s'unissent. Malgré les prédictions de
sa mère, Tessa est convaincue qu'Hardin et elle peuvent réussir là
où leurs parents ont échoué. Jalousie et possessivité chez
Hardin, désir d'indépendance et d'autonomie chez Tessa, mais un
besoin mutuel et passionné d'être ensemble, la saison 3 fera
découvrir de nouveaux personnages (père de Tessa), fera changer de
décor : Seattle, Angleterre... bref tiendra ses lecteurs en haleine,
comme Anna Todd le fait si bien depuis le début.
Lecture
finie
Honnêtement,
je ne sais pas comment Anna Todd va faire tenir sa saga sur 5 tomes.
Hardin parle de « cycle infernal» en parlant de la sa relation
avec Tess. Il en va de même pour le roman. Il y a vraiment un côté
(trop) répétitif.
Pourtant,
il
faut reconnaître un vrai talent d'écriture à l'auteure parce que
chacun des trois livres que j'ai lu se lit quasiment d'une seule
traite. Elle a une plume hautement addictive qui permet de passer sur
beaucoup de choses indigestes chez d'autres auteurs. En commençant
par son personnage principal. Hardin est vraiment à part en romance.
C'est bien la première fois que je n'apprécie pas du tout un
« héros ». Il est colérique, grossier envers Tessa
et surtout d'un égoïsme monumental. Il est odieux et souvent je me
demande ce que l'héroïne peut lui trouver. Il est la plupart du
temps méchant et cruel envers elle.
Pourtant,
on
suit leur péripétie avec délectation.
Donc
ce tome est vraiment dans la même veine que les deux premiers. C'est
peut-être ce qui me dérange. Il
n'y rien de nouveau.
Alors certes les ingrédients marchent toujours aussi bien mais il
manque de quelque chose . Le récit reprend trop les éternels mêmes
ressors des premiers tomes.
Cependant
le
dernier quart amène un rebondissement assez savoureux. J'espère
que le prochain tome verra le couple évoluer vers des
aventures « nouvelles »
car même si le style de l'auteure est vraiment bon, le couple n'est
vraiment pas sympathique et cet opus laisse apparaître des longueurs
faute d'actions inédites.
Ça
y est. Le moment que je redoutais depuis que je connais cette fille
est arrivé. Elle me quitte, et moi je suis là et je ne fais rien
pour la retenir. Je ne peux pas la retenir. Il était écrit qu’elle
ferait de plus grandes choses que moi, et qu’elle vivrait avec
quelqu’un de mieux. Je le sais depuis le début. J’espérais
seulement avoir tort, comme toujours. Mais je ne dis rien.
– Ok.
– Ok.
Elle
déglutit et redresse les épaules. Quand elle arrive devant la
porte, elle lève un bras pour attraper ses clés sur le crochet, et
son sac glisse de son épaule. Je ne sais pas ce qui ne va pas chez
moi, je devrais la retenir, ou l’aider, mais je n’y arrive pas.
Elle se retourne pour me regarder.
– Eh
bien, c’est fini. Toutes les engueulades, les pleurs, le sexe, les
rires, tout ça pour ça.
Elle
ne crie pas. Il n’y a pas de colère dans sa voix, juste une voix
blanche… Le blanc de la neutralité.
Je
hoche la tête, incapable de sortir un mot. Si je pouvais parler,
je rendrais probablement les choses mille fois plus difficiles pour
nous deux. Je le sais bien.
Elle
ouvre la porte et la maintient ouverte avec son pied de façon à
pouvoir tirer ses valises derrière elle. Une fois sortie, elle jette
un coup d’œil dans ma direction.
– Je
t’aimerai toujours. J’espère que tu le sais.
Sa
voix est si basse qu’elle est à peine audible.
Tais-toi,
Tessa. Je t’en prie.
– Et
une autre viendra qui t’aimera, autant que moi j’espère.
– Chut.
Je
ne peux pas entendre ça.
– Tu
ne seras pas toujours seul. Si tu te fais aider, si tu apprends à
contrôler ta colère, tu pourrais trouver quelqu’un qui…
Je
ravale la bile qui monte dans ma gorge et je m’avance vers la
porte.
– Va-t’en,
s’il te plaît, va-t’en.
Je
lui ferme la porte à la figure. Malgré l’épaisseur du bois, je
l’entends inspirer brusquement.
Je
commence à paniquer, et je laisse la douleur s’emparer de moi. Mes
doigts passent dans mes cheveux, et mes genoux heurtent le sol en
béton. Je ne sais tout simplement pas quoi faire de moi. Je suis
officiellement le plus gros abruti que le monde ait porté, et je ne
peux rien y faire. Ça paraît tellement simple, dit comme ça :
pars avec elle à Seattle et vivez heureux jusqu’à la fin des
temps. Mais ce n’est pas si simple. Tout sera différent là-bas,
elle sera accaparée par son stage et ses nouveaux cours, elle se
fera de nouveaux amis et de nouvelles expériences – de
meilleures expériences – et elle m’oubliera complètement.
Elle n’aura plus besoin de moi. J’essuie les larmes qui me
montent aux yeux.