Evelyn Thomas avait de grands projets concernant son 21ème anniversaire à Las Vegas. De super idées. Mais elle ne s’attendait certainement pas à se réveiller sur le carrelage de la salle de bain avec la gueule de bois du siècle, un homme à moitié nue très attirant et tatoué, et surtout, à son doigt, une bague assez large pour effrayer King Kong. Si seulement elle pouvait se rappeler comment tout cela est arrivé.
Une
chose est sûre, être mariée avec l’enfant chéri du rock n’est
pas de tout repos.
(Trad’
Miss So- BdP – Merci à elle !)
Lecture
finie
Une
romance sans prétention qui m'aura fait passé un bon moment de
détente.
J'ai
trouvé ça bien fichu au niveau de la romance. Les personnages sont
bien mis en place. Le cahier des charges est rempli.
Je
le conseille pour celle qui veulent un moment détente sans prise de
tête et qui apprécie les romances avec les chanteurs au cœur
brisé.
Il
y a cependant deux bémols.
Premièrement,
l'héroïne tombe dans les bras d'une rock star adulé.
Pourquoi
pas ?
Il
oscille entre mec hyper normal amoureux et star caractériel. Ça m'a
un peu dérangé. Je
m'explique.
Il court après notre héroïne d'une manière artificiellement très
romantique. Cette nuit que l’héroïne a oublié semble l'avoir
marqué profondément mais le dénouement (je
n'en dis pas trop) montre
un personnage totalement différent.
Il
la colle...Il la lâche...
Pourquoi
ces deux attitudes totalement différentes ?Problème
de troubles de la personnalité (ou construction un peu bancale d'un
personnage).
Deuxièmement
et là c'est en dehors même de la qualité du livre. J'adore la
romance New Adult mais je commence à en avoir assez des scénarios
caricaturaux. N'existe-t-il pas un autre personnage masculin que la
star d'un groupe de rock ? C'est le cas d'un livre sur deux
quasiment. Je pense que le genre à besoin de se renouveler...
Bref
Un
bon moment de lecture rafraichissant ...
David
était debout, le dos à demi tourné vers nous, les mains de Martha
glissées dans ses cheveux. Leurs bouches écrasées l’une contre
l’autre. C’était un baiser sauvage, laid. Ou peut-être était-ce
simplement l’impression que cela donnait de l’extérieur.
Je
ne ressentis rien. Assister à cette scène aurait dû m’anéantir,
mais ce n’était pas le cas. J’eus seulement l’impression
d’être minuscule et de m’éteindre de l’intérieur. Cela
semblait étrangement inévitable. Tous les indices avaient été là.
Comment avais-je pu être aveugle à ce point ? Penser que tout
irait bien ?
Un
bruit s’échappa de ma gorge et David interrompit leur étreinte.
Il me regarda par-dessus son épaule.
— Ev,
dit-il, le visage fermé et les yeux brillants.
Mon
cœur avait dû lâcher. Le sang ne circulait plus. On aurait dit que
mes mains et mes pieds s’étaient transformés en glace. Je secouai
la tête. Je n’avais pas de mots. Je reculai d’un pas et il
tendit une main dans ma direction.
— Ne
t’en va pas, dit-il.
— David.
Martha
lui fit un sourire dangereux. Aucun autre mot pour le décrire. Elle
posa une main sur son bras comme si elle pouvait y planter ses ongles
à tout moment. Ce qui était probablement vrai.
David
fit un pas vers moi. Je reculai, chancelant sur mes talons. Il
s’arrêta et me regarda comme si j’étais une inconnue.
— Bébé,
ce n’est rien.
Il
tendit de nouveau la main. Je gardai les bras contre ma poitrine
comme pour me protéger du danger. Trop tard.
— C’était
elle ? Ton amour de jeunesse ?
Sa
mâchoire tressauta.
— C’était
il y a une éternité. Ça n’a aucune importance.
— Mon
Dieu, David…
— Ça
n’a rien à voir avec nous.
Plus
il parlait, plus je me glaçais. Je fis de mon mieux pour ne pas
prêter attention à Ben et Martha plantés dans un coin.
David
jura.
— Allez
viens, sortons d’ici.
Je
secouai lentement la tête. Il m’attrapa le bras, m’empêchant de
reculer davantage.
— Bon
sang, Evie, qu’est-ce que tu fais ?
— Non,
David, qu’est-ce que, toi, tu fais ? Qu’est-ce que tu as fait ?
— Rien,
répondit-il, les dents serrées. Je n’ai absolument rien fait. Tu
as dit que tu me faisais confiance.
— Pourquoi
portez-vous tous les deux la même boucle d’oreille, alors, si ce
n’est rien ?
Il
porta la main à son oreille, couvrant l’objet incriminé.
— Ce
n’est pas ce que tu crois.
— Pourquoi
travaille-t-elle encore pour toi ?
— Tu
as dit que tu me faisais confiance, répéta-t-il.
— Non,
lança-t-il.
Je
le regardai, incrédule.
— Non ?
C’est tout ? Ça ne suffit pas. Je n’étais pas censée vous
surprendre, c’est ça ?
— Tu
ne comprends pas.
— Alors
explique-moi, suppliai-je.
Son
regard me traversa, comme si j’étais invisible. Mes questions
restèrent sans réponses.
— Tu
ne peux pas, c’est ça ?
Je
fis de nouveau un pas en arrière et son visage se transforma. Il
serra les poings, fou furieux.
— Tu
n’as pas intérêt à me quitter. Tu m’avais promis !
Je
ne connaissais absolument pas cet homme. Pétrifiée, je le regardai,
laissant sa colère déferler sur moi.
— Si
tu sors de cette pièce, c’est terminé. Ne t’avise pas de
revenir.
— Très
bien.
— Je
ne plaisante pas. Tu ne seras plus rien pour moi.
Derrière
moi, Ben ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Sage décision.
— Evie !
rugit David.
Je
retirai ces satanées chaussures et c’est pieds nus que je me
préparai à ma grande sortie. Autant être à l’aise. En temps
normal, je n’aurais jamais porté de talons comme ça. Et il n’y
avait rien de mal à la normalité. Je m’enveloppai dans le normal
comme dans un cocon qui me protégeait de tout. Il me restait
toujours mon job au café, mes cours à la fac. J’avais une vie qui
m’attendait.
Derrière
moi, une porte claqua. De l’autre côté, quelqu’un tapa dessus.
Le bruit des cris était étouffé.
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